Louis-Alexandre Bouché est né le à Luzancy[1]. Il est le fils de Nicolas-Pierre Bouché, tisserand âgé de quarante ans, et de son épouse, Hermantine Georgina Gatellier, âgée de trente ans[1].
Aîné d'une fratrie de huit enfants, il travaille à l'âge de dix ans dans une tuilerie dans sa commune natale puis à quinze ans est embauché dans un chantier de La Ferté-sous-Jouarre où est fabriqué des meules de moulins[1]. Louis-Alexandre Bouché consacre son temps libre au dessin, Louis-Jean-Marie Rémy lui donne ses premières leçons et organise la rencontre décisive entre son élève et Jean-Baptiste Camille Corot[1]. Celui-ci lui conseille de se rendre à Paris[2],[3]. Louis-Alexandre Bouché y travaille quelque temps puis voyage en France avant d'aller en Italie[1].
Il rejoint à son retour le hameau de Messy près de Luzancy[1]. Il envoie au Salon des œuvres qui ont pour sujet la région de Luzancy, dont Le soir au bord de la Marne en 1864 et Bords de la Marne en 1911[1]. Il expose au Salon entre 1864 et 1910[4]. Louis-Alexandre Bouché exécute le portrait de son épouse en 1867[5]. Bouché est un ami de Léon Lhermitte, d'Amédée Servin et de Joseph Paul Meslé (1855-1927)[1].
Il reçoit une mention honorable en 1885[6]. En 1895, il obtient une médaille de troisième classe[7]. L'État achète ses tableaux et il est nommé chevalier de la légion d'honneur en 1905[1].
Louis-Alexandre Bouché meurt le à son domicile à Messy dans la commune de Luzancy, puis est inhumé le dans le cimetière de la commune[8]. Il laisse dans le deuil sa veuve et son fils Louis[8].
Ruine d'un moulin à la Ferté-sous-Jouarre, 1870, toile de 25 cm de hauteur et 39 cm de largeDescription : « Non loin d'un moulin en ruine, un pont et la campagne toute verdoyante; dans le fond, les maisons de la ville au-dessus desquelles s'élève le clocher. »[13],[14].
Bouquet d'arbres à Luzancy le soir, Salon de 1870[12].
Après l'orage, Salon de 1883Description : « Les corbeaux altérés s'abattent au bord des flaques d'eau de la route brune, rouge clair, qui serpente et s'enfonce à l'horizon, où s'élèvent deux grands peupliers. À gauche, dans la prairie, les meules de blé s'échelonnent en perspective, comme la ligne des massifs du fond se découpant sur un ciel gris et aux gros nuages argentés. Telle est l'économie de ce bon paysage »[17].
Paysage avec cours d'eau, 1884, panneau de 23 cm de hauteur et 38 cm de largeDescription : « Rivière aux eaux profondes coulant à travers des collines boisées; sur le bord de cette rivière, un jeune garçon debout regarde devant lui. »[18].
Rue de village, 1898, toile de 32 cm de hauteur et 40 cm de largeDescription : « Par cette rue formée de rustiques maisons bâties en torchis, des vaches brunes que conduit un paysan descendent lentement sous des arbres. »[18].
1900-1909
La Vachère, 1900, toile de 44 cm de hauteur et 35 cm de large.Description : « Paysanne suivant une vache qui traverse un pré le long d'une route menant à la porte d'une chaumière »[26].
Bords de rivière, 1900, toile de 27 cm de hauteur et 40 cm de large.Description : « Longue colline noirâtre au pied de laquelle coule une rivière dont les bords sont chargés de plantes et de fleurs des champs jaunes et blanches. »[27].
Les Meules, 1901, toile de 33 cm de hauteur et 46 cm de large.Description : « cinq ou six meules dressées dans un champ de blé coupé ; auprès de l'une de ces meules une charrette que l'on est en train de charger, des poules picorent à l'entour. »[27].
La Route du village, 1902, toile de 44 cm de hauteur et 55 cm de large.Description : « Troupeau d'oies traversant une route pour rejoindre les maisons d'un hameau que des arbres ombragent. »[26].
Bords de rivière, 1902, toile de 33 cm de hauteur et 46 cm de large.Description : « Eau coulant tranquille; la rive, au premier plan, est parsemée de fleurs des champs blanches et jaunes; au fond, des coteaux boisés. »[29].
Paysage avec des moutons - crépuscule, 1902, hauteur 39 inches et largeur 46 inches.Description : « Une grande ferme avec des dépendances au toit de chaume se dresse dans une rue du village sur une large route sablonneuse, et à travers la grande porte ouverte de la basse-cour, une paysanne, accompagnée d'un chien, garde un grand troupeau de moutons dans l'enclos. Sur la droite, la route serpente entre les maisons dispersées et disparaît à mi-distance. L'horizon est formé par une ligne de collines boisées contre un ciel brillant au coucher du soleil, et de grands nuages de tempête menaçants dérivent vers le zénith. Bouché a reçu de nombreuses lettres d'inspiration sur la qualité de son travail de la part des leaders de l'art en France. » (William Bouguereau, Jean-Jacques Henner, Tony Robert-Fleury, Léon Lhermitte, Henri Harpignies)[30],.Vendu à New-York le au vicomte Joseph Jefferson au prix de 1350 $[2].
Moutons au pâturage, 1903, toile de 49 cm de hauteur et 65 cm de large.Description : « Troupeau de moutons qui, sous la garde de son berger, broute l'herbe d'une prairie nouvellement fauchée. »[31].
La rentrée du troupeau, 1904, toile de 34 cm de hauteur et 42 cm de large.Description : « Troupeau de moutons ramenés à l'étable de la ferme par une vieille paysanne. »[29].
Le Passeur, 1904, toile de 46 cm de hauteur et 61 cm de large.Description : « Au tournant d'une rivière bordée de saules, dans une large vallée couverte de plantes et d'herbages, un passeur assis à l'avant de son bateau et tenant une gaule. »[31].
La Rentrée du troupeau, 1905, toile de 65 cm de hauteur et 50 cm de largeDescription : « Des moutons conduits par une jeune paysanne s'en reviennent à leur étable située tout auprès de grands arbres. Ciel aux nuages jaunes vivement colorés par un soleil couchant. »[13].
Les Chèvres, exposition internationale des beaux-arts 1906[32].
Année inconnue
Dans les balastières de Messy, musée de Château-Thierry[2].
Paysage au crépuscule, hauteur 15 inches et largeur 21,5 inches, collection privéeDescription : « Un sentier sinueux au centre du premier plan, entre des prairies herbeuses, le long duquel s'égare la figure d'une paysanne portant un enfant. Un grand rideau de masses d'arbres penchés, à la manière des Harpignies, tache partiellement le ruban d'un ruisseau au milieu de la distance, la berge boisée plus lointaine et les nuages au coucher de soleil rougeoyant. »[33].
[Véron 1883] Théodore Véron, « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Dictionnaire Véron : ou organe de l'Institut universel des sciences, des lettres et des arts du XIXe siècle : (Section des Beaux-Arts) : Salon de 1883, , 608 p. (lire en ligne), p. 74.
[Salon de 1884] « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Salon de 1884, (lire en ligne), p. 28.
[Salon de 1888] « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Salon de 1888, (lire en ligne), p. 26.
[Salon de 1890] « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Salon de 1890, (lire en ligne), p. 24.
[Salon de 1891] « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Salon de 1891, (lire en ligne), p. 18.
[Salon de 1895] « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Salon de 1895, (lire en ligne), p. 22.
[Salon de 1897] « Bouché (Louis-Alexandre) », dans Salon de 1897, (lire en ligne), p. 21.
[American Art Association 1906] (en) American Art Association, « Landscape with sheep - twilight », dans The valuable paintings collected by the late Joseph Jefferson, (lire en ligne).
[Exposition internationale des beaux-arts 1906] « Bouché (Alexandre) », dans Exposition internationale des beaux-arts 1906, (lire en ligne), p. 17.
[Galerie Georges Petit, Lair-Dubreuil et Baudoin 1908] Galerie Georges Petit, Fernand Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, Catalogue des tableaux modernes et anciens, , 10-15 p. (lire en ligne).
[Coret 2000] Noël Coret, « Louis-Alexandre Bouché », dans Les peintres de la vallée de la Marne : autour de l'impressionnisme, Renaissance du livre, , 182 p. (lire en ligne), p. 30.
[Akoun 2005] J. P. A. Akoun, « Bouche Louis Alexandre », dans Akoun CV-XIX-XX : Répertoire biographique d'artistes de tous pays des XIXe et XXe siècles, Cote de l'amateur, , 1481 p. (ISBN9782859174293, lire en ligne), p. 230.
[Lobstein 2008] Dominique Lobstein, Défense et illustration de l'Impressionnisme : Ernest Hoschedé (1837-1891) et son "brelan de salons" (1890), L'Échelle de Jacob, , 260 p. (lire en ligne), p. 100.