En 1967, Louise Beaudet est embauchée comme coordonnatrice de la Rétrospective mondiale du cinéma d'animation, organisée en marge de l'Expo 67 par le Festival international du film de Montréal[4]. Dans le cadre de cette expérience, elle fait connaissance avec plusieurs personnalités de l'animation, depuis les pionniers jusqu'aux jeunes artistes.
L'année suivante, elle fait son entrée à la Cinémathèque canadienne (future Cinémathèque québécoise) à titre de secrétaire de direction de septembre 1968 à juin 1971[8]. Elle occupe le poste de directrice générale de février 1972 à 1973, suite à la démission de la directrice générale Françoise Jaubert en janvier 1972[8],[9].
Conserver et diffuser le cinéma d'animation international
En 1973, Beaudet devient la première conservatrice du cinéma d'animation à la Cinémathèque québécoise. En poste pendant 28 ans, elle y instaure une collection de cinéma d'animation de quelque 5 000 œuvres et organise divers programmes voués à faire découvrir l'animation auprès du public québécois[6],[10],[11],[12].
Investie dans le maillage et la concertation des milieux de l'animation au Québec, au Canada et à l'international, elle fonde le chapitre canadien de l'Association Internationale du Film d'Animation (ASIFA-Canada) dont elle occupe la présidence de 1980 à 1990[6],[23].
Au cours de sa carrière, elle reçoit plusieurs prix soulignant son apport significatif dans le domaine du cinéma d'animation. En 1986, elle est couronnée lauréate du Prix ASIFA, qui reconnait une implication importante pour la promotion et la préservation du cinéma d'animation[24]. En janvier 1995, elle est la première récipiendaire du prix ASIFA-East, qui reconnait la contribution de personnes qui ont voué leur vie à la mise en valeur du cinéma d'animation indépendant[4],[6]. Puis, en 1996, on lui remet le prix honorifique Heritage Norman-McLaren pour son dévouement avéré pour le cinéma d'animation lors du Festival international d'animation d'Ottawa[4],[6],[25].
Expositions
L'art du cinéma d'animation, Musée des beaux-arts de Montréal, 1982.
De la fine pointe à la pointe fine, Cinémathèque québécoise, 1993.
Distinctions
Récompenses
1986 : Lauréate du Prix ASIFA
1995 : Prix ASIFA-East
1996 : Prix honorifique Heritage Norman-McLaren
Hommages
La Cinémathèque québécoise lui dédie l'un de ses espaces qu'elle baptise en son nom pour honorer sa mémoire[26].
Articles et ouvrages
Beaudet, Louise. L'art du cinéma d'animation ; The Art of Animated Films. Montréal : Musée des Beaux-Arts, 1982, 98p.
Beaudet, Louise ; Martin, André. In Search of Raoul Barré ; Barré l'introuvable. Montréal : Cinémathèque québécoise, 1976, 16p.
Beaudet, Louise. À la recherche de Segundo de Chomon, pionnier du cinéma ; In Search of Segundo de Chomon, Cinema Pioneer. Annecy : Centre International du cinéma d'animation, 1985, 41, 36p.
Beaudet, Louise ; Véronneau, Pierre. Actualité du cinéma bulgare / recherche et textes, Pierre Véronneau; avec le concours de Louise Beaudet pour l'animation. Montréal : Cinémathèque québécoise, 1978, 15p.
Beaudet, Louise ; Carrière, Louise. Femmes et cinéma québécois / Louise Carrière; avec la collaboration de Louise Beaudet, et al... Montréal : Boréal Express, 1983, 282p.
Beaudet, Louise. Landmarks in Animation. Direction (Londres), novembre 1987, pp.46-47.
Beaudet, Louise. Émile Cohl chez Gaumont. La Revue de la Cinémathèque (Montréal), 31, novembre-décembre 1994, pp.10-12.
Beaudet, Louise. L'animation à l'ONF. Copie Zéro (Montréal), 2, mai 1979, pp.3-4.
↑ a et bLouise Beaudet et Raymond Borde, Charles R. Bowers ou le mariage du slapstick et de l'animation, Montréal/Toulouse, La Cinémathèque québécoise et la Cinémathèque de Toulouse, , 47 p. (lire en ligne)
↑Raymond Borde et Louise Beaudet, Du nouveau sur Charley Bowers, Institut Jean Vigo - Cinémathèque de Toulouse (no 3),
↑ a et bLouise Beaudet, « À la recherche de Bowers, ou comment des archives se donnent la main », Copie Zéro, no 38, , p. 12 (lire en ligne)
↑Léo Bonneville, « Louise Beaudet », Séquences, no 139, , p. 23-27 (lire en ligne)
↑Louise Beaudet, À la recherche de Segundo de Chomón, pionnier du cinéma ; In Search of Segundo de Chomón, Cinema Pioneer., Annecy, Centre International du cinéma d'animation, , 36 p.
↑Luc Chaput, « Exposition Raoul Barré : le traceur de pistes oublié », Séquences, no 233, , p. 9 (lire en ligne)
↑André Martin et Louise Beaudet, Barré l'introuvable / In Search of Raoul Barré, Montréal, Cinémathèque québécoise, , 16 p. (lire en ligne), p. 16
↑Robert Bélisle, « L'Office national du film », ASIFA Canada, vol. 9, no 1, , p. 9-10
↑(en) The Museum of Modern Art, « Museum to Honour National Film Board of Canada in Three-Part Retrospective », Communiqué de presse, (lire en ligne)