Il est né en 1895 à Stah, au sud-ouest de Tébessa, au sein d'une famille paysanne pauvre appartenant à la tribu chaouie des Nemencha[4]. Sa filiation patrilinéaire (nassab) est la suivante : Larbi ben Belkacem ben Mbarek ben Ferhat (arabe : العربي بن بلقاسم بن مبارك بن فرحات). Du fait de ce dernier ancêtre, sa nisba de base est Ferhati.
Formation
Dans son enfance, il commence à mémoriser le Coran sous la houlette de son père. Ce dernier meurt en 1903, mais Larbi continue son apprentissage et finit par mémoriser entièrement le Coran en 1910 à la zaouïa rahmania de Khanga au sud-est de Khenchela. Il part ensuite étudier la psalmodie coranique, la calligraphie, la grammaire et la syntaxe arabes ainsi que la jurisprudence et le monothéisme islamiques à la zaouïa Sidi Ben Azzouz de Nefta. En 1914, il intègre l'université Zitouna de Tunis. Il y obtient le diplôme d'El Ahlia(ar) et prépare celui du tatoui mais ne se présente pas à l'examen final. En 1920, il s'installe au Caire où il assiste, pendant de nombreuses années, aux cercles de sciences de la mosquée Al-Azhar avant de retourner en Tunisie en 1927. Cette-même année, il passe et valide finalement le tatoui.
En 1932, il revient à Tébessa à la demande de ses habitants. En 1934, il y fonde la médersa Tahdib, ouverte aux garçons et aux filles, et qui accueille lors de sa première rentrée plus de 500 élèves. À côté de la médersa, le cheikh Larbi Tébessi tient une petite mosquée où il dénonce le colonialisme français dans ses prêches (khoutab).
↑Achour Cheurfi, Dictionnaire de la révolution algérienne (1954-1962) : dictionnaire biographique, Alger, Casbah Éditions, , 495 p. (ISBN9961-64-478-6), p. 324-325.
↑Boualem Khalfa, Henri Alleg et Abdelhamid Benzine, La grande aventure d'« Alger républicain », Messidor, , 263 p. (ISBN978-2-209-05946-1), p. 258.
↑Achour Cheurfi, La classe politique algérienne: de 1900 à nos jours : dictionnaire biographique, Casbah éditions, (ISBN978-9961-64-292-4, lire en ligne)
↑L'Algérie en guerre: Abane Ramdane et les fusils de la rébellion
Par Collectif, Belaïd Abane. Publié par Éditions L'Harmattan, 2008. (ISBN2-296-05783-7), page 259Livre en ligne
↑Parcours d'une intellectuelle en Algérie: nationalisme et anticolonialisme dans les sciences sociales
Par Monique Gadant. Publié par Éditions L'Harmattan, 1995. (ISBN2-7384-3422-3).Page 92 Livre en ligne
↑L'Algérie en guerre: Abane Ramdane et les fusils de la rébellion. Par Collectif, Belaïd Abane. Publié par Éditions L'Harmattan, 2008. (ISBN2-296-05783-7), page 259Livre en ligne
↑« Larbi Tébessi, le révolutionnaire réformiste », Réflexion, no 3357, , p. 11 (lire en ligne [PDF])