Lucien Gueneau
Lucien Philippe Gueneau, ou Guéneau, né le à Brinon-sur-Beuvron et mort le à Nevers[1],[2], est un écrivain et historien français, membre fondateur puis président de la Société académique du Nivernais. Il exerce les fonctions de sous-préfet de Château-Chinon intra-muros (actuel Château-Chinon) en 1877, de sous-préfet Gex de 1881 à 1883 puis de maire de Luzy de 1884 à 1885. En parallèle, il s'investit dans les recherches sur l'histoire locale du canton de Luzy et publie de nombreux ouvrages et brochures historiques. BiographieLucien Gueneau naît à la toute fin de l'année 1832 à Luzy où son père Jean-Baptiste Auguste y est médecin. Son grand-père, Pierre, était un tanneur député de la Nièvre à la Fédération. Sa grand-mère, Marie-Guillemette Thollé, est la nièce de l'évêque constitutionnel de Nevers Guillaume Tollet, Gueneau descend donc d'une famille républicaine de langue date. Après des études aux collèges de Bourbon-Lancy et de Moulins-sur-Allier, Gueneau s'engage en 1851 au 10e régiment de chasseurs à cheval. Brigadier, puis maréchal-des-logis, il passe avec son grade au 2e régiment de Cuirassiers de la Garde, et fait, avec ce régiment, la onzième guerre d'Italie pendant laquelle il est nommé sous-lieutenant le . Il est alors promu lieutenant au 8e régiment de chasseurs le , puis capitaine le . Le , durant la guerre franco-allemande de 1870, il partage le sort de l'armée du Rhin à la suite de la défaite française face à la Prusse lors de la bataille de Noisseville. Après la capitulation de Sedan, il est emmené prisonnier à Magdebourg et ne rentre en France qu'après la signature du traité de Francfort. Le , il donne sa démission de l'armée. Élu en 1873 conseiller municipal et adjoint du maire de la ville de Luzy, son pays natal, il est révoqué par l'Ordre moral en raison de ses opinions républicaines. Réélu peu après, il est de nouveau révoqué le de la même année et réélu de suite. Deux gendarmes lui sont même envoyés pour lui dresser procès-verbal sous le prétexte qu'il aurait fait du tapage dans la rue — on espérait ainsi intimider les électeurs, il n'en fut rien. À la chute de l'Ordre moral quatre ans plus tard, le gouvernement voulant établir une administration sérieusement républicaine, on le nomme sous-préfet de Château-Chinon Intra-Muros (actuel Château-Chinon (Ville)). En 1881, il est nommé sous-préfet de Gex, dans l'Ain, où il restera jusqu'au , époque à laquelle, à la suite d'une opération de la cataracte, il obtient sa mise à la retraite et est nommé sous-préfet honoraire. Gueneau revient donc alors à Luzy, où il est élu maire en 1884. Atteint d'une nouvelle maladie oculaire, il doit quitte son mandat l'année suivante, laissant la place à son premier adjoint Jean Chandioux[3]. Depuis lors il est mêlé à toutes les luttes politiques du département de la Nièvre et fournit une active collaboration à tous les journaux républicains de la région dont la République de Nevers, l'Union républicaine de la Nièvre (pour celui-ci, de 1880 à 85[4]), la Vendée républicaine. Retiré à Nevers avec son frère Victor l'année suivante, il y est suppléant du juge de paix, président de la Société académique du Nivernais qu'il a fondée un an et demi auparavant[5],[6], de la Libre Pensée de Nevers, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, membre perpétuel de la Ligue de l'enseignement et de nombreuses sociétés d'art, de littérature, d'assistance, de mutualisme, etc. Il donne également de nombreuses notes à l'Intermédiaire des chercheurs et des curieux, dont il est le collaborateur depuis la fondation[7]. Il est nommé officier de l'instruction publique le , avant de mourir 8 ans plus tard. Sa dernière demeure, le 11 bis rue Jean-Baptiste-Grasset à Nevers, fut offerte par son frère et la femme de celui-ci trois ans après sa mort à la Société académique du Nivernais[6]. Lors de ses obsèques, pas moins de sept discours sont prononcés et toutes les autorités départementales sont présentes[7]. HommageIl existe un square Lucien Gueneau, à Luzy, sa ville natale[8]. Œuvre
Lucien Gueneau a également publié de nombreux articles dans des journaux politiques, République de Nevers, l'Union républicaine de la Nièvre et la Vendée républicaine. Notes et références
Notes
Références
Voir aussiArticles connexes
Bibliographie
Liens externes
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