L’ouverture, composée durant l’été 1826, alors que le compositeur n’a que dix-sept ans, sera complétée en 1842 de la musique de scène à la demande du roi de PrusseFrédéric-Guillaume IV.
Histoire
D'après les indications portées sur la partition originale, l'ouverture est commencée le 7 juillet 1826 et achevée le 6 août de la même année. Sa première exécution en public a lieu le [1], à Stettin, sous la direction de Carl Loewe. À cette époque, Mendelssohn n'envisage pas de composer une suite à cette ouverture. Cette question ne devient actuelle que lorsque Frédéric-Guillaume IV de Prusse songe à faire représenter l'œuvre au nouveau palais de Potsdam. Malgré ses lourdes charges en tant que chef de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, directeur du Conservatoire de la même ville et directeur général de la musique de Prusse, Mendelssohn accepte la commande et compose l'œuvre en 1842. Sa première exécution est donnée le . En 1858 le compositeur Camille Saint-Saëns transcrit l’œuvre pour piano.
Analyse
Le Songe d'une nuit d'été dure environ quarante minutes et est composé de onze pièces :
Marche des Elfes - Allegro vivace (environ 1,5 minute)
Chœur des Elfes (Duo avec chœur) : « Bunte Schlangen, zweigezüngt (Serpents multicolores, à la langue double) » - Allegro ma non troppo (environ 4 minutes)
Danse bergamasque (Rüpeltanz : Danse des grotesques) - Allegro di molto (environ 1,5 minute)
Finale : « Bei des Feuers mattem Flimmern (Au scintillement mat du feu) » - Allegro di molto (environ 5 minutes)
L’Ouverture« donne une description musicale géniale de la féerie dramatique de Shakespeare. Des harmonies d'instruments à vent pianissimo introduisent l'œuvre, mais après cinq mesures, déjà, cette atmosphère recueillie est interrompue par les tourbillons staccato des cordes aiguës. Des accords diminués des vents sont intercalés afin de conférer un peu à la danse l'obscurité menaçante de la forêt enchantée lors d'une nuit d'été. Mais voilà que le soleil intervient dans un mi majeur rayonnant », pour n'être interrompu que par « la danse pesante des artisans [les clowns] (Danse bergamasque) ». « Après que le « hi-han » de l'âne s'est fait entendre sans ambiguïté et que des fanfares de chasse ont résonné, l'enchantement reprend encore une fois à partir du début[2]. ».
Le Songe d'une nuit d'été, musique de scène op. 61.Heather Harper (soprano), Janet Baker (mezzo-soprano), Chœur et Orchestre Philharmonia, Otto Klemperer. 1960.Les indispensables de Diapason
↑Eberhard Rudolph (traduction : Paul Katow), p. 6-7 du CD Philips 411 106-2 : Mendelssohn. A Midsummer Night's Dream/ Ein Sommernachtstraum (version complète). Dir. Neville Marriner, 1983