Léontine FayLéontine Fay
Louise, Jeanne, Léontine Fay dite Léontine Fay puis Mme Volnys, née à Toulouse le et morte à Nice le , est une comédienne française[1] renommée en son siècle. Peu à l'aise dans la tragédie et le drame romantique, elle excella surtout dans la comédie et le vaudeville. BiographieSon père Étienne Fay (1768-1845) était lui-même acteur, chanteur, compositeur et sa mère Jeanne Rousselois-Lemesle (1781-1865) cantatrice. Elle fit des débuts remarqués à l'âge de 6 ans au théâtre de Francfort-sur-le-Main (Allemagne) dans Le Devin du village de Rousseau et devint la coqueluche du public en France comme partout en Europe où la famille Fay se produisait. De ses parents, elle reçut une solide formation en plus de ses dons naturels pour la danse, le chant et la comédie. Son intelligence, sa souplesse, la finesse et la sensibilité de son jeu lui firent mériter le surnom de "petite merveille". En 1820, elle entra au Théâtre du Gymnase où Eugène Scribe écrivit trois pièces pour elle en 1820-1821, en particulier Le mariage enfantin où elle fit un triomphe, avec Virginie Déjazet dans le rôle du jeune mari.
En 1824, la duchesse de Berry prit sous son aile protectrice le Gymnase qui devint le Théâtre de Madame jusqu'à la révolution de 1830. Après les journées de juillet 1830 et l'abdication de Charles X, la famille royale partit en exil et le théâtre retrouva son nom d'origine. Léontine Fay continuait d'attirer les foules au Gymnase mais elle choisit de suivre Scribe à la Comédie-Française. En 1847, elle fut engagée par le tsar Nicolas 1er au Théâtre Michel à Saint-Pétersbourg où elle terminerait sa brillante carrière en 1867. En Russie, parallèlement à son activité de comédienne, elle devint en 1856 lectrice de l'impératrice douairière Alexandra Feodorovna (1798-1860), épouse de Nicolas 1er. En 1867, elle rentra en France pour s'installer à Nice[3]. Léontine Fay a su, comme peu d'enfants prodiges de son siècle, s'adapter avec la même aisance à tous les rôles conformes à son âge. Comme Virginie Déjazet, elle pouvait jouer aussi bien les rôles féminins que masculins. Vie privéeC'est à tort qu'on lui a attribué une liaison avec le duc d'Orléans, fils de Louis-Philippe 1er, roi des Français, même si le prince appréciait sa compagnie. Elle épousa en [4] le comédien Charles Joly, dit Volnys (1803-1893), « le plus bel homme de son siècle », dont elle eut une fille, Mathilde décédée en 1856 à Nice. Ils entrèrent tous deux au Théâtre-Français, où il triompha dans Un Duel sous Richelieu et incarna un Alceste fort apprécié dans Le Misanthrope. Léontine intervenait toujours avec bonheur dans les pièces de Scribe. En revanche ses prestations dans Angelo et Marion Delorme de Victor Hugo furent plus critiquées. Malgré un succès certain dans la prestigieuse maison de Molière, elle retourna au Gymnase, lassée par la jalousie de Mlle Mars. Charles et Léontine restèrent pensionnaires au Théâtre Français où ils n'intervenaient cependant plus qu'épisodiquement. En 1847, Léontine partit en Russie, tandis que Charles retourna au Vaudeville et soutint le Théâtre historique d'Alexandre Dumas. Malgré les longues séparations, le couple resta uni. Il continuait de collaborer au théâtre ou dans des œuvres de solidarité comme dans la Caisse de prévoyance pour les artistes dramatiques. Après le décès de Mathilde, Léontine traversa une crise mystique et consacra ses dernières années à des œuvres de charité à Nice. Après une longue séparation, Charles et Léontine se retrouveront en 1867 à Nice. À Nice aussi, la famille impériale de Russie lui resta fidèle et les liens d'amitié noués à Saint-Pétersbourg restèrent toujours très forts. Principaux rôles
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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