Le Crayon guidant le peuple
Le Crayon guidant le peuple est le titre donné à au moins deux photographies prises le à Paris — et par extension au phénomène internet associé — lors de la grande manifestation hommage aux victimes des attentats qui coûtèrent notamment la vie à une partie de la rédaction de Charlie Hebdo. Les photographies représentent des manifestants montés sur le groupe monumental du Triomphe de la République de Jules Dalou, place de la Nation à Paris. La symbolique générale des prises de vue évoque le tableau La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix, ce qui a contribué à l'intitulé des œuvres photographiques[1]. Contexte des prises de vueLes clichés ont été pris le , place de la Nation à Paris, à l'occasion de la marche républicaine[2]. Un premier cliché a été réalisé vers 17 heures[3] par le photographe Stéphane Mahé pour l'agence Reuters[1]. À l'initiative de la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, la photographie a été affichée en grand format (13 mètres sur 8) sur la façade du Centre Pompidou[4],[5]. Elle a également fait la une de The Times, le [6], et été utilisée par d'autres journaux[7],[Note 1]. Au sujet de son travail, Stéphane Mahé a précisé ce qui suit :
Un second cliché est le travail du photographe indépendant Martin Argyroglo (basé à Paris, né en 1983)[1]. Prise vers 20 heures, la photographie a été partagée plus de 5 000 fois sur Twitter, le 12 janvier[1], et choisie pour la une de L'Obs la même semaine. Le nom qui lui a été donné par son auteur est Nation[9]. Celui-ci a indiqué, concernant son travail :
Description et analyse des imagesOutre le lieu qui est lui-même symbolique avec Le Triomphe de la République comme cadre de l'événement, de multiples symboles sont visibles sur les clichés : « le crayon, le drapeau tricolore ou les slogans (dont celui, en haut à gauche du cliché, de « l'homme à la pancarte ») »[1],[10]. Sur la photographie de Stéphane Mahé, un jeune homme, Charles Bousquet (22 ans, comédien, originaire de Lamalou-les-Bains[11]), brandit un crayon (on le voit également sur la photographie d'Argyroglo). Il est juché sur le bras du Génie de la Liberté, l'une des figures située à l'avant du monument. Il précise : « Il y avait trop de monde dans les rues. J'ai grimpé dessus [la statue] et je suis resté comme ça pendant cinq heures. C'était un endroit génial pour suivre la manif : je voyais toutes les grandes artères de Paris converger là[8]. » Un article de L'Obs dresse la liste des détails symboliques de la photographie d'Argyroglo qui « révèlent une multitude d'histoires » : l'homme au crayon, le fumigène (dont la lumière a « sauvé » la photo selon son auteur), une foule compacte, une manifestante fait le clown (avec un nez rouge) et un gros crayon et des pancartes. Références iconographiquesSi La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix apparaît comme référence immédiate des photographies de Mahé et d'Argyroglo, celle d'Argyroglo évoque également Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault[12]. Par ailleurs, les photographies renvoient à d'autres images classiques de manifestations, comme La Marianne de Mai 68[12]. Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia