Lucien MagninLucien Magnin
Marie Lucien Magnin, né le à La Chapelle-de-Mardore (Rhône)[1] et décédé à Lyon (3e arrondissement) le [2], est un relieur français[3]. Formation et débutsIssu d’une famille nombreuse, il est envoyé dès l'âge de quatorze ans dans un atelier de reliure par son père, menuisier. Il y fait son apprentissage, aux côtés du relieur Prudhomme, dont l’atelier est réputé à Lyon. Puis, en 1869, il se forme chez Lyons au travail de la dorure sur cuir et sur étoffe. Au lendemain de la guerre, Lucien et son frère Marius fondent leur atelier de reliure à Lyon au 12, rue Gentil en 1871. Après son mariage, il quitte son frère et s'installe au 8 place des cordeliers puis au quai de Retz en 1875. Il présente une reliure genre Grolier au Salon de la Société des Amis des Arts de Lyon en 1881. NotoriétéLors de l’exposition lyonnaise des Arts décoratifs de 1884, il obtient une médaille d'argent à l'exposition des Arts décoratifs de Lyon en 1884 en présentant dix-sept reliures, inspirées de Ève et de Grolier. Cette exposition se tient au palais Saint-Pierre, dans les salles du premier étage, aujourd’hui le musée des Beaux-Arts de Lyon. C’est la première fois que les reliures de Lucien Magnin paraissent en public.
— Jean-Baptiste Giraud, 1905 Il collabore avec le dessinateur Louis Bardey. Cette collaboration donne naissance à une série de travaux où dominent les ornements d’entrelacs de fleurs et de rinceaux. À l'exposition universelle de Paris de 1889, sa vitrine fait sensation car il est le premier avec le relieur Amand (Pierre Chevannes, dit) à pratiquer le genre mosaïque. Il y obtient une médaille d’argent, qui participe encore davantage à asseoir sa réputation. Ce qui lui vaut par la suite de nombreuses commandes, notamment la reliure de Jacques le Fataliste. En 1894, il est membre du jury à l'exposition universelle de Lyon et y expose des reliures. Son travail est désigné comme appartenant au « modern style » : des décors mosaïqués, où domine l’élément végétal. La reliure du Pêcheur d'Islande ou celle des Débuts de César Borgia peuvent être classées parmi les modèles du genre. Il obtient une troisième médaille d’argent lors de l’exposition de 1900. PostéritéUn ouvrage intitulé Lucien Magnin, relieur lyonnais lui est consacré, écrit en 1905 par Jean-Baptiste Giraud. Cet ouvrage a été tiré à cent-vingt exemplaires numérotés, imprimés sur papier des Manufactures impériales au Japon. Il contient une biographie de l’artiste ainsi que quatre-vingts planches légendées de ses œuvres.
— Jean-Baptiste Giraud, 1905 Au fil des années, il se constitue une importante collection de fers à dorer. En 1900, sa collection compte près de deux mille outils. Elle est d’abord récupérée par son frère Marius, puis vendue par sa nièce Mireille à la bibliothèque municipale de Lyon en 1985. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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