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Louis Brauquier voit le jour rue Sainte-Marthe à Marseille, où son père est représentant des Fonderies de Pont-à-Mousson. Il a un oncle, Louis de La Poussardière, qui est commissaire de bord sur les navires des Messageries maritimes. Il fait ses études au lycée Thiers de Marseille où il rencontre Marcel Pagnol qui a créé la revue Fortunio à laquelle il donnera quelques écrits, ainsi que Jean Ballard et celui qui restera son vieil ami, Gabriel Audisio. En 1918, il est commis en douane chez Cailler, un transitaire à la Joliette, tout en poursuivant ses études de droit[2].
Il fait son service militaire à Trèves en Allemagne, en 1921. Il n’apprécie guère les brumes du nord, rêvant à une vie exotique : « Dieu que ne suis-je assis à l'ombre des forêts équatoriales. Avec deux ou trois Négresses pour compagnes, du kummel, du whisky et de la glace, du tabac anglais et ma pipe, et les œuvres de La Bruyère[3]. »
En 1923, il passe sa licence de droit et le concours du commissariat de la Marine marchande pour entrer le aux Messageries maritimes. Il embarque pour la première fois le en qualité d'élève-commissaire pour Alger, où il retrouve son ami Gabriel Audisio, puis se rend à Alexandrie, Port-Saïd et Beyrouth. Il se marie la même année.
Renonçant à sa carrière de commissaire de bord pour raisons familiales, il passe le concours d'admission au cadre des agences extérieures des Messageries maritimes. Il se retrouve ainsi à Sydney, son premier poste, à Nouméa et Alexandrie par deux fois, Diégo-Suarez et Shanghai, où il passera toute la Seconde Guerre mondiale.
Officier de la marine marchande, Louis Brauquier a parcouru le monde. Employé des Messageries maritimes de 1924 à 1960, où il connaît une quinzaine d'affectations telles que Marseille, sa ville natale, Alexandrie qui l'a fortement inspiré, ou encore Saïgon, Sydney, Djibouti, Diego Suarez, Colombo…[4] il écrit l'essentiel de ses œuvres pendant cette période, et dans le même temps il s'intéresse à la photographie.
Ses voyages lui ont aussi inspiré des peintures. Il apprécie le travail du Douanier Rousseau (1844-1910), ou à Paul Gauguin (1848-1903) mais sa grande admiration va à Vincent Van Gogh (1853-1890)[5].
Il commence à peindre en autodidacte en 1953, et revendique qu'il ne faut pas « apprendre les trucs, il faut les trouver », ce qui donne à sa peinture un caractère naïf certain. Ses tableaux lui inspirent de nombreux poèmes sur le thème du voyage[6].
En , avant de repartir pour Alexandrie, il louait un appartement au no 17 quai de Rive-Neuve à Marseille.
Le , Marcel Pagnol donne une interview à Édith Mora des Nouvelles littéraires : répondant aux questions concernant le personnage de Marius de sa célèbre trilogie, avoue qu'il n'a pas inventé ce personnage mais qu'il l'a emprunté à Louis Brauquier « qui nous rebattait les oreilles à Gabriel d'Aubarède présent, à Marseille avec sa mer, ses bateaux, ses îles, on se moquait de lui car il ne partait jamais[7]. » Cette histoire rompit définitivement les quelques relations entre les deux hommes[8].
Il prend sa retraite en et partage son temps entre Marseille et sa maison de campagne « la Poussardière » à Saint-Mitre-les-Remparts, où sa femme meurt en 1971.
Louis Brauquier meurt frappé par une congestion cérébrale le alors qu'il rendait visite à Gabriel Audisio à Paris.
Hivernage, Collection Sud, Marseille, 1978, édité par Audisio
L'auciprès couronna de nerto, ou Le Cyprès couronné de myrte, poèmes en provençal, écrits en 1920, publiés avec la traduction en français de Louis Bayle, Éditions L'Astrado, Toulon, 1982
Peindre, poèmes et peintures, éditions Michel Schefer, Marseille, 1982
Lettres de Louis Brauquier à Gabriel Audisio, choisies et annotées par Roger Duchêne, éditions Michel Schefer, Marseille, 1982
Poésies complètes, Éditions de La Table ronde, 1994, préface d'Olivier Frébourg ; rééd. sous le titre repris d'un vers du poète Je connais des îles lointaines[10], La Table Ronde, coll. « Petite Vermillon », 2001
Aux armes de Cardiff, roman, présenté par Olivier Frébourg, Éditions de la Table ronde, coll. « Vermillon », 2000, 112 p.