En , pour une exposition Courbet, il est prêté au musée des Beaux-Arts de Besançon par Michimasa Murauchi, qui se rend à cette occasion à Flagey pour voir l'emplacement du chêne[3],[4],[5].
En , le musée Courbet d'Ornans l'acquiert pour 4,5 millions d'euros grâce à 2,7 millions d'euros de dons privés et 1,3 million d'euros de fonds publics[2].
Du au , il est prêté au Grand Palais pour l'exposition Volez, Voguez, Voyagez sur Louis Vuitton, originaire de Franche-Comté comme Courbet.
Le chêne représenté a aujourd'hui disparu, frappé par la foudre[4] dans les années [5],[6].
Description
La composition est originale puisque l'arbre remplit toute la toile, la limite de ses branches et feuilles se situant hors-cadre du tableau. Éclairé par la droite et centré dans le format, on aperçoit dans le bas de la composition son tronc torturé et large dont les dimensions sont données par la taille du chien coursant un lapin vers la gauche, les deux animaux étant placés légèrement en arrière de part et d'autre du tronc. La ligne d'horizon est basse, laissant voir un village à peine esquissé à gauche. D'autres arbres complètent le tableau en second plan avec des collines bleuies en arrière-plan. Comme le relate Frédérique Thomas-Mauri, conservatrice du musée Courbet d'Ornans[1], il s'agit d'une scène de chasse car Courbet a peint initialement, entre le chêne et le premier arbre à sa droite, un chasseur qui vise le lapin. Le peintre a par la suite effacé le chasseur.
En , quand il expose son œuvre, Courbet y ajoute un sous-titre : « ... appelé Chêne de Vercingétorix, camp de César près d’Alésia, Franche-Comté ». Il y adjoint ainsi une dimension politique car à l'époque l'emplacement de la bataille d'Alésia divisait l'opinion publique : Alaise, dans le Doubs (Franche-Comté), terre natale du peintre ; ou Alise-Sainte-Reine, en Côte-d'Or (Bourgogne), comme le soutenait Napoléon III[7], qui y fit effectuer des fouilles menant à la découverte du site archéologique d'Alésia.
Linda Nochlin, « Le Chêne de Flagey de Courbet : Un motif de paysage et sa signification », Quarante-huit/Quatorze, musée d'Orsay, no 1, , p. 15–25.
Noël Barbe, « Le peintre, la bataille et les habitants : Des modes d'existence du Chêne de Flagey de Courbet », dans Pierre Lieutaghi (dir.) et Danielle Musset (dir.), Les racines ou la métaphore des origines (actes du 13e séminaire organisé à Forcalquier, – , par le musée de Salagon de Mane), Forcalquier, C'est-à-dire, coll. « Un territoire et des hommes », , 222 p. (ISBN978-2-918235-20-0), p. 61–74.