Lesley Wyborn naît en 1949[1]. Elle fait des études en géologie à l'université de Sydney puis en sciences et mathématiques à l'université de Canberra[2]. En 1972, elle est embauchée par le Bureau des ressources minières (BRGM australien)[3]. Tout en travaillant et élevant ses enfants, elle réalise un doctorat en géologie et géochimie, soutenu en 1977 à l'université nationale australienne : Aspects of the geology of the Snowy Mountains region and their implications for the tectonic evolution of the Lachlan Fold Belt. (Aspects de la géologie de la région des Snowy Mountains et leurs implications pour l'évolution tectonique du Lachlan Fold Belt.)[4],[5].
Engagement
Elle dirige un temps le développement de l'Open Geospatial Consortium[6]. Elle œuvre dans ce domaine pour favoriser les questions de diversité et d'inclusion[3].
Travaux
Lesley Wyborn commence sa carrière de chercheuse en géologie, se concentrant principalement sur la géochimie des granites et des gisements de minerais. Elle va sur le terrain avec papier, crayon, photo aérienne en noir et blanc et des tableaux de données tapés à la machine à écrire[6]. Ce sont les débuts de l'informatique, elle utilise donc des ordinateurs dans ses recherches dès 1994, ce qui fait d'elle une pionnière en géoinformatique[7]. Lesley Wyborn joue un rôle majeur en permettant aux géoscientifiques de mobiliser ces outils dans leurs recherches[6]. Elle cartographie les différents gisements de minerais et les modélise avec des systèmes d'information géographique afin de comprendre les raisons de leur formation dans certains lieux[8]. Cela lui permet de participer à la construction d'un cadre des systèmes minéraux qui marque une rupture dans l'exploration géologique[3]. Alors qu'auparavant on mobilisait la classification des minéraux, elle propose avec ses co-auteurs une vision basée sur les relations entre d'une part la distribution du minerais et d'autre part les caractéristiques géologiques et géophysiques, en intégrant les questions d'échelles (district ou région)[3].
Elle est co-développeuse du laboratoire australien de géophysique virtuelle, sur lequel elle travaille de 2012 à 2013[6]. Ce dernier innove dans la manière de mener les différentes tâches et traitements avec des reprises dans d'autres domaines des géoscience et de l'environnement[6]. Son équipe participe au développement de la plate-forme nationale d'interopérabilité des données de recherche sur l'environnement du NCI (NERDIP)[8]. Par sa capacité à faire travailler les équipes ensemble, elle est citée comme « la leader et la praticienne la plus influente d'Australie dans le domaine de la cyberinfrastructure » en 2015[6].
Récompenses
Prix Grahame Sands en 2021[3]. Il récompense des réalisations en géophysique dans le domaine de l'instrumentation, de l'acquisition de données, ou leur interprétation[3].
Prix Martha Maiden qui récompense des réalisations exceptionnelles en information géographique bénéficiant aux sciences de la Terre[15]. Elle est la première non-américaine à recevoir ce prix[7].
Publications
(en) Lesley Wyborn, CA Heinrich et AL Jaques, « Australian Proterozoic mineral systems: essential ingredients and mappable criteria », The AusIMM Annual Conference, , p. 109-115 (lire en ligne [PDF]).
(en) M. A. Etheridge, R. W. R. Rutland et L. A. I. Wyborn, « Orogenesis and tectonic process in the early to middle Proterozoic of northern Australia », dans Geodynamics Series, vol. 17, American Geophysical Union, (ISBN978-0-87590-517-4, DOI10.1029/gd017p0131, lire en ligne), p. 131–147.
(en) Adam Lewis, Simon Oliver, Leo Lymburner, Ben Evans et Lesley Wyborn, « The Australian Geoscience Data Cube — Foundations and lessons learned », Remote Sensing of Environment, big Remotely Sensed Data: tools, applications and experiences, vol. 202, , p. 276–292 (ISSN0034-4257, DOI10.1016/j.rse.2017.03.015, lire en ligne, consulté le ).
(en) C. M. Knox‐Robinson et L. A. I. Wyborn, « Towards a holistic exploration strategy: Using Geographic Information Systems as a tool to enhance exploration », Australian Journal of Earth Sciences, vol. 44, no 4, , p. 453–463 (ISSN0812-0099 et 1440-0952, DOI10.1080/08120099708728326, lire en ligne, consulté le ).
(en) B. W. Chappell, A. J. R. White, I. S. Williams et D. Wyborn, « Lachlan Fold Belt granites revisited: High‐ and low‐temperature granites and their implications », Australian Journal of Earth Sciences, vol. 47, no 1, , p. 123–138 (ISSN0812-0099 et 1440-0952, DOI10.1046/j.1440-0952.2000.00766.x, lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et c(en) « Over 40 Years in Advancing Earth Science Information See Lesley Wyborn Win ESIP’s Martha Maiden Award | ARDC », ARDC, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bLesley, « Lesley Wyborn », Lesley Wyborn - ANU, Australian National University (consulté le )
↑(en-US) Mark A. Parsons, Daniel S. Katz, Madison Langseth, Hampapuram Ramapriyan, Sarah Ramdeen, « Credit Where Credit Is Due », sur Eos, (consulté le )
↑(en) Xiaogang Ma, Lesley Wyborn et Simon Hodson, « Data sharing: more science unions must act », Nature, vol. 610, no 7931, , p. 257–257 (DOI10.1038/d41586-022-03233-2, lire en ligne, consulté le )