Luc Long est né à Marseille en 1953 d'une mère qui travaille à La Poste et d'un père dans une banque locale[1]. Dès ses 12 ans, il effectue des fouilles en amateur à Roquevaire, chez sa grand-mère[1]. En 1969, sa famille, qui suit la mutation de son père, déménage pour Arles[1]. Au nord de cette ville, il pratique la plongée sous-marine[2].
Luc Long se marie jeune et effectue de nombreux petits boulots[1]. Il ne suit ainsi les cours d'Histoire de l'Art et d'Archéologie à l'Université d'Aix-en-Provence qu'un seul jour par semaine[1]. Il en sort finalement diplômé d'un DEA[1]. En 1979, il entre au DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines), service créé en 1966 par André Malraux[3], en tant que technicien de fouilles[1] spécialisé en archéologie sous-marine (scaphandrier professionnel[4] Classe IIA-IIIB).
Il est major du concours externe d’état en 1982[2], ce qui lui permet de devenir Conservateur en chef du Patrimoine au DRASSM[5],[1]. Missionné par le Ministère des Affaires étrangères, il dirige ou co-dirige, entre 1986 et 2006, des fouilles sous-marines au Gabon[6], en Libye, à Malte et en Italie[1],[4].
Membre du comité scientifique du Parc National des Calanques (Marseille)[7], il est [Depuis quand ?] chercheur rattaché au CNRS (UMR 5140, Université Paul-Valéry/Montpellier 3) et enseigne l'archéologie sous-marine à l'Université de Nîmes[4] (Centre universitaire Vauban) et dans le cadre du Master MoMArch (Université d'Aix-Marseille)[8].
Spécialisé très tôt dans la photogrammétrie des épaves[5], il va adapter ces méthodes de relevés aux épaves profondes, uniquement accessibles par robot et sous-marins[5], et plus généralement sur les sites archéologiques hostiles à la plongée (courant, faible visibilité)[4]. Expert, par ailleurs, dans l’étude des gisements romains, grecs et étrusques, son rayon d’intervention et ses pôles d’intérêt (de la grotte Cosquer[2] à l’aéronef de Saint-Exupéry[9]) font de lui un généraliste des épaves.
La médiatisation et l'importance scientifique de ces découvertes ont contribué à agrandir le Musée d’Arles[4] et à lancer la construction de l’André Malraux, le nouveau navire de recherches du DRASSM.
Il concentre aujourd'hui[Depuis quand ?] ses recherches sur l’histoire du port fluvial d’Arles et de son avant-port maritime aux Saintes-Maries-de-la-Mer, au débouché d’un ancien bras du Rhône (le Rhône de Saint-Ferréol). C’est dans ce secteur qu’un Musée d’Archéologie Sous-Marine sera inauguré en 2022[17].
En 2018, il met au jour, dans la rive gauche du Rhône à Arles, une épave romaine datant du IVe siècle contenant notamment de l'or[18],[19],[20].
Luc Long est l'auteur de plus de 300 articles scientifiques[réf. souhaitée] et directeur de l’expertise ou de la fouille de 250 gisements archéologiques (en cumul plus de 10 000 heures de plongée)[18].
Vie privée
Père de trois enfants[2], il est contrebassiste amateur dans un groupe de country swing[2] dénommé Rue de la sardine[1].
Avec Michel L'Hour et Éric Rieth, Le Mauritius : la mémoire engloutie, Paris, Casterman, 1989 (ISBN2-203-23301-X).
Avec Catherine Baudoin et Bernard Liou, Une cargaison de bronzes hellénistiques : l'épave Fourmigue C à Golfe-Juan, Paris, CNRS Éditions, 1994 (ISBN2-271-05208-4).
Dir. avec Patrice Pomey et Jean-Christophe Sourisseau, Les Étrusques en mer : épaves d'Antibes à Marseille, Aix-en-Provence, Édisud, 2002 (ISBN2-7449-0360-4).
Secrets du Rhône : les trésors archéologiques du fleuve à Arles, Arles, Actes Sud, 2008 (ISBN978-2-7427-7835-5).
30 ans d'archéologie dessinée : carnet de fouilles sous-marines du Rhône à la Camargue (préf. Clara Dupont-Monod et Michel Vazquez), Autun, Mergoil, 2016 (ISBN978-2-35518-051-4).
Camargue maritime : d'Artémis à Baroncelli : sur les traces des trésors enfouis au large des Saintes-Maries-de-la-Mer, Georges Naef, , 272 p. (ISBN978-5-831-30438-1)[17].
Documentaires
Les Étrusques, un voyage interrompu, réalisé par Bernard George. Diffusé sur Arte le 15 juin 2002[22].
Arles, le trésor retrouvé, réalisé par Saleha Gherdane. Diffusé le 7 janvier 2009 sur France 3 dans une émission spéciale du magazine Des racines et des ailes[23].
↑(en-US) Maïa de la Baume, « A Museum Hails Caesar, Even if Some Antiquarians Don’t Agree », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑« Tirée du Rhône, la Rome antique en toute splendeur », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Bernard Stenuit, « Review of César. Le Rhône pour mémoire », Latomus, vol. 72, no 4, , p. 1159–1159 (ISSN0023-8856, lire en ligne, consulté le )
↑« Trésors sous la mer », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Arles, le trésor retrouvé », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« « Science grand format. Le Trésor du Rhône », sur France 5 : à Arles, les mystères de la première épave « rive gauche » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )