Les Revenants (Ibsen)
Les Revenants (titre original : Gengangere) est une pièce de théâtre en trois actes d'Henrik Ibsen publiée en 1881 et créée en norvégien en 1882 à l'Aurora Turner Hall de Chicago puis le au Stads Theater d'Hälsingborg en Suède dans une mise en scène d'August Lindberg. André Antoine créa la pièce en France en 1890 au Théâtre-Libre. RésuméActe IDans l'office de Mme Alving, le menuisier Engstrand demande à sa fille Régine de quitter le service de Mme Alving et de l'accompagner à la ville. Il projette de monter un hôtel pour marins où Régine pourrait se prostituer à l'occasion. Elle le chasse. Le pasteur Manders arrive chez Mme Alving, il conseille à Régine d'aller vivre avec son père qui, selon lui, a besoin de quelqu'un pour le guider. Mme Alving et le pasteur Manders, deux vieux amis, ont une discussion sur l'orphelinat qui va être inauguré le lendemain. Oswald, fils de Mme Alving, vient saluer le pasteur ; il arrive de Paris pour l'inauguration et passera l'hiver auprès de sa mère. Le pasteur Manders ne se conduit pas en ami de la famille mais en prêtre qui multiplie les remarques désobligeantes sur les lectures, les relations, le style de vie de la mère et du fils. Oswald parti, Mme Alving rappelle au pasteur que le capitaine Alving, un homme qui jouissait de l’estime générale, était en réalité un alcoolique et un débauché. Elle avait déjà tenté de fuir son mari mais elle en avait justement été dissuadée par lui, ce même pasteur Manders, qui lui avait fait comprendre que son devoir d’épouse lui imposait de rester auprès du capitaine. Elle lui apprend que son mari avait mis enceinte Jeanne, leur bonne, la mère de Régine. Oswald rentre et se rend dans la cuisine. On entend Régine crier à Oswald de la lâcher. Acte IIAprès le déjeuner Mme Alving et le pasteur Manders comprennent qu'il faut séparer Oswald et Régine qui ignorent être demi-frère et demi-sœur. Mme Alving revient sur le passé et raconte comment, alors qu'elle s'était débarrassée de Jeanne en lui remettant trois cents écus, cette dernière avait immédiatement épousé le menuisier Engstrand, lequel avait reconnu Régine comme sa fille, à sa naissance. Mme Alving avoue au pasteur sa peur des revenants, c'est-à-dire sa crainte de revivre des situations passées. Le pasteur parti, elle retrouve Oswald qui lui apprend qu'il est malade. Un docteur de Paris lui a dit qu'il avait « quelque chose de pourri en lui ». Oswald raconte à sa mère que Régine éprouve de tendres sentiments à son égard et rêve même de l’accompagner à Paris. Oswald lui annonce qu'il veut se marier avec elle : ce serait son salut, selon lui. Mme Alving s'apprête à lui révéler leur parenté quand on annonce que l'orphelinat est en feu. Acte IIILe feu a détruit l'asile. Engstrand et Manders repartent en ville. Mme Alving apprend à Régine et Oswald qu'ils ont le même père. Régine part immédiatement en annonçant qu'elle sera une fille perdue comme sa mère. Oswald se meurt. Contexte de créationLors de sa publication en Norvège, en , la pièce est très mal reçue car elle aborde des sujets tabous et critique l’hypocrisie de la morale puritaine de l’époque. Aucun théâtre norvégien ne veut produire la pièce qui est montée pour la première fois en à Chicago par une troupe en tournée d’origine danoise. Ce n’est qu’en que la pièce est présentée en Norvège au Møllergadens Theater de Christiania (aujourd’hui Oslo) où elle remporte un bon succès. L’agressivité des réactions suscitées par Les Revenants inspirera à Ibsen sa pièce suivante Un ennemi du peuple. Personnages
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Notes et références
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