Leopoldo FregoliLeopoldo Fregoli
Leopoldo Fregoli, né le à Rome et mort le à Viareggio, est un acteur et un artiste italien, ventriloque et musicien, réputé pour ses changements de costumes très rapides, un transformiste qui a été jusqu'à interpréter cent rôles costumés dans le même spectacle. BiographieÀ Lyon, au théâtre des Célestins, il rencontre Auguste Lumière, qui lui vend un appareil de projection avec autorisation de l’utiliser, qu'il modifiera et qu'il baptisera le Frégoligraphe et avec lequel il tournera ses premiers films en pionnier du cinéma. C'est grâce à ce Frégoligraphe qu'il termine certaines performances, par une projection de vues montrant ses transformations en coulisse (cf. Fregoli retroscena)[1],[2]. Installé à Paris, d'abord au Trianon à Montmartre puis à l'Olympia, où il fait un triomphe pendant sept mois à guichets fermés, il monte un spectacle spécial dit du « théâtre à l'envers » pour démontrer qu'il est seul en scène et qu'aucun comparse ne le remplace pendant les différentes transformations (il dispose néanmoins d'une vingtaine de costumiers qui participent à l'action en coulisse). Il fréquente la communauté artistique italienne installée à Paris, dont le caricaturiste César Giris. Leopoldo Fregoli a tourné dans plusieurs grandes villes du monde. À 18 ans, il travaille comme apprenti horloger, et se fait passer un jour pour une cliente. Il est ensuite envoyé en Afrique, à Massaoua, lors du conflit italo-éthiopien. L'armée y a dressé un théâtre de fortune ; un jour que les acteurs du troisième régiment d'infanterie étaient envoyés en opération, Leopoldo se proposa de jouer seul tous les rôles de la pièce : le gouverneur le félicita pour sa prestation. La campagne finie, Fregoli fonda à Rome la Compagnie internationale des Variétés. Ainsi débuta sa triomphale tournée qui allait durer un quart de siècle. Il fit un triomphe dans de nombreuses capitales et se retira en 1918 au sommet de sa gloire. En février 1906, il donne une interview au magazine Lecture pour tous[3]. Sa tombe à Viareggio porte comme épitaphe : « Ici Léopoldo Frégoli a accompli son ultime transformation ». PostéritéIl donna son nom au mot « frégolisme ». En 1927, Paul Courbon et Gabriel Fail décrivent le syndrome d'illusion de Fregoli en référence à cet acteur[4],[5]. FilmographieFregoli tourne une trentaine de films en 1897 et 1899. Ces films sont conservés à la Cinémathèque nationale italienne de Rome et ont été restaurés par le CNC en 1995[6]. Voici une liste non-exhaustive[7] :
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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