Louis DietschLouis Dietsch
Sépulture de Louis Dietsch au cimetière de Montmartre. Louis Dietsch, né à Dijon le , mort à Paris le [1], est un compositeur et chef d'orchestre français. BiographiePierre Louis Philippe Dietsch – qui n’utilisa usuellement que son second prénom, Louis – naît à Dijon, dans une maison située actuellement 38 rue Jean-Jacques Rousseau. Son père, fabricant de bas, était originaire de la ville allemande d’Apolda, située entre Leipzig et Weimar. Sa mère était Dijonnaise. Louis Dietsch commença ses études musicales à la maîtrise de la cathédrale de Dijon, dirigée par Travisini. Il fut remarqué par Alexandre-Étienne Choron qui l'incita à venir à Paris, où il suivit son enseignement à l'Institution de musique classique et religieuse, puis avec Anton Reicha pour le contrepoint[2] et Marie-Pierre Chenié (1773–1832) pour la contrebasse au Conservatoire de Paris[2]. Après la Révolution de 1830, il obtint le premier prix de contrebasse[1]. En 1831, il épousa Pauline Sacré, dont il devait avoir deux filles. Quelque temps après, il devint premier contrebassiste à l'orchestre des Italiens[3]. Il assuma les fonctions d'organiste aux Missions étrangères jusqu'en 1835, avant l'arrivée de Charles Gounod[1]. Puis il devint successivement maître de chapelle à l'église Saint-Paul-Saint-Louis, et maître de chapelle à Saint-Eustache. Dans cette église, il réforma la maîtrise et fit entendre, le jour de Pâques 1838, une grand'messe à orchestre, qui eut un retentissement important ; Berlioz l'apprécia. Elle valut à Dietsch la grande médaille du mérite dans les arts et les sciences décernée par le roi de Prusse. À la suite de l'incendie de l'orgue de Saint-Eustache, survenu en , Louis Dietsch fut un moment accompagnateur à l'église Saint-Roch, mais il revint à Saint-Eustache en 1845. En 1850, il devint maître de chapelle à l'église de la Madeleine. À ce titre, il assista au Congrès pour la restauration du plain-chant et de la musique de l'Église en 1860[4]. Lorsque l'école Niedermeyer fut fondée en 1853, Dietsch y fut nommé professeur et inspecteur des études ; il assura l’intérim de la direction à la mort de Niedermeyer en 1861. En 1840, Louis Dietsch avait été nommé chef de chœur à l'Opéra grâce à Rossini[5]. Il se voit confier par Léon Pillet, le directeur de l'Opéra, la composition d'un ouvrage sur un livret de Paul Foucher (beau-frère de Victor Hugo) et Bénédict-Henry Révoil, Le Vaisseau fantôme, ou le maudit des mers, créé à l'Opéra le ,moins de deux mois avant la création de l’œuvre homonyme de Wagner, et suivi d'onze représentations, sur le même sujet[2]. L'œuvre tombe ensuite dans l'oubli. En janvier 1860, il devint premier chef d'orchestre. Il fit alors jouer : Pierre de Médicis du prince Poniatowski ; Sémiramis de Rossini ; la Reine de Saba de Gounod ; la Mule de Pedro (1863) de Massé ; Le Papillon d'Offenbach ; La Muette de Portici d’Auber ; Les Capulets et les Montaigus de Bellini ; Les Vêpres siciliennes de Verdi ; l’Alceste de Gluck. En 1861, il fit jouer la première représentation du Tannhäuser[1] de Wagner, Salle Le Pelletier[5], alors que ce dernier aurait souhaité diriger lui-même, ce à quoi Dietsch s’opposa, avec le soutien de sa hiérarchie. En 1863, à cause de différends avec le directeur et une dispute avec Verdi[2], il fut mis à la retraite de ses fonctions à l’Opéra, mesure qui l’affecta. Il mourut subitement le . Ses obsèques furent célébrées à la Madeleine et il fut enterré au cimetière de Montmartre. Il avait reçu en 1856 la Légion d'honneur comme compositeur de musique religieuse[6]. Le , un buste du compositeur fut inauguré sur la façade de sa maison natale et en 1889, le nom de Louis Dietsch fut donné à une rue de Dijon. Œuvres
Son motet Ave Maria, sur la mélodie d'une chanson d'Arcadelt « Nous voyons que les hommes », devenu célèbre, est un faux de Louis Dietsch[9]. Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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