Diplômé de Science Po Grenoble[1], Lionel Astruc a réalisé, jusqu’en 2010, des reportages (textes et photographies) publiés dans une première série de livres remontant notamment des filières alimentaires[2] et textiles[3] dans les pays en développement. Ces enquêtes portent sur les conditions de travail, et les atteintes à l'environnement[4].
De 2011 à 2015 il consacre plusieurs essais aux alternatives écologiques et sociales : un premier livre porte sur la transformation du modèle agricole[5], un second sur les initiatives pionnières dans les secteurs de la finance, de l’industrie, de l’énergie[6] et un troisième est dédié au mouvement des Villes en Transition, co-écrit avec Rob Hopkins[7].
Auteur d’une biographie de Vandana Shiva[8] puis d’un ouvrage d’entretiens[9] avec cette militante indienne[10] lauréate du Prix Goldman pour l’environnement, Lionel Astruc découvre lors d’un séjour à ses côtés une opération d’expropriation des populations tribales[11]. Cette affaire est l’objet de son enquête « Traque verte » publiée en 2017. Ce livre documente le conflit armé autour des matières premières[12] dans l’État du Chhattisgarh. L’une des nombreuses victimes est un journaliste indien dont l’assassinat est au coeur de cet ouvrage d’investigation[13].
En 2019 Lionel Astruc a réalisé le premier livre enquête francophone[14],[15] dévoilant les pratiques de la Fondation Bill et Melinda Gates. Les éléments d'information ont été repris par de nombreux médias dont la cellule d'investigation de Radio France (sur France Inter), Mediapart[16], Le Monde[17], Al Jazeera[18], TV5 Monde[19], France 24[20], Le Point ou encore Télérama[21].
Cette même année les Rencontres de la photographie d’Arles (50ème édition) exposent ses travaux sur les conditions de vie d’une communauté de cultivateurs de café au Mexique[22] dans les forêts montagneuses de l’Oaxaca[23]. Les photographies de cette exposition intitulée « Un toit, un travail, une terre » sont aussi publiées dans le livre de Frans Van Der Hoff « La voie paysanne » dans lequel il raconte la révolte de ces petits producteurs[24].
En 2023 Lionel Astruc publie « Les sept cabanes ». Ce récit inspiré d’une histoire vraie retrace l’épopée activiste d’une communauté auto-gérée, à travers les États-Unis, le Mexique, l’Europe et la France[25].
Parallèlement à son travail d’écriture, il a notamment dirigé la Fondation du Groupe Ekibio[26].
Ouvrages
Essais et romans
Vandana Shiva, victoires d'une Indienne contre le pillage de la biodiversité, Mens, éditions Terre Vivante, , 190 p. (ISBN978-2-36098-043-7)
Martinique, Dominique et Sainte Lucie, Lonely Planet, 2006, (ISBN978-2840705345)
Déco bio et éco-design : revêtements de sols et de murs, meubles, sains, design et écologiques, Paris, éditions Ulmer, , 144 p. (ISBN978-2-84138-353-5)
Échappées vertes , 30 propositions de vacances écologiques en France, Mens, éditions Terre Vivante, , 157 p. (ISBN978-2-914717-56-4)
Conseils et astuces pour vivre écologique : un guide pratique pour préserver sa santé et protéger la planète (coauteur), Paris, éditions Que Choisir, , 367 p. (ISBN978-2-9534827-2-0)
Vandana Shiva Las victorias de una india contra el expolio de la biodiversidad (La fertilidad de la tierra, 2012) (ISBN978-84-938289-8-1)
En allemand
Eine Andere Welt ist möglich, Aufforderung zum zivilen ungehorsam, mit Vandana Shiva (Oekom 2019) (ISBN978-39-623-8134-9)
En chinois
Vandana Shiva pour une désobéissance créatrice (General Books of Green development, 2021) (ISBN978-7-5190-4380-3)
En coréen
L'art de la fausse générosité, la fondation Bill et Melinda Gates (éditions Soso Ltd, 2021) (ISBN978-7-5190-4380-3)
Sur quelques ouvrages
Traque verte
Ce « roman d'investigation »[27],[28] qui a notamment reçu le Prix littéraire Entre chien et loup[29] raconte « les dernières heures d'un journaliste en Inde », le jeune reporter Hem Chandra Pandey[30], assassiné en 2010, à 32 ans, en reportage sur les expropriations subies par les Adivasis, lors de l'Operation Green Hunt (depuis 2009), dans le Corridor rougenaxalite (Inde), particulièrement dans l'État de Chhattisgarh. La traque visait ce journaliste comme permettant l'accès à Cherukuri Rajkumar(en)Azad, abattu avec lui, porte-parole des revendications de ces paysans pauvres, aborigènes, en lutte.