Liste des partis politiques aux FidjiLa république des Fidji est une démocratie parlementaire, où la vie démocratique reprend après huit années de dictature militaire (2006-2014). Depuis l'indépendance de cette ancienne colonie britannique en 1970, la vie politique aux Fidji est essentiellement bipartite. Il existe néanmoins aujourd'hui quatre partis politiques importants :
HistoriqueLa fin des années 1960, période de transition vers l'indépendance, marque l'émergence des premiers partis politiques. Jusqu'en 1985, les deux partis importants sont le Parti de l'Alliance (au pouvoir sans discontinuer sous le Premier ministre Ratu Sir Kamisese Mara) et le Parti de la fédération nationale (l'opposition parlementaire). Si le Parti de l'Alliance a pour vocation initiale d'être multi-ethnique, c'est avant tout un parti conservateur, ancré dans l'autorité traditionnelle de l'aristocratie fidjienne, et qui en vient rapidement à représenter surtout la population autochtone. La vie politique reflète ainsi un clivage ethnique dans la société fidjienne. L'émergence du Parti travailliste en 1985, et sa victoire aux élections de 1987, vient un temps dépasser ce clivage ethnique, mais le gouvernement de Timoci Bavadra est très rapidement renversé par un coup d'État militaire raciste et 'anti-Indien', mené par le colonel Sitiveni Rabuka pour imposer la suprématie politique de la population autochtone. Ce coup d'État promeut le développement de l'extrême droite autochtone. Les racines de l'extrême-droite remontent au Parti nationaliste fidjien fondé en 1975 par Sakeasi Butadroka, emprisonné par la suite pour incitation à la haine raciale ; il avait demandé que tous les Fidjiens d'origine indienne soient expulsés du pays. Sitiveni Rabuka fonde en 1990 le parti Soqosoqo ni Vakavulewa ni Taukei (SVT), avec l'appui du Grand Conseil des chefs, comme parti ethnique pour les autochtones ; il gouverne jusqu'à sa défaite aux élections de 1999. Le nouveau coup d'État de l'an 2000, qui renverse le Premier ministre travailliste Mahendra Chaudhry, mène à la formation en 2001 de deux nouveaux partis nationalistes autochtones : le Parti des Fidji unies (SDL) de Laisenia Qarase, et l'Alliance conservatrice, créée par les partisans du coup d'État, qui souhaitent exclure les Indo-Fidjiens de la vie politique. Le SDL (droite nationaliste) gouverne en coalition avec l'Alliance conservatrice (extrême-droite), puis l'absorbe en 2006, devenant le seul grand parti de droite et d'extrême-droite, face à la gauche travailliste. Le gouvernement nationaliste de Laisenia Qarase est renversé par le coup d'État militaire 'anti-raciste' de décembre 2006, mené par le contre-amiral Frank Bainimarama. Enfin, dans les années 1990 et 2000, un parti existe spécifiquement pour représenter les petites minorités ethniques, c'est-à-dire les communautés autres qu'autochtone ou indienne : Fidjiens d'origine chinoise, européenne… Né au début des années 1990 des décombres du Parti de l'Alliance, le Parti des Électeurs généraux (General Voters Party) prend ensuite le nom de Parti général unifié, puis de Parti des peuples unis (United Peoples Party). De 2001 jusqu'à sa dissolution en 2013, le parti est dirigé par Mick Beddoes, qui rejoint ensuite le Parti libéral social-démocrate. Partis actuelsLe coup d'État de 2006 suspend la vie politique du pays. En , le régime militaire impose de nouvelles règles pour la reconnaissance de partis politiques, en vue des élections de 2014 pour la restauration de la démocratie. Chaque parti doit avoir au moins 5 000 membres, ce qui entraîne notamment la dissolution du Parti des peuples unis[1]. Parmi les dix-sept partis existants, seuls trois (le Parti travailliste, le SDL et le Parti de la fédération nationale) sont en mesure de se soumettre aux nouvelles règles. Ces règles imposant par ailleurs à chaque parti d'avoir un nom en anglais, le SDL devient le Parti libéral social-démocrate[2]. Outre ces trois partis et le parti Fidji d'abord, trois nouveaux partis sont également reconnus sur le registre officiel des partis politiques[3] :
Aucun de ces trois nouveaux partis n'obtient de sièges aux élections de 2014, bien que le PDP obtienne davantage de voix que le Parti travailliste. Voir aussiRéférences
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