Né Marius Joseph André Pouget dans une famille de cultivateurs originaire de Gabriac dans l'Aveyron[1], il fait ses premières armes sous le nom de Léo d'Orfer dans la presse littéraire du Sud-Ouest, au Rossignol, publié par Edward Sansot à Aignan ( - ) : il est alors le correspondant de cette revue gersoise en Algérie à Tébessa[2].
Fin 1886, Félix Fénéon, déjà, remarque que Léo d'Orfer est un « publiciste erratique, grandiloquent et halluciné. Le Warvick à la fois et le Saltabadil des petits périodiques de lettres. Par lui ils naissent et meurent »[1],[5]. Car dans l'intervalle, il est passé, signant sous les noms de Vir et d'A. Pouget, par la rédaction du Scapin, aux côtés d'Émile-Georges Raymond en remplacement d'Édouard Dubus, puis de La Grande revue encyclopédique illustrée, et enfin, à partir d'avril, de La Vogue qu'il fonde avec Gustave Kahn, dont un des premiers numéros révèle au public le poète, alors oublié, Arthur Rimbaud (avec « Les premières communions »), aux côtés de Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé ou encore Jean Moréas et Jules Laforgue, et où l'on trouve les premiers vers libres[1].
En 1887, Léo d'Orfer lance la Revue de Paris, mais Arsène Houssaye ayant déposé le titre, c'est un échec sur le plan juridique, un seul numéro paraît. L'année suivante, dépité, il fonde une nouvelle revue, La Grande Correspondance, qui édite le premier ouvrage de Jules Renard, Crime au village, publié aux frais de l'auteur, mais là encore, l'opération éditoriale tourne court.
D'Orfer collabore encore au Décadent d'Anatole Baju (), puis à La Décadence (dont il est brièvement le gérant), avant de se faire relativement plus discret au cours de la décennie suivante[6].
Marié le dans le 5e arrondissement de Paris à Marguerite Lucile Aurélie Neveu, il est le père de Germaine Pouget (1893-1980) qui fut la dernière compagne de Paul Fort[1].
Le Pogrom antislovène à Trieste [], Courbevoie, La Cootypographie, [1919].
[préfacier], Horace Raisson et Auguste Romieu (1827), Code gourmand, Paris, Eugène Figuière, 1923.
Références
↑ abcd et eNécrologie, dans Léon Treich (direction), Almanach des lettres françaises et étrangères, Paris, Georges Crès & Cie, p. 13 — sur remydegourmont.org.