Litteul Kévin
Litteul Kévin est une bande dessinée humoristique française créée par Coyote et publiée aux éditions Fluide glacial de 1993 à 2003 puis aux éditions Le Lombard de 2009 à 2014. La série raconte la vie de famille de Kévin, un enfant d'une dizaine d'années à l'humour corrosif. Il évolue entre son père motard et sa mère au physique de pin-up. L'humour y est principalement constitué de blagues et de jeux de mots. Bien que se déroulant au sein d'une famille de motards, les histoires racontent avant tout les petits travers familiaux. Dans ses derniers albums, Coyote aborde également des thèmes de société comme l'homosexualité. Litteul Kévin est créé en 1991 par Coyote peu de temps après son entrée au sein du magazine Fluide glacial. Les histoires sont d'abord pré-publiées dans ce magazine puis éditées dans sept albums. En 2005, Coyote quitte le magazine pour rejoindre les éditions Le Lombard. Il y réalise trois albums supplémentaires et un hors-série. Sa mort en 2015 met un terme à la série. Héritier du style graphique de Gotlib et d'Uderzo, le dessin de Coyote est apprécié pour son côté soigné et détaillé. Les scénarios des histoires sont estimés par les critiques qui en soulignent l'humour « bon enfant » et les bons sentiments. UniversSynopsisLa série met en scène Kévin, un petit garçon taquin, gouailleur et très éveillé ainsi que ses parents, un couple de motards un peu décalés. Les différents albums présentent une compilation de courts récits humoristiques[1]. L'humour y est essentiellement à base de blagues et de jeux de mots[2], l'auteur Coyote étant très friand de ce style d'humour. Il utilise d'ailleurs des jeux de mots pour les titres des histoires. La plupart du temps, il trouve d'abord le titre puis il développe ensuite l’histoire[3]. Personnages principaux
Personnages secondaires
Principaux lieux de l'actionLes histoires se déroulent principalement dans cinq lieux. Il s'agit, par ordre d'importance, de la maison de la famille de Kévin, du local appartenant au club de motards de Chacal, de la cabane où se réunissent Kévin et ses copains, de l'école privée Sainte-Marie-de-Nœud-Vert où est scolarisé Kévin et du chalet de montagne que possède la mère de Sophie[Note 2]. HistoriqueC'est en 1974, à l'âge de onze ans, que Philippe Escafre découvre le monde de la moto à travers le film Easy Rider (1969)[2],[13]. Il devient ensuite motard et se fait alors appeler Coyote[2]. Mais sa vie professionnelle l'oriente vers une autre de ses passions : le dessin. En 1988, il est engagé comme illustrateur pour plusieurs magazines spécialisés dans les motos[14],[2]. C'est pour l'un d'eux, Hog Bike, qu'il crée en 1989 sa première série : Mammouth & Piston. Elle met en scène, à travers des histoires courtes humoristiques, un motard propriétaire d'un bar et son rat de compagnie dénommé Piston[2]. En 1989 toujours, il réalise pour la fédération française des motards en colère ses premières bandes dessinées à l'intérieur d'un album collectif baptisé Zéro de conduite. Dans une histoire, il met en scène un motard et son fils, un petit garçon très proche graphiquement de Litteul Kévin[a 5]. Il est ensuite repéré par Jean-Christophe Delpierre, rédacteur en chef du magazine de bande dessinée Fluide glacial pour lequel il réalise en septembre 1990 et février 1991 deux histoires courtes d'une série éphémère : Bébert, clochard et philosophe[2],[15],[14],[a 6],[11]. Au début de l'été 1991, Delpierre demande à Coyote de créer pour Fluide glacial une nouvelle série mettant à l'honneur des motos[a 7],[11]. Coyote s'inspire alors de sa propre famille pour créer cette série dès septembre[2]. Il la baptise Litteul Kévin car comme il adore dessiner son jeune fils Kévin alors âgé de quatre ans, il en fait le personnage principal de la nouvelle bande dessinée[10]. Little vient du nom de Little Nemo, un gamin qui rêve et l’orthographe Litteul est une référence à Édika, un des dessinateurs du magazine Fluide glacial[a 7]. La série est alors pré-publiée dans le magazine puis reprise dans sept albums de juin 1993 à juin 2003[14]. En 2004, Coyote commence une série baptisée Les Voisins en coécriture avec Nini Bombardier. La série commence à être pré-publiée dans le magazine Fluide glacial[16]. Mais en 2005, à la suite du changement de la rédaction de Fluide glacial et à l'ambiance délétère qui s'ensuit, Coyote quitte le magazine[17],[16]. Alors, il contacte puis rejoint les éditions du Lombard chez qui il publie sa nouvelle série, rebaptisée pour l'occasion Les Voisins du 109[2],[18],[15],[16]. Il laisse donc de côté pendant quelques années Litteul Kévin et sort en janvier 2006 et octobre 2008 deux albums de sa nouvelle série. L'année suivante en octobre, après huit mois de travail, il publie le huitième album de Litteul Kévin en version couleur et en version noir et blanc[6],[14]. Il y a une version couleur car c'est ce que désire Coyote et une version noir et blanc pour satisfaire les « fans de la première heure »[16]. C'est Mickaël Olivier, un professeur de Trois dimensions et filleul d'un vieil ami motard de Coyote, qui s'occupe des couleurs. Pour l'occasion, ce dernier prend le pseudonyme de Mikl[a 8]. En décembre 2010 sort un neuvième album qui est suivi par un hors-série en décembre 2011 et un dixième en octobre 2013 pour la version noir et blanc et début 2014 pour la version couleur[6],[14]. Le hors-série, nommé Coyote et Litteul Kévin, est un livre-bilan où Coyote présente en détail sa carrière dans la bande dessinée[19],[10]. Également en 2013 et 2014, les sept premiers albums publiés chez Fluide glacial ressortent en version couleur[6],[14]. Le premier album de cette édition diffère de la version noir et blanc de 1993. En effet, la version de 2013 ne comprend plus l'histoire Les grandes découvertes dans laquelle Litteul Kévin découvre la masturbation[p 19]. Elle est remplacée par une nouvelle histoire nommée Album photo[p 20]. Les premiers albums, qui ont alors plus de vingt ans, sont également dé-temporalisés. Ainsi, dans L'assorti au restau, la date de 1992 figurant sur un calendrier est remplacée par une bulle[p 21],[p 22]. Dans l'histoire Happy Good Year, c'est la date de rencontre de Sophie et Chacal qui est effacée. En effet, la version originale indique en « 69 sur un sitting contre la guerre au Viet-Nam », la nouvelle remplace par « Il y a plus de quinze ans à une manif altermondialiste »[p 23],[p 24]. La mort de Coyote à la suite d'un accident cardiaque le met un terme définitif à la série[2],[18]. AnalyseInspirationLe dessin « élastique » de Coyote est très influencé par celui de Gotlib, l'auteur qu'il copiait lorsqu'il apprenait à dessiner[6],[2]. Coyote se revendique d'ailleurs comme un fils spirituel de Gotlib[20]. Bien que Coyote n'ait jamais recopié Albert Uderzo, le dessinateur d’Astérix, son trait est également proche de celui-ci. Il a en effet appris à lire avec Astérix et a involontairement repris des caractéristiques des personnages de cette bande dessinée. Ses dessins le classent dans la catégorie des bandes dessinées à gros nez, caractéristiques de ses personnages comme les pommettes saillantes ou les nuques longues[20]. Litteul Kévin, un petit blond avec des gros sourcils, c'est l'Astérix de Coyote tandis que son père, costaud avec un gros nez, c'est son Obélix[17],[21]. Le reste des personnages est également proche de ceux du village gaulois d'Astérix[17]. Le personnage du Gros, le serveur du bar où se retrouvent Chacal et ses amis, est par exemple très proche physiquement de Cétautomatix, le forgeron du village[20]. Le chien de Kévin, Chouken, est lui aussi inspiré d'un personnage d'Astérix : le chien Idéfix[a 9]. Coyote se dit également influencé par Jack Davis, Mort Drucker et Will Elder, des dessinateurs du magazine américain Mad[20]. Série sur la familleCoyote a voulu mettre en avant son fils en donnant son nom au héros de la bande dessinée, mais il ne s'inspire pas de son vécu pour illustrer les histoires. Il a simplement idéalisé la famille qu'il voulait avoir. Litteul Kévin, bien que se déroulant dans le monde de la moto, est avant tout une histoire de famille[5],[11]. Coyote veut aussi démontrer qu'on peut être une famille différente de la norme, ici une famille de motards, tout en étant une famille aimante et saine[22]. Le huitième album est plus particulièrement centré sur Chacal, le père de Kévin, qui retrouve notamment son géniteur, un ancien légionnaire qui l'avait abandonné après la mort en couches de sa femme. Cette idée est venue à Coyote en 2001 alors qu'il avait entendu parler de la levée du secret de l'accouchement X[16]. Le neuvième album continue cette introspection familiale qui est finalisée dans le dixième album à travers la découverte par Chacal de ses origines écossaises[23],[24]. Pour garder ce côté série familiale, Coyote décide que Litteul Kévin souffre du syndrome de Peter Pan[a 10]. Il souhaite en effet ne pas le voir vieillir et donc le dessine toujours comme un enfant du même âge. Sa famille également évolue très peu[25],[13]. Série sur la motoCoyote dessine des ateliers et des motos car lui-même a passé beaucoup d'heures à démonter des moteurs dans des garages[13]. Il aime dessiner des Harley-Davidson, surtout pour des motivations « esthétiques, plastiques et mécaniques »[a 11]. Cependant, il reconnait que les motos « c'est très dur et très long à dessiner », c'est pourquoi elles jouent un rôle secondaire dans la série[22],[16]. Chose que regrettent quelquefois les « fans de la première heure » de Coyote[26]. Pour la moto de Chacal, Coyote dessine la moto dont il rêve. Et, grâce au succès de la série, il se la fait construire à partir d'une Harley-Davidson Springer[27],[10],[13]. Série sur la société contemporaineÀ partir du huitième album (2009), la série s'ouvre plus sur le monde extérieur aux motards[28]. Dans cet album, Coyote aborde l'homosexualité par la présence de ses héros dans une marche des fiertés[28]. Auparavant son personnage de Chacal était clairement homophobe. Dans l'histoire L'assorti au restau (1992) il traite un serveur de « pédé »[p 25], dans l'histoire Pour qui sonne la glabre ? (1998) il utilise le qualificatif de « tarlouze »[p 26] et dans Ainsi fond, fond, fond (1993), il tabasse un homosexuel qui l'a regardé nu dans les douches d'une salle de sport[p 27]. Dans l'histoire Lesbien raisonnable (2009) c'est au contraire à un homophobe que Coyote casse la figure à la suite de propos injurieux[p 28]. Références culturellesDans les albums publiés par Le Lombard entre 2009 et 2013, Coyote actualise ses références ; parmi les plus évidentes, il y a la série animée South Park qui le « nourrit quotidiennement » et qui met les mots sur des idées qu'il partage[22]. Les autres albums de Litteul Kévin contiennent également de nombreux clins d'œil à travers les titres des récits. Coyote glisse des références à la bande dessinée comme L'Étoile mystérieuse (Les toiles mystérieuses), un album des aventures de Tintin[a 12] ou Le Retour à la terre (Le retour à la terre) la série d'albums de Manu Larcenet[a 13]. L'album de Tintin Le Secret de La Licorne a aussi inspiré Coyote. Un ex-libris de 1996 est ainsi la reprise du tableau représentant le chevalier François de Hadoque tandis que la scène de la bataille entre Hadoque et le pirate Rackham le Rouge est reprise dans l'histoire La bouteille à la mère[29],[p 29]. Des références à Tintin sont également présentes dans l'histoire La fine fleur du carnaval à travers des éléments de l'album Les Cigares du pharaon et dans l'histoire Flocon d'avoine et chameau d'or par la présence des personnages de l'album Tintin au Tibet[p 30],[p 31],[30]. Il se réfère également à la littérature avec Les Mille et Une Nuits (Le compte des mille et un ennuis)[a 12], Le Petit Chaperon rouge (Le petit capuchon rouge)[a 14], La Bête humaine (La bête humaine) d'Émile Zola[a 15], Lassie, chien fidèle (Vessie chien fidèle) d'Eric Knight[a 15], Pour qui sonne le glas (Pour qui sonne la glabre ?) d'Ernest Hemingway[a 15] et Le Seigneur des anneaux (Le saigneur des anneaux) de J. R. R. Tolkien[a 16]. La musique est également présente à travers la chanson enfantine Ainsi font, font, font (Ainsi fond, fond, fond)[a 12], Sweet Little Sixteen (Sweet Litteul sex-teen) de Chuck Berry[a 14], Jailhouse Rock (Jalouse rock) d'Elvis Presley[a 14], La Mer qu'on voit danser (L'amer qu'on voit danser) de Charles Trenet[a 17], Parlez-moi d'amour (Parlez-moi d'humour) de Lucienne Boyer[a 18], Ma cabane au Canada (Ma cavale au Canada) de Line Renaud[a 18], Lucy in the Sky with Diamonds (Lucy in the sky) des Beatles[a 13], Cry Me a River (Cry Me a River) d'Arthur Hamilton[a 19], Dressed to Kill (Dressed to kilt) du groupe Kiss[a 20], Putain de toi (Mutin de toi !) de Georges Brassens[a 19] et Le gorille (Gare aux gorilles) de Georges Brassens[a 19]. Dans cette dernière histoire, Coyote présente d'ailleurs un groupe de punk rock toulousain, les Brassen's not Dead, qui réinterprète les chansons de Georges Brassens. Le dessinateur adore ce groupe et l'estime de « salubrité publique pour la culture »[a 21]. Le cinéma est lui aussi présent avec Little Big Man (Little Big-Mac)[a 17], Du rififi chez les hommes (Du rififi chez les gnomes)[a 22], La Mort aux trousses (L'amour au trousse)[a 22], Les Incorruptibles (Les uns corruptibles)[a 22], L'Arme fatale (Larmes focales)[a 15], Austin Powers (Hosties power)[a 16], Est-ce bien raisonnable ? (Lesbien raisonnable)[a 13], Docteur Jerry et Mister Love (Docteur Cahuète & Mister Love)[a 19] et Le Dernier des Mohicans (Le dernier des mots est con)[a 20]. Certaines couvertures d'albums sont aussi des références à des films. Ainsi la couverture du deuxième album est une parodie de l'affiche du film L'Équipée sauvage tandis que celle du troisième album parodie Terminator 2. Coyote indique d'ailleurs que sa vision de Litteul Kévin en Terminator est un « pur plaisir de coloriste cinéphile et motard »[a 23]. Le quatrième album parodie Easy Rider, le film qui a donné envie à Coyote d'avoir une moto[31]. L'ex-libris qui accompagne ce même album parodie lui, le film Batman : Le Défi[29]. Kévin, Sophie et Coyote reprenant respectivement l'apparence de Batman, Catwoman et du Pingouin[a 24]. Les séries télévisées sont également présentes avec Ma sorcière bien-aimée (Ma souricière bien-aimée)[a 22] et La croisière s'amuse (La croisière ça use...)[a 18]. AccueilLitteul Kévin est un succès de bande dessinée en France[17]. Fin 2011, la série cumule plus d'un million d'albums vendus[32]. Le cinquième tome est en dixième position des meilleures ventes de bande dessinée en 1999 avec des ventes se situant dans la fourchette de 100 000 à 200 000 exemplaires[33]. Les internautes du site BDtheque confèrent à la série Litteul Kévin une note moyenne de 2,95 sur une échelle de 5[34] et les internautes de Bédéthèque une note moyenne de 3,2 sur 5[35]. Les scénarios sont jugés drôles, « franchouillards mais bon enfant »[36],[37]. Ils dressent en règle générale un portrait caricatural mais sympathique des motards[36],[38]. Le langage y est parfois un peu cru[39]. Il apparait également que les histoires semblent transposer des moments vécus de l'auteur[37]. Selon Carrefour Savoir les histoires de Kévin dépotent par leur joie de vivre. Pour Le Semeur Hebdo, Litteul Kévin déborde d'humour et d'amour[40]. Les personnages sont jugés attachants grâce à leur humour mais aussi leur plastique (le physique avantageux de Sophie) ainsi que leur humanité[41]. Les gags des derniers albums sont jugés moins bons ceux des premiers, Coyote préférant se concentrer sur « l'humanité, l’amour, et les bons sentiments »[42],[43],[7]. Le côté « macho » des membres du club de motards est compensé dans les derniers albums par la présence au sein de leur local de leurs femmes[8]. Le style des dessins de Coyote est vu comme « soigné », détaillé et de type caricatural[36],[7],[8],[37],[44],[45],[21]. Pour les critiques, il est vu comme proche de ceux de Gotlib et d'Uderzo[41],[42]. Certains reprochent cependant à l'auteur de rendre les femmes disproportionnées en les représentant avec de grosses poitrines et d'énormes fesses[46]. La colorisation des aventures de Litteul Kévin à partir de 2009 est plutôt bien accueillie même si elle enlève le « côté à la Fluide glacial »[41]. PublicationRevuesLes histoires des sept premiers albums de Litteul Kévin sont toutes prépubliées dans la revue Fluide glacial :
L'album hors-série Coyote et Litteul Kévin réédite également deux histoires pré-publiées dans des numéros de Fluide glacial. Il s'agit de celle présente dans le numéro « spécial 20 ans » de 1995 (Quand on aime) et celle du hors-série 24 de 2003 (Mèche rebelle)[47]. AlbumsLitteul Kévin est d'abord édité en noir et blanc chez Audie, la maison d'édition du magazine Fluide glacial de 1993 à 2003 pour les sept premiers albums. Les deux premiers albums sont également édités chez J'ai lu en format poche en 1995 et 1999. De 2009 à 2013, ce sont trois nouveaux albums et un hors-série qui paraissent chez Le Lombard. Cet éditeur propose alors deux éditions, l'une en noir et blanc et l'autre en couleur. Audie ressort ensuite en 2013 et 2014 les sept premiers albums en version couleur[35]. Audie propose également en 2014 une intégrale qui reprend les sept premiers albums version couleur dans une couverture souple[44],[48].
Kévin apparait également dans deux albums de la série Mammouth & Piston : en 1995, dans l'histoire Bon ennui les petits du deuxième album et en 2000 dans l'histoire L'ami écœuré du troisième tome[a 3]. Produits dérivésL'atelier Bombyx réalise pour la société Attakus une statuette en résine porcelaine de seize centimètres représentant Litteul Kévin sur sa moto, une statuette en résine de huit centimètres figurant un Kévin pensif et deux statuettes de quatre centimètres représentant le chien Chouken[50]. Notes et référencesNotes
PlanchesInformation factuelle indiquée sur la :
RéférencesSources primaires
Sources secondaires
Annexes: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Bibliographie
Articles connexesLiens externes
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