Louis-Étienne Saint-DenisLouis-Étienne Saint-Denis
Louis-Étienne Saint-Denis, né le à Versailles et décédé le à Sens, dit le « mamelouk Ali »[1], est un fidèle serviteur de Napoléon Ier, qu'il suivit sur l'île d'Elbe puis à Sainte-Hélène. BiographieLouis-Étienne Saint-Denis voit le jour le à Versailles. Son père, Étienne Saint-Denis, est piqueur aux écuries royales. Sa mère, née Marie-Louise Notté, est la fille d'un officier des cuisines royales. Ses parents lui font donner une bonne éducation qui lui permet de devenir clerc de notaire à Paris. Le , grâce à la recommandation d'Armand de Caulaincourt, que son père connaît, il entre aux équipages de la Maison de l'Empereur comme piqueur. Cinq ans plus tard, le , il est choisi par Napoléon pour passer au service intérieur en tant que second valet de chambre. C'est alors qu'il prend, pour obéir à l'Empereur, le surnom de celui qu'il remplace : le mamelouk Ali[note 1],[2]. D'une fidélité à toute épreuve, Saint-Denis se rend indispensable auprès de Napoléon. Il est avec lui en Russie : C'est lui qui porte la lorgnette et le flacon d'argent portant l'eau de vie[2]; Il se trouve malencontreusement bloqué à Mayence en 1814. Lorsque à Fontainebleau Napoléon appris les défections de Constant et de Roustam Raza, il s'informa où était Ali. Apprenant qu'il était enfermé à Mayence il dit : « J'en suis fâché, celui là m'aurait suivi »[3]. Après la reddition de la forteresse, le , Ali s'empressa de rejoindre l'Empereur à l'île d'Elbe, rapportant des tabatières de l'Empereur qu'il avait rachetées lors de la vente des effets personnels de Napoléon[3]. C'est alors qu'il devient le premier mamelouk. Il est présent pendant les Cent-Jours, il l'accompagne enfin à Sainte-Hélène. Sainte-HélèneA Sainte-Hélène, Saint-Denis fait tout son possible pour adoucir les six années de captivité de Napoléon. Par exemple, il met au point et prépare pour lui une eau de Cologne avec les ingrédients locaux. Mais il remplit également des fonctions de copiste et de bibliothécaire. A une date indéterminée, car sur une feuille volante, le Grand maréchal du palais Bertrand, signale dans ses cahiers des querelles de domestiques. Selon ses notes, pour cette raison Pierron [note 2] et Saint-Denis auraient manifesté le désir de quitter Sainte-Hélène[4]. Une lettre de Montholon au gouverneur nous permet de confirmer les faits et de les dater du . Montholon, dans cette lettre, rappelant au Gouverneur qu'il manquait déjà 5 domestiques à Longwood [note 3] lui écrivait en substance: « Deux les Sieurs Pierron chef d'office, et St. Denis Valet de chambre copiste demandent à s'en aller. Ce sont donc sept personnes à remplacer »[5]. Toujours selon Bertrand et parlant de Napoléon: « Il gronde fort Aly et lui dit qu'il mourra de faim et finira mal (…) »[4]. En 1819, le mamelouk épouse une Anglaise en la personne de Miss Mary Hall, gouvernante des enfants du grand-maréchal Bertrand. Deux ans plus tard, la reconnaissance due à son dévouement vaut à Saint-Denis de figurer en bonne place sur le testament de Napoléon[6]:
— Le testament de Napoléon, Paragraphe II Deuxième page
— Le testament de Napoléon DEUXIEME CODICILLE, Page première
— Le testament de Napoléon CINQUIEME CODICILLE, Trentième et septième page
— Le testament de Napoléon SIXIEME CODICILLE, Vingt et deuxième page
— Le testament de Napoléon ÉTAT (A) JOINT Á MON TESTAMENT, Paragraphe VI Neuvième page RetourAprès son retour en France, en 1821, l'ancien mamelouk vit en bon père de famille d'un petit emploi dans un manège. En 1826, il publie des Souvenirs qui abondent en détails originaux et en 1840, l'expédition organisée pour le retour des cendres de l'Empereur ne manque pas de se l'adjoindre. Napoléon III, en 1854, lui offre la dernière marque de reconnaissance que recevra le dévouement de toute une vie : il le fait chevalier de la Légion d'honneur. Louis-Étienne Saint-Denis meurt le à Sens (Yonne). Il repose au cimetière de Sens dans une tombe avec son épouse, sa fille Isabelle et son gendre. DécorationsŒuvres
Bibliographie
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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