Le Guarracino (la castagnole) veut se marier. Il tombe amoureux de la Sardella (la sardine) et demande à la Vavosa (la blennie) d'arranger le mariage. La Patella (la patelle), qui les a espionnés, apprend ces nouvelles amours à l'Alletterato (la thonine), ancien petit ami de la Sardella, ce qui déclenche une bagarre entre les deux fiancés. La querelle s'étend à tous les poissons de la parentèle et du voisinage des deux factions opposées qui se trouvent chacun une bonne raison de se bagarrer. La chanson ne se termine pas complètement car le chanteur est à bout de souffle et demande à l'aimable assistance de l'autoriser à boire à la santé de toutes et de tous.
Transcriptions
Avant d'être fixé et codifié dans le répertoire de la chanson napolitaine par l'imprimerie, le guarracino s'est transmis par la tradition orale sans qu'il puisse être remonté à son auteur originel du XVIIIe siècle dont il est toutefois possible d'affirmer la familiarité avec le milieu marin de la baie de Naples autorisant seule une telle connaissance de ses habitants[1]. Le premier à avoir transcrit le texte est Wilhelm Müller lors de son bref voyage en Italie en 1817 au cours duquel il a recueilli nombre de poésies et de chansons populaires publiées en 1829, deux ans après sa mort, par son ami Oskar Ludwig Bernhard Wolff(de) sous le titre d'Egeria[2]. Le texte de Müller qui provient de la tradition orale est fidèle à la forme des authentiques chants populaires : c'est un langage dialectal non littéraire et tant la musique que le texte sont pratiquement oubliés. C'est Guillaume Louis Cottrau qui a publié pour la première fois, cette même année 1829, dans la troisième édition de ses Passatempi musicali, le texte bien plus littéraire et complet que l'on connaît, virelangue de dix-neuf strophes accompagné d'un arrangement pour piano et titré Canzone sulla tarentella[1].
↑ ab et c(it) Maria Cristina Gambi, Gli organismi marini ne Lo Guarracino: un primo inventario completo della specie marine presenti nell'antica canzone napoletana, Naples, G. Macchiaroli, , 93 p. (ISBN88-85823-12-2, lire en ligne)
↑(de + it) Wilhelm Müller et Oskar Ludwig Bernhard Wolff(de) (notes et présentation), Egeria, sammlung italienischer volkslieder, aus muendlicher ueberlteferung und fliegenden blaettern, begonnen von Wilhelm Mueller, vollendet, nach dessen tode herausgegeben und mit erlaeuternden anmerkungen versehen von dr. O.L.B. Wolff, professor am gymnasium zu Weimar / Egeria: Raccolta di poesie italiane popolari, cominciata de Guglielmo Mueller, dopo la di lui morte terminata e pubblicata da O.L.B. Wolff, Liepzig, Ernst Fleischer, (lire en ligne)
↑(it) Vincenzo Boccardi, « Una finestra sulla biodiversità di un ecosistema
marino », Didattica Delle Scienze, La Scuola, nos 224, 5-12, février
2003 (lire en ligne)
(it) Maria Cristina Gambi, Gli organismi marini ne Lo Guarracino: un primo inventario completo della specie marine presenti nell'antica canzone napoletana, Rome, Edizioni di Gabriele e Mariateresa Benincasa, , 115 p. (Service bibliothécaire nationalCFI0216973)