Láng Lǎng[1],[2],[3] naît dans le dortoir d'une caserne de l'armée, de Zhou Xiulan, une standardiste, et de Lang Guoren, musicien — joueur d'erhu, un violon chinois — dans l'Orchestre de l'armée de l'air chinoise. Sa mère a chanté et dansé dans des pièces de théâtre à l'école et espérait entrer dans l'Ensemble de chants et de danses de l'Armée populaire de libération, mais ses origines sociales étaient peu compatibles avec les idéaux de la révolution culturelle. Lang Lang a déclaré à ce sujet : « Mes parents avaient vu leurs propres rêves artistiques brisés par la révolution culturelle, et j'avais d'une certaine façon la charge d'assumer ces rêves. »[4].
À un an et demi, il découvre le piano et la musique classique en regardant deux dessins animés dont un épisode de Tom et Jerry intitulé Le Concerto du Chat (incluant la Rhapsodie hongroise no 2 de Franz Liszt)[5]. Sa mère lui offre alors son premier piano droit. À cette époque, pour lui, musique et piano sont synonymes de jeu.
À trois ans, il étudie avec Zhu Yafen (朱雅芬) du conservatoire de Shenyang[6]. Encouragé par son père, qui gère sa carrière, il est rapidement considéré comme un prodige du piano[7].
À cinq ans, en 1987, il remporte le premier prix du concours de Shenyang.
À sept ans, il réitère son exploit et donne son premier concert en public.
À neuf ans, il remporte le premier prix du concours Xingxai à Pékin[8]. Il est admis au Conservatoire de Pékin dans la classe de Zhao Pinguo (赵屏国)[9]. Son père démissionne et la famille emménage dans la capitale[10].
À onze ans, il remporte le premier prix du 4e Concours international de jeunes pianistes à Ettlingen en Allemagne[11] ainsi que, deux ans plus tard, le premier prix du Concours Tchaïkovski pour jeunes musiciens[12], en 1995 au Japon. Dès l'année suivante, il devient l’un des solistes du concert inaugural de l’Orchestre symphonique national de Chine, dont l’invité d’honneur est le président Jiang Zemin[8].
En 2001, il se produit pour la première fois au Carnegie Hall[16],[17], point de départ de sa carrière internationale. Il joue dès lors avec les plus grands orchestres américains et européens.
En , il se produit à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football au Stade olympique de Munich avec les trois orchestres symphoniques de Munich. En collaboration avec la célèbre firme de pianos Steinway & Sons, Lang Lang met au point cinq nouveaux pianos. Son nouvel album, intitulé Memory, qui comprend des œuvres de Mozart, Chopin, Schumann et Liszt, prend, en trois semaines seulement, la première place au classement classique du Billboard.
En 2007, sa carrière fait l'objet d'un documentaire intitulé Chansons du dragon (Dragon Songs)[20], du nom de l'album que l'artiste prépare à cette époque. Cette même année, il est en nomination pour un Grammy Award dans la catégorie « Meilleur soliste instrumental » — une première pour un artiste chinois.
En 2007, il crée une fondation (Lang Lang Music Foundation)[22] afin d'aider de jeunes pianistes prodiges dans plusieurs pays du monde. En 2012, il crée un complexe artistique, en Chine, où les étudiants peuvent suivre des masterclass auprès de maîtres prestigieux, notamment de la Julliard School.
En 2009, Lang Lang apparaît pour la première fois dans l'édition 2009 du Time 100, qui recense les cent personnalités les plus influentes dans le monde[23].
Le , à l'occasion de son 30e anniversaire, Lang Lang donne un concert devant 10 000 spectateurs, réunis à Berlin au O2 World accompagné par l'orchestre du Schleswig-Holstein Festival sous la direction de Jahja Ling, et avec son vieil ami, une légende du jazz, Herbie Hancock[31].
2007 : lauréat du Grammy Award, catégorie meilleure performance instrumentale en concerto pour son interprétation des concertos 1 et 4 de Beethoven[39]
Lang Lang, Piano Maestro, Sony Classical, 2014 (en collaboration avec Radio Classique, 2 CD + 1 Documentaire en français "Lang Lang : le rêve d'un jeune homme brillant" réalisé en 2012, inédit en DVD)
Lang Lang: Live At Seiji Ozawa Hall, Tanglewood, 2001
Rachmaninoff: Piano Concerto No. 3, Scriabin Etudes [Live], Telarc, 2002 (avec Yuri Temirkanov et le S. Petersburg Philharmonic)
Tchaikovsky, Mendelssohn: First Piano Concertos, Umvd Labels, 2003 (avec Daniel Barenboim et le Chicago Symphony Orchestra)
Rachmaninov: Piano Concerto No. 2; Paganini Rhapsody, Deutsche Grammophon, 2005 (avec Valery Gergiev et Mariinsky (Kirov) Theater Orchestra)
Memory, Deutsche Grammophon, 2006 (Frederic Chopin, Franz Liszt, Wolfgang Amadeus Mozart, Robert Schumann)
Beethoven: Piano Concertos Nos. 1 & 4, Deutsche Grammophon, 2007 (avec Christoph Eschenbach et l'Orchestre de Paris)
Dragon Songs, Deutsche Grammophon, 2007
Chopin. The Piano Concertos, Deutsche Grammophon, 2008 (avec Zubin Mehta et le Philharmonique de Vienne)
The Magic Of Lang Lang, Deutsche Grammophon, 2008 (Haydn, Rachmaninov, Tchaikovsky, Mozart, Liszt, etc.)
Tchaikovsky / Rachmaninov: Piano Trios, Deutsche Grammophon, 2008 (avec Vadim Repin au violon et Mischa Maisky au violoncelle)
Liszt, My Piano Hero, Deutsche Grammophon, 2011 (avec Valery Gergiev et le Philharmonique de Vienne)
Benedict Mirow, Lang Lang. Live at Carnegie Hall, Deutsche Grammophon, 2004
Dragon Songs, 2007
Christian Kurt Weisz, Lang Lang. Live in Vienna, Sony Masterworks, 2010
Thomas Grube, Lang Lang. Liszt now, Sony Masterworks, 2011
mozart in the jungle, épisode 5 saison 2
Autobiographie
Éditions originales
(en-US) Lang Lang, Lang Lang, Playing with Flying Keys, Delacorte Books for Young Readers, , 264 p. (ISBN9780385735780, lire en ligne),
(en-US) Lang Lang & David Ritz, Journey of a Thousand Miles: My Story, Spiegel & Grau, , 264 p. (ISBN9780385524568, lire en ligne),
Traduction
Lang Lang (trad. de l'anglais américain par Judith Coppel), Le piano absolu [« Journey of a Thousand Miles: My Story »], Jean-Claude Lattès, , 301 p. (ISBN9782709630412),
Publicité
: il lance au niveau international la chaussure Adidas « Lang Lang ». La marque a créé le logo « Lang Lang »[45].
(en-US) Tim Page, « Lang Lang, Twice Blessed », The Washington Post, (lire en ligne),
Julian Sykes, « Critiques. Lang Lang, intrépide, insouciant », Le Temps, (lire en ligne),
Alexandre De Louit, « Lang Lang, ou l’incompréhension de Martha Argerich », Res Musica, (lire en ligne),
(de) Max Nyffeler, « Review: wunderknaben, sehbücher und eine oper über den rassenhass », Neue Zeitschrift für Musik (1991-), Vol. 166, No. 2, , p. 74-75 (2 pages) (lire en ligne),
(en-US) Alex Ross, « The Wow Factor, Lang Lang and Yundi Li at Carnegie Hall. », The New Yorker, (lire en ligne),
(en-US) Chiu-Tze Lin, « LANG LANG: The Pride of Music Pianist, Teacher And Inspiration To All », American Music Teacher, Vol. 57, No. 4, , p. 22-25 (4 pages) (lire en ligne),
(en-US) David Remnick, « The Olympian, How China’s greatest musician will win the Beijing Games. », The New Yorker, (lire en ligne),
(en-GB) Jasper Rees, « Lang Lang: piano star the critics love to hate », The Telegraph, (lire en ligne),
(en-US) Eric Hung, « Performing "Chineseness" on the Western Concert Stage: The Case of Lang Lang », Asian Music, Vol. 40, No. 1, , p. 131-148 (18 pages) (lire en ligne),
(en-US) Anne Midgette, « Lang Lang’s unique style, good and bad, offers originality », The Washington Post, (lire en ligne),
Christophe Huss, « L’autre visage de Lang Lang », Le Devoir, (lire en ligne),
(en-US) Richard S. Ginell, « Review: Lang Lang shows why purists are coming around », The Los Angeles Times, (lire en ligne),
(en-GB) George Hall, « Lang Lang review – a finely disciplined performance », The Guardian, (lire en ligne),
Sylvie Bonier, « Lang Lang à Genève, comme partout ailleurs, l’adoration des foules », Le Temps, (lire en ligne),
Lorenzo Ciavarini Azzi, « Interview du pianiste Lang Lang : "Toute interprétation est une recréation" », France Info, (lire en ligne),
(en-GB) Fiona Maddocks, « Lang Lang: 'It's about the joy that music can give' », The Guardian, (lire en ligne),
(en-US) Michael Cooper, « Why Lang Lang’s Return Is a Big Deal for Classical Music », The New York Times, ,
« Lang Lang, un retour sur scène très attendu », France Musique, (lire en ligne),
(en-US) Joshua Barone, « Review: Lang Lang, Classical Music’s Superstar, Returns Quietly », The New York Times, (lire en ligne),
(en-US) Inna Faliks, « The future of classical music is Chinese », The Washington Post, (lire en ligne),
(en-US) Joshua Barone, « Review: Lang Lang Returns, Rehabilitated and Almost Reformed », The New York Times, (lire en ligne),
(en-US) Eric C. Simpson, « Lang Lang shows sensitivity and depth in Philharmonic’s Beethoven gala », New York Classical Review, (lire en ligne),
Jany Campello, « COMPTE-RENDU, critique concert. PARIS, Philharmonie, le 24 fev 2020. Lang Lang, Eschenbach », Classique News, (lire en ligne)
Références
↑Encyclopædia Universalis, « LANG », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
↑(en-US) Anne Midgette, « MUSIC REVIEW; Charging Down the Keyboard With Fireworks and Power », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Laura M. Holson, « Musicians on How ‘Mozart in the Jungle’ Conducts Itself », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )