Le Mont-Dieu se trouve à 20 km environ au sud de Sedan (canton de Raucourt-et Flaba), et à 6 km au sud de Chémery-sur-Bar, sur la route de Tannay. Son point culminant est précisément le Mont-Dieu (250 mètres d'altitude).
La commune du Mont-Dieu est la moins peuplée des communes du département des Ardennes, aussi bien en nombre d'habitants (12 personnes seulement en 2021), qu'en termes de densité de population (0,64 hab/km2).
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bar, le ruisseau des Armoises, le ruisseau de la Forge, le ruisseau du Pre de la Noue et la Fosse de l'Arene[1],[Carte 1].
La Bar, d'une longueur de 62 km, prend sa source dans la commune de Harricourt et se jette dans la Meuse à Dom-le-Mesnil, après avoir traversé 20 communes[2].
Le ruisseau des Armoises, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune de Stonne et se jette dans la Bar à Tannay, après avoir traversé six communes[3].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang Croisette (0,8 ha) et l'étang de la Barbière (1,8 ha)[Carte 1],[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 967 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buzancy_sapc », sur la commune de Buzancy à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 862,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,8 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Le Mont-Dieu est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (59 %), prairies (27,9 %), terres arables (10,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Cette commune, dépourvue de bourg est composée d'écarts[17] :
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La commune doit son nom au monastère de Chartreux fondé dans la forêt d'Ardenne en 1132.
Histoire
L'histoire du lieu se confond avec celle de la chartreuse Notre-Dame, fondée en 1132 par Odon, abbé de Saint-Rémi de Reims. Le monastère est reconstruit au XVIIe siècle. Vendu à la Révolution, il est utilisé comme prison, puis comme filature, tandis que les bâtiments sont progressivement détruits (église, cloîtres, maisons individuelles des chartreux). La population ne cesse de chuter depuis lors.
En mai 1940, quatre cents hommes du 1er régiment de hussards stoppent pendant 3 jours l'avancée de 5 bataillons allemands. Un monument commémore ce combat.
En 2010, Jean-Luc Billard, un orpailleur ardennais, a découvert dans la forêt domaniale de la commune, un morceau de météorite, dite météorite du Mont-Dieu, troisième plus grosse météorite jamais découverte en France[Note 2], avec une masse retrouvée de 435 kg et une masse totale de chute estimée à 1,1 t[18]. C'est une météorite ferreuse de type sidérite octaédrite (à base de fer et faible teneur en nickel, riche en sulfure), classée IIE et qui serait tombée à la fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe siècle[18].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1802
1833
Michel Delorme
Propriétaire à la Corrérie, né aux Grandes Armoises en 1751, décédé à Bairon-le Mont-Dieu, le .
Les données manquantes sont à compléter.
1983
2005
André Faucheron
2005
En cours (au 27 mai 2020)
Anne Fraipont[19],[20] Réélue pour le mandat 2020-2026
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 12 habitants[Note 3], en évolution de −25 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La Chartreuse Notre-Dame du Mont-Dieu du XVIIe siècle. Corps de logis de 1617 flanqué du pavillon Saint-Étienne, qui abrite une chapelle, et du pavillon Saint-Bruno, autrefois hôtellerie des dames, bâtiments des écuries et du promenoir des moines, maison du jardinier, douves, le tout en brique rose et noire, avec encadrements de portes, fenêtres et angles des murs en pierre de taille. L'édifice est classé et inscrit au titre des monuments historiques en 1927 et 1946[26].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Ce château, après avoir été propriété du comité d’entreprise d’Usinor Louvroil, il fut la propriété la commune de Douchy-les-Mines dans le Nord, qui y organisa, de 1980 à 2013, des colonies de vacances. Le Château a été revendu en 2015, à Luc Hyndryckx, un Bruxellois, qui possède déjà une propriété dans les Ardennes. Il souhaite en faire un gite d'hôtes, une fois les travaux de rénovation réalisés. cf. Jérémy Lemaire, Douchy-les-Mines vend son château dans les Ardennes, dans La Voix du Nord, 9 juin 2015 [1].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )