Ligne de tramway 90 (SNCV Groupe de Charleroi)
La ligne 90 est une ancienne ligne du tramway vicinal de Charleroi de la Société nationale des chemins de fer vicinaux (SNCV) qui reliait Charleroi à Mons puis Charleroi à La Louvière entre le et le . C'est la dernière ligne de tramway vicinal du Hainaut à avoir circulé. HistoireLes lignes primitivesLa ligne Charleroi - MonsLa ligne Charleroi - Mons est mise en service le sous l'indice MC, sa mise en service intervient à la suite de la création d'un tronçon entre Bray et Binche qui permet de prolonger la ligne C Mons - Bray vers Binche et Charleroi. Création du groupe du HainautEn , la SNCV crée le groupe du Hainaut pour regrouper sous une même entité administrative les réseaux du Centre, de Charleroi, de Mons et de Tournai. Elle réorganise la numérotation des lignes 1 à 29 pour Mons, 30 à 40 pour le Centre et 41 à 99 pour Charleroi. La ligne MC se voit attribuer l'indice 90[réf. souhaitée]. Le service est également renforcé à partir de par un service partiel entre Charleroi et Binche sous l'indice 89, dont le terminus binchois à la gare est commun avec la ligne 36[note 1]. Abandon de la section Binche - MonsLe , la section Binche - Mons est supprimée et remplacée par un service routier, la ligne 2 Mons - Wasmes également supprimée le même jour, plus aucune ligne de tramway vicinal ne circule sur Mons. Une nouvelle ligne sous l'indice 90 est créée à partir du entre Charleroi et La Louvière en reprenant la section Charleroi - Binche de l'ancienne ligne 90 fusionnée avec la ligne 36 Binche - La Louvière. Le service partiel 93 (ex. 89) est maintenu, son terminus de la gare de Binche est supprimé et reporté à Binche Postes. La modernisation des années 1980Entre et , la ligne 90 entre Anderlues et La Louvière est entièrement rénovée. Les voies, l'équipement électrique (ligne aérienne, sous-stations) sont entièrement remplacés sans changement majeurs cependant dans la disposition des voies. La suspension par ligne aérienne de contact de l'ex. ligne 36 entre Binche et La Louvière est remplacée sur les tronçons en site propre et en accotement par une suspension par caténaire. En la réalisation de ces travaux permet de mettre en service les nouvelles motrices articulées BN LRV série 6100. Le métro léger de CharleroiSuivant les plans établis pour le réseau de Charleroi dans les années , la ligne vers Fontaine-l'Évêque doit être convertie progressivement en métro léger par la construction d'emprises en site séparé et site propre intégral en remplacement des anciens tracés en chaussée. La première section qu'emprunte la ligne 90 est mise en service entre les stations Morgnies et Paradis. Les différentes sections du métro léger sont par la suite progressivement mises en service, la ligne alternant au cours de cette période entre l'itinéraire classique en chaussée sur la route de Mons et les sections du métro léger nouvellement construites grâce à des voies provisoires. Le avec la mise en service de la section Providence - Moulin, la mise en site propre est achevée, la ligne n'emprunte plus que les emprises du métro léger entre Charleroi et Fontaine-l'Évêque. SuppressionLa ligne 90 est supprimée le . L'exploitation est alors assurée à partir du lundi par autobus[note 2] sur le territoire du TEC Hainaut entre Anderlues et La Louvière[1]. Les tramways modernes, circulant sur voie neuve, sont remplacés en partie par d'antiques autobus () achetés en seconde main en Flandre. Cependant le TEC Hainaut a reçu lors de la fermeture de la ligne 90 de nouveaux autobus Van Hool A500 pour exploiter la ligne. La section Charleroi - Anderlues reste exploitée par l'ancien service partiel 89 de la ligne, la section sur la chaussée de Charleroi étant cependant abandonnée et la ligne déviée par la Jonction.
InfrastructureVoies et tracéLa voie à l'écartement métrique est établie tantôt en voie double tantôt en voie unique, en site banal ou en accotement, des évitements étant aménagés sur les sections en voie unique pour permettre les croisements. La ligne est par ailleurs établie exclusivement en voie double et site banal sur la route de Mons entre Charleroi et Marchienne-au-Pont. Elle possède également différentes sections en site propre auxquelles vont venir s'ajouter celles de la ligne 36 fusionnée en :
Les voies sur CharleroiJusqu'au , la ligne 90 et le service partiel 89 ont leur terminus à l'Eden à Charleroi, ce terminus étant aménagé en boucle entre Charleroi Viaduc et l'Eden sur l'avenue des Alliés (aller), le boulevard Jacques Bertrand (terminus), la rue Turenne et l'avenue de l'Europe (retour), la ligne rejoignant ensuite la route de Mons vers Mons puis La Louvière après le . À partir de , suivant les plans établis pour la conversion en métro léger, les voies en chaussée du tramway sur Charleroi sont progressivement supprimées et remplacées par des emprises en site séparé et site propre intégral. Le , la première section du métro léger empruntée par la ligne 90 et le service partiel 89 est mise en service entre les stations Paradis et Morgnies. L'année suivante, le , à la mise en service de la section Piges - Dampremy (M) et la station Beaux-Arts du métro léger[note 4], la ligne 90 et le service partiel 89 sont déviés par le métro léger, le terminus de la ligne 90 est reporté à Charleroi Sud tandis que le service partiel 89 a son terminus à la station Beaux-Arts, le terminus de l'Eden est par la même occasion abandonné par les autres lignes au cours de l'été . Par la suite, le , la section Fontaine - Pétria est mise en service et le la section Providence - Moulin est mise en service, la ligne n'empruntant plus à cette date que le métro léger entre Charleroi et la station Pétria à Fontaine-l'Évêque.
Les voies sur La LouvièreAlimentation électriqueL'alimentation électrique est assurée au moyen d'un pantographe et ligne aérienne de contact (LAC) ou caténaire alimentée en 600 volts courant continu. Sur la ligne Charleroi - Mons, la ligne alterne entre ligne aérienne de contact et suspension par caténaire tandis que la ligne 36 entre Binche et La Louvière est à l'origine uniquement équipée de lignes aériennes de contact en ville comme sur les nombreux tronçons en sites propres qui jalonnent la ligne. Néanmoins, lors de la rénovation de la ligne entre et la ligne aérienne de contact entre Binche et La Louvière est remplacée par une suspension par caténaire. Conduite et signalisationLa ligne comme les autres lignes de tramway vicinal de la SNCV est exploitée sous le principe de la conduite à vue. Les sections en voie unique sont cependant équipées de la signalisation lumineuse pour voie unique système ayant majoritairement remplacé le bâton pilote sur les sections en voie unique lors de leur électrification. Ce système de signalisation d'occupation permet d'empêcher à 2 tramways de se retrouver sur une même section en voie unique. Par ailleurs, avec la mise en service du métro léger, les tramways sont soumis sur ces sections à une conduite avec cantonnement et dispositif d'arrêt automatique des trains (DAAT) pour le contrôle de franchissement des signaux et le respect des vitesses autorisées. De ce fait, seules les motrices type S modifiées SM et SJ peuvent continuer à circuler sur les nouvelles emprises du métro léger avec les nouvelles motrices BN LRV (série 6100). ExploitationHorairesTableaux[note 5] : 443, , numéro partagé avec la ligne 9 du réseau du Centre ; 398-443 (1933)[2] ; 876 (1958)[3]. Matériel roulantAu cours de son exploitation, la ligne et ses services annexes emploient différents types de matériel. Type StandardÀ la mise en service de la ligne MC le , celle-ci est exploitée à l'aide de motrices à bogies Standard alors en cours de mise en service par la SNCV sur ses lignes électrifiées. Ces motrices circulent également en rame homogène motrice et remorque de type Standard. Type SEntre et , la SNCV met en service les nouvelles motrices à bogies de type S. Ces motrices construites pour la plupart sur base des Standard les remplacent progressivement sur la ligne au cours des années . Un groupe de motrices est modernisé en pour circuler sur le métro léger tout juste mis en service formant le type SM (S Métro), les motrices sont équipées de marchepieds et des équipements nécessaires pour circuler sur les sections en site propre intégral du métro léger. À nouveau fin des années début un groupe de motrices est totalement rénové par les ateliers de Jumet pour former le type SJ (S Jumet).
BN LRVÀ la fin de la rénovation de la ligne 90 en qui a notamment permis d'adapter son gabarit pour les futures rames du métro léger, la ligne 90 et le service partiel 89 emploient les nouvelles motrices BN LRV (type 6100) qui constituent dès lors le principal matériel en service sur la ligne jusqu'à sa suppression[4].
Notes et référencesNotes
Références
BibliographieOuvrages
Voir aussiArticles connexes |