Lucius Aemilius a pu faire partie de l'ambassade composée d'hommes qualifiés de maiores natu par Tite-Live et envoyée en 218 av. J.-C. à Carthage pour présenter un ultimatum au Sénat carthaginois après l'échec de la première ambassade envoyée auprès d'Hannibal l'année précédente[2]. Les Carthaginois rejettent les conditions romaines, ce refus et le siège de Sagonte constituent alors les deux évènements déclencheurs de la deuxième guerre punique[a 3].
Deuxième consulat (216)
Durant la deuxième guerre punique, ce patricien est élu consul pour l'année 216 av. J.-C. avec le plébéien Caius Terentius Varro. Tous deux sont partisans de la reprise de l'offensive contre Hannibal et donc de l'abandon de la politique de temporisation de Quintus Fabius Maximus Verrucosus. Malgré les conseils de Lucius Aemilius, qui aurait préféré livrer une bataille en montagne plutôt qu'en plaine, Caius Terentius affronte Hannibal à Cannes (2 août 216). La confrontation se conclut par une défaite désastreuse pour les Romains, qui perdent 46 000 soldats. Le consul Lucius Aemilius lui-même y trouve la mort.
(en) Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic, vol. 1 : 509 B.C. - 100 B.C., New York, American philological association, coll. « Philological monographs » (no XV.I), (BNF31878141, lire en ligne)
édition dirigée par François Hartog, annotée par Claude Mossé, Jean-Marie Pailler et Robert Sablayrolles, suivie d'un « Dictionnaire Plutarque » sous la direction de Pascal Payen.