Un jeune Tunisien, Tahar, est envoyé en France par sa famille afin de venir en aide à son frère, emprisonné à Paris pour meurtre alors qu'il est innocent. Débarquant à Marseille, il se rend compte que ses certitudes faiblissent face aux mentalités de la population française et des Tunisiens vivant dans l'hexagone.
Marc Scialom tourne et monte Lettre à la prison entre 1969 et 1971. Son scénario ayant été refusé par le Centre national de la cinématographie, il décide de réaliser le film avec ses propres moyens. Le tournage peut être entrepris grâce à l'aide de Chris Marker qui prête une caméra 16 mm. Toutefois, Lettre à la prison doit attendre quarante ans et l'action de la fille du réalisateur (devenu entre-temps maître de conférences d'italien à l'université de Saint-Étienne) pour sortir dans les salles françaises après avoir été restauré[3] au laboratoire de restauration de la Cinémathèque de Bologne[4].