En 1918, à l'occasion d'une exposition de ses œuvres, la Ville de Liège fait l'acquisition de deux aquarelles : La Toilette de la morte et Le Château hanté[5].
Il se lie d'amitié avec Georges Simenon dans le collectif de jeunes artistes liégeois La Caque, qu'ils fréquentent ensemble. En 1922, Luc Lafnet part s'installer à Paris, précédant de quelques mois son ami. Quand Simenon débarque à la gare du Nord en décembre, il vient l’accueillir sur le quai[6]. Il obtient la même année le Premier Prix Donnay[4].
Luc Lafnet n'a pas surmonté la douleur que lui causa la mort de sa fille, Anne-Marie, à l'âge de 13 ans, d'une leucémie[8].
Après ce deuil douloureux, un cancer foudroyant du pancréas causa sa mort un an plus tard, il décède à l'hôpital de Rueil-Malmaison, le à l'âge de 40 ans[8].
Bande dessinée
Luc Lafnet est l'assistant de la dessinatrice Blanche Dumoulin et du dessinateur Rob-Vel sur les premières aventures de Bibor et Tribar, Spirou et Les Aventures de Zizette pour l'hebdomadaire Spirou[9], et il a probablement aussi fait des bandes dessinées pour des magazines français. Lafnet a utilisé divers pseudonymes, dont Davine. Pendant des décennies, on a cru que ce nom n'était utilisé que par Dumoulin, mais on a découvert plus tard que Lafnet et Dumoulin l'ont chacun utilisé pour signer leurs œuvres. Une incertitude demeure quant au rôle exact tenu par Luc Lafnet dans la création de Spirou : il est possible qu'il soit le véritable auteur de la toute première planche de Spirou, où le dessinateur qui donne vie au personnage ressemble à un autoportrait de Lafnet et non pas à Rob-Vel. Une autre version veut que Rob-Vel ait dessiné uniquement le personnage de Spirou, laissant le reste de la planche à Lafnet[2].
Illustrations
Il illustre de nombreux ouvrages sous son nom dont, entre autres, les Légendes flamandes de Charles De Coster, mais il est surtout connu pour ses illustrations de nombreux ouvrages érotiques tirés à petit nombre, voire uniques, dont Baudelaire, Sade, Théophile Gautier et même Au Grand 13 de son ami Simenon. Il utilise divers pseudonymes — Viset, O. Lucas, Pol et Luc[2] —, et notamment Jim Black[2] pour ses illustrations de la collection « Les Orties Blanches », consacrée à des œuvres de flagellation.
Sous le nom de Luc Lafnet
Au pont des Arches, Georges Sim, co-illustrateurs: Ernest Forgeur, Jef Lambert et Joseph Coulon, Liège, Imprimerie Bénard, 1921, 96 p.
Au grand 13, Gom Gut, couverture, (illustrations intérieures de Ludo Chauviac), Paris, Éditions Prima, 1925, 190 p.
Légendes flamandesCharles de Coster, Liège, Union liégeoise du livres et de l'estampe, 23 eaux-fortes pour « Les frères de la Bonne Trogne », « Blanche, Claire et Candide », « Sire Halewijn » et « Smetse Smee », 1931, 201 p.
↑Bernard Coulange, « Davine dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Livres
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Marie-Claude Thurion, Un artiste éclectique : Luc Lafnet (1899-1939), dans Art & Fact, no 2, Liège, 1983, p. 133-140
Le Dictionnaire des Peintres Belges du XIVe siècle à nos jours, Bruxelles, La Renaissance du livre, 1995.
Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'école liégeoise du paysage, Liège, École Liégeoise du Paysage Éditions, , 657 p., ill. ; 25 cm (OCLC1009895003)