La Maison Tellier
La Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881. PrésentationPubliée dans le recueil de nouvelles homonyme, La Maison Tellier est ensuite reprise dans les revues La Lanterne en et Gil Blas en [1],[2]. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après Boule de suif. RésuméLa maison close tenue par Madame Tellier à Fécamp possède une clientèle qui se répartit dans l’établissement en fonction de sa classe sociale. Les bourgeois de la ville fréquentent le premier étage et entretiennent entre eux des relations courtoises grâce à l’entregent de la patronne. Un jour, l’établissement ferme pour cause de « première communion » au grand désespoir des habitués. Mme Tellier est en effet invitée par son frère, M. Rivet, à assister à la première communion de sa nièce, Constance, dans un petit village reculé de l’Eure, bien au-delà de Rouen. Or, Mme Tellier décide d’y assister avec les demoiselles de sa maison close. Toutes se rendent en grande tenue par le chemin de fer d’abord, puis en carriole, chez M. Rivet. Les habitants du petit village normand sont très impressionnés par la présence de ces dames si richement vêtues qui ennoblissent la cérémonie de leur présence. L’attendrissement de celles-ci dans l’église, qui va jusqu’aux larmes, provoque une émotion très communicative, au point que le prêtre officiant a le sentiment partagé par ses ouailles que Dieu est venu honorer la cérémonie de sa présence. Il remercie chaleureusement les dames qui ont permis un tel miracle : c’est le plus beau jour de sa vie de prêtre. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de Mme Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. À la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus, mais en vain : Mme Tellier tient à ce que son établissement ne reste pas fermé plus d’une seule journée et retourne aussitôt après le repas avec ses compagnes à Fécamp. Le soir même, elle retrouve sa clientèle bourgeoise qui s’est donné le mot, et organise une grande fête… HypothèseLa nouvelle est peut-être inspirée d'une maison close vernonnaise, le Double-Quatre, tenu par Madame Désirée. Selon un témoin, la tenancière et ses pensionnaires auraient assisté à la communion de son fils à la collégiale Notre-Dame de Vernon. Durant la messe, elles faisaient preuve d'émotivité et jetaient des œillades aux maris présents. GalerieBibliographie
Essais
Adaptations
Notes et références
Liens externes
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