Ribera de les Illes : cette rivière prend sa source sur l'ancien territoire de Las Illas et traverse le hameau du sud vers le nord. Il conflue dans la rivière de Maureillas.
Voies de communication et transports
La D13 en provenance de Saint-Jean-Pla-de-Corts au nord traverse la commune de Maureillas du nord au sud jusqu'au hameau de Las Illas.
La D13F relie Céret, située à l'ouest, à Las Illas.
Toponymie
Le nom actuel de Las Illas est une forme issue de l'espagnol devenue incorrecte en catalan moderne, où les pluriels sont tous en -es. Le nom catalan est Les Illes. Le terme vient du latin insula (île) et désignait parfois des terres submergées lors des crues des rivières. Les Illes désignerait ici des terres à l'arrosage, situées près de la rivière[2].
Une autre interprétation de Las Illas est la dérivation d'ilex, racine latine de la famille des chênes, or les massifs du site sont recouverts de chênes.[réf. nécessaire]
Les anciennes mentions du nom donnent Les Illes dès 1359, Les Ylles en 1395 et Las Illas en 1639[2].
Las Illas absorbe la commune de La Selve par décision préfectorale du , confirmée le par une ordonnance royale. Les raisons de cette union sont multiples : faibles populations et revenus des deux villages ainsi que la non administration des affaires courantes à La Selve[3].
Malgré des demandes répétées de la part de la mairie depuis 1923, la commune de Las Illas ne finira par être reliée au réseau électrique qu'à partir du [4].
Las Illas fusionne avec Maureillas et Riunoguès en 1972 pour former la nouvelle commune de Maureillas-las-Illas[5]. La fusion est rendue effective par l'arrêté préfectoral du et un nouveau conseil municipal est installé dès le . Cependant, le dernier maire de Las Illas, Raymond Commenge, saisit le tribunal administratif le et l'arrêté est alors mis en sursis. Le ministère de l'intérieur attaque le tribunal administratif au Conseil d'État au mois de novembre et la décision du tribunal est suspendue le , ré-activant la fusion. Enfin, l'affaire est de nouveau jugée au tribunal administratif qui finira par valider définitivement la fusion le [3].
Lors de la Retirada (passage en France des Républicains espagnols après la victoire de Franco), en , le village de las Illas a accueilli de nombreux réfugiés qui avaient passé la frontière depuis La Vajol. La route principale du Perthus étant encombrée et bombardée, plusieurs milliers d’entre eux ont choisi les chemins de montagne des cols de Manrella et Lli au-dessus de Las Illas, alors commune indépendante. Le passage le plus notoire, dans la nuit du 5 au , a été sans aucun doute celui des quatre présidents : le Catalan Lluis Companys, le Basque José Antonio Aguirre, Manuel Azaña, président de la seconde République espagnole et Diego Martinez Barrio, président des corts. Manuel Azaña, après avoir traversé le col de Lli avec ses collègues sous la neige et partagé une omelette à l’Hostal des trabucayres de Las Illas, a rebroussé chemin pour entrer en France officiellement le lendemain.
Politique et administration
Canton
La commune de Las Illas est intégrée dans le canton de Céret dès sa création en 1790 et demeure au sein du même canton lorsqu'elle est rattachée à la commune de Maureillas en 1972[6].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1365
1378
1470
1515
1553
1720
1730
1755
1767
14 f
12 f
4 f
4 f
3 f
5 f
7 f
20 f
110 H
Évolution de la population, suite (1)
1774
1789
-
-
-
-
-
-
-
84 H
24 f
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Monument aux morts de la Première Guerre mondiale : Faute d'avoir pu constituer un dossier administratif, la commune de Las Illas demeurait sans monument aux morts. Une œuvre fut commandée plusieurs décennies plus tard au sculpteur Francis Aggery, habitant de la commune voisine de Maureillas. Elle fut installée en 1967 mais ne fut jamais inaugurée pour, encore, éviter des ennuis administratifs. La statue est intitulée La catalane en pleurs. Dix noms sont gravés sur son socle[9].
Le "sentier de la liberté" qui relie Las Illas à la commune catalane de La Vajol commémore le passage de milliers de réfugiés républicains espagnols en .
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Cantaloube, « Hommage au sculpteur Aggery, habitant de Maureillas Las Illas », Cahiers de la Rome, no 9, , p. 89-96 (ISSN1248-1793)
Pierre Cantaloube, « Le village de Las Illas après la chute de Napoléon III », Cahiers de la Rome, no 11, , p. 57-61 (ISSN1248-1793)
Nathalie Gouzet, « Et Maureillas-Las Illas fut... : histoire d'un regroupement de communes (1822-1972) », Cahiers de la Rome, no 12, , p. 31-40 (ISSN1248-1793)
↑ a et bLluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
↑ a et bNathalie Gouzet, « Et Maureillas-Las Illas fut... : histoire d'un regroupement de communes (1822-1972) », Cahiers de la Rome, no 12, , p. 31-40 (ISSN1248-1793)
↑Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9)