Ces informations proviennent de l'article Des Folies au Moulin-Rouge, Lisette se fait gardienne de la tradition Joséphine Baker[2],[Note 1].
Embauchée chez un notaire de Pontoise comme jeune fille au pair, Lisette Malidor quitte la Martinique pour la métropole à l'âge de 14 ans.
À partir de 1961, elle enchaîne de petits emplois et suit des cours d'esthéticienne-manucure. Elle est embauchée en 1967 chez un coiffeur de la rue Milton à Paris.
En 1970, parallèlement à son travail au salon de coiffure, elle est vendeuse de programmes le soir au Casino de Paris. C'est là que le chorégraphe Roland Petit, qui dirige la salle de spectacles depuis , la remarque et lui propose de passer une audition. Retenue à l'audition, elle suit des cours de danse et intègre la revue du Casino.
Le rôle de meneuse de la revue Zizi je t'aime !, spectacle créé en avec Zizi Jeanmaire, lui est confié en 1973. La célébrité est immédiate et les journaux la comparent à une « nouvelle Joséphine Baker », comparaison qu'elle va expliciter à Joséphine Baker lorsqu'elle la rencontre : « Je suis allée vers elle et je lui ai dit que j'étais ravie de faire sa connaissance, mais qu'il n'était pas de mon fait que l'on me compare à elle en disant que j'étais “la nouvelle Joséphine Baker” »[3]. En 2010-2011, elle rend son Hommage à Joséphine Barker avec un spectacle musical de sa conception notamment présenté au théâtre Jean-Vilar (Suresnes).
Mais la direction du Casino de Paris constate malheureusement que « le concept de revue, qui a fait les beaux jours du Music-hall et la légende du Casino de Paris, n’est plus dans l’air du temps »[4]. En 1975, Roland Petit dépose le bilan du Casino de Paris. Lisette Malidor poursuit alors sa carrière de meneuse de revue au Moulin rouge (1976 à 1979) et aux Folies Bergère (1983 à 1985) tandis qu'en 1982, après une ultime revue, « le Casino de Paris rompt définitivement avec la tradition des Grandes Revues. Le Casino commence alors une nouvelle carrière. […] Programmer des spectacles de qualité dans un cadre prestigieux[4] ».
À l'issue de sa carrière de danseuse, elle a tourné dans une dizaine de films, notamment La Truite de Joseph Losey.
Elle s'est ensuite tournée vers le théâtre.
Théâtre
Liste non exhaustive. Les informations proviennent principalement des sites Lisette Malidor sur data.bnf.fr, Lisette Malidor sur Les Archives du spectacle, sauf mention contraire.
1979-1980 : Errances, spectacle de poésies africaines et antillaises, mise en scène Benjamin Jules-Rosette, théâtre Noir (Paris).
1985-1986 : Le Monstre Turquin, adaptation par Petrika Ionesco et Fernand Bourrascq de l'œuvre de Carlo Gozzi, mise en scène Petrika Ionesco, maison des Arts André Malraux (Créteil).
1973-1974 : Zizi je t'aime, revue de Roland Petit créée au début des années 1970 au Casino de Paris avec Zizi Jeanmaire. Lisette Malidor devient la nouvelle meneuse de cette revue légèrement modifiée pour elle[8].
1976-1979 : Follement, revue au Moulin-Rouge, mise en scène Ruggero Angeletti, chorégraphie de Doris Haug et Ruggero Angeletti, musique d'Henri Betti et Jean-Pierre Landreau, paroles d'André Hornez[Note 5].
: meneuse de revue au Casino de Paris, gala exceptionnel Mes scènes de Paris au profit de la fondation Perce-Neige, organisé et produit par les étudiants de l’École supérieure de gestion de Paris, avec la participation des troupes du Lido, des Folies Bergère et du Paradis latin.
2013 : Les Milandes : le troisième amour de Joséphine Baker, documentaire télévisé de Marie-Chritine Gambart, commentaires de Patrick Poivre d'Arvor et lecture par Lisette Malidor, diffusion sur France 5 (durée : 26 minutes)[9]
Des contes d'Hoffmann, de Jacques Hédouin (prod.) et de Pierre Cassavilsas (réal.) d’après Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach, Edizioni Del Prado, coll. « Opera Collection », 2005, DVD, 120 minutes : Lisette Malidor tient le rôle de « Stella » dans cette adaptation des Contes d'Hoffmann produite par l'Opéra de Lyon. L'orchestre de l'Opéra national de Lyon est dirigé par Kent Nagano et les chœurs par Richard Cooke. Mise en scène de Louis Erlo[10].
↑Éditeur inconnu, mais la mise en page ressemble à celle du magazine Paris Match.
↑Chansons notamment écrites pour la revue qu'elle menait au Casino de Paris en 1974 : Lily t'as pas d'sosie (inédit), Y'a bon. Source : L'intégrale et Cætera des textes de Serge Gainsbourg, établie par Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet, éditions Bartillat, 2005 (ISBN2841003418).
↑Pour les revues Zizi je t'aime, Follement et Folies de Paris.
↑Précisions aimablement transmises par le service communication du Moulin-Rouge.
↑Enregistré en direct, vraisemblablement lors des débuts de Lisette Malidor au Casino de Paris. La photo recto de la pochette est identique à celle de l'affiche de la production 1974.
↑L'intégrale et Cætera des textes de Serge Gainsbourg, établie par Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet, éditions Bartillat, 2005 : chansons modifiées, entre autres, Lily t'as pas d'sosie à la place de Zizi t'as pas d'sosie précédemment chantée par Zizi Jeanmaire, et ajout de la chanson Y'a bon.