L'Orphelin de Perdide
L'Orphelin de Perdide est un roman de science-fiction de l'auteur français Stefan Wul paru en 1958. Seuls sur la dangereuse planète Perdide, un père et son fils de 4 ans, Claude, tentent d'échapper à une nuée de frelons géants. À bout de forces, le père réussit à envoyer un message de détresse à son ami Max, sans réussir à le joindre directement, et dit à son fils de gagner au plus vite la forêt sur la colline. Avant de mourir, le père confie à l'enfant son émetteur-récepteur. Le petit garçon se retrouve alors seul dans une étrange forêt avec pour seul compagnon un petit objet ovoïde… Présentation de l'œuvreL'Orphelin de Perdide est le septième roman de l'écrivain français Stefan Wul à paraître aux éditions du Fleuve noir dans la collection « Anticipation » en 1958. Composé de trois parties divisées en seize chapitres, ce roman fut écrit par Stefan Wul en trois semaines[1]. L'Orphelin de Perdide est le premier roman de Stefan Wul à proposer des citations en exergue de chacune de ses trois parties. Si la citation fictive de la seconde partie renvoie au récit lui-même et à son contexte poétique, la première partie débute par une citation sur le paradoxe temporel d'Arthur C. Clarke et la troisième partie fait allusion aux travaux de Sir Arthur Stanley Eddington sur le temps et l'événement. Ces deux citations replacent ainsi l'œuvre de Stefan Wul dans le grand courant de la science-fiction américaine. Genèse de l'œuvreStefan Wul a toujours déclaré ne jamais travailler avec des plans précis lorsqu'il aborde un nouveau roman. Dans le cas de L'Orphelin de Perdide, l'auteur indique être parti d'une simple scène tragique : « un père mourant menaçant son fils d'un pistolet pour l'inciter à fuir un danger imminent non défini[2]. » Wul affirme également ne pas avoir prémédité le coup de théâtre spatio-temporel à la fin de son roman, l'inspiration ne lui serait venue qu'en cours d'écriture[3]. RésuméSeuls sur la dangereuse planète Perdide, un père et son fils de quatre ans, Claude, tentent d'échapper à une nuée de frelons géants. À bout de forces, le père réussit à envoyer un message de détresse à son ami Max, sans réussir à le joindre directement, et dit à son fils de gagner au plus vite la forêt sur la colline. Avant de mourir, le père confie à l'enfant son émetteur-récepteur. Le petit garçon se retrouve alors seul dans une étrange forêt avec pour seul compagnon un petit objet ovoïde. À bord de l'astronef Le Grand Max, Max le contrebandier découvre le message de son ami de Perdide et contacte immédiatement le petit Claude qui parle à son micro comme à une personne. Il décide alors de détourner sa route vers Perdide pour sauver l'enfant. Ses deux passagers, Belle et son mari Martin, qui ont payé une forte somme pour être emmenés sur la planète Sidoine, protestent, en vain. Max maintient la communication avec Claude et lui prodigue de nombreux conseils nécessaires à sa survie dans un milieu hostile. Le Grand Max se pose sur la magnifique planète Devil-Ball où Max rejoint le vieux Silbad. Le vieux Silbad porte une plaque métallique sur le crâne depuis qu'il s'est fait attaquer par les frelons de Perdide dans son enfance. Touché par l'histoire de Claude, il s'embarque à bord du Grand Max et passe le plus clair de son temps à raconter des histoires à l'enfant et à le protéger des dangers de la forêt. Les quatre passagers se relaient au micro pour occuper le petit Claude, jusqu'au jour où Silbad surprend Martin en train d'inciter Claude à pénétrer dans une grotte dangereuse. Silbad frappe alors violemment le passager qui tentait de tuer l'enfant pour rentrer plus vite sur la planète Sidoine. Max enferme alors Martin dans une cabine de son astronef. Belle est choquée par l'attitude de son mari. Alors qu'ils font une escale sur la planète Gamma 10, Martin en profite pour s'échapper. Max se lance à sa poursuite, mais retrouve le corps de Martin inerte dans le sable. Il est lui-même bientôt encerclé par une bande d'ex-prisonniers de Sidoine échoués sur la planète et est emmené dans un village troglodyte. Silbad qui sort de l'astronef pour retrouver Max est également fait prisonnier. Les deux hommes sont présentés au Maître qui les destine à son monstre domestique affamé. Mais Max et Silbad réussissent à s'échapper, donnent le Maître en pâture à son monstre et promettent aux prisonniers bloqués sur la planète de revenir les aider. À son approche de la planète Perdide, Le Grand Max est pris dans un trafic interstellaire intense et contacté par la police interplanétaire. Max et Silbad interrogent les autorités et apprennent à leur grand étonnement que Perdide est une planète développée, urbanisée et largement colonisée depuis sa « Mise en valeur », près de soixante années plus tôt. Max et Silbad comprennent alors que leur voyage spatial à 99 % de la vitesse de la lumière a créé un décalage temporel d'une centaine d'années entre eux et la planète Perdide. Apprenant la nouvelle, Silbad a une attaque cardiaque. Le Grand Max se pose sur la planète Perdide et Max part à la recherche d'un historien local pour comprendre comment s'est terminée la tragique histoire du petit Claude, cent ans plus tôt. Max rencontre alors le vieux Bader qui sauva le petit Claude d'une attaque de frelons géants et l'adopta ensuite. L'enfant s'appela ensuite Sylvain Bader, mais tout le monde l'appelait « Silbad ». Max retourne alors à l'hôpital voir le vieux Silbad qui meurt dans d'horribles souffrances sans connaître la vérité. Max s'envole ensuite avec Belle pour fonder un nouveau monde sur la planète Devil-Ball. Personnages principauxLes personnages sont présentés dans un ordre alphabétique :
CommentairesParadoxe spatio-temporelDans L'Orphelin de Perdide, Stefan Wul exploite le célèbre paradoxe des jumeaux énoncé en 1911 par Paul Langevin sur la base de la théorie de la relativité restreinte d'Albert Einstein. Dans le récit, Max et Silbad voyagent dans l'espace à une vitesse proche de celle de la lumière et subissent une forme de dilatation temporelle qui produit un décalage d'une centaine d'années à la fin de leur voyage. Auto-référence
AdaptationsAu cinémaL'Orphelin de Perdide fut adapté au cinéma sous le titre Les Maîtres du temps, un long-métrage animé par René Laloux avec des dessins de Mœbius. René Laloux était déjà familier de l'œuvre de Stefan Wul pour avoir adapté une première fois Oms en série dans un long-métrage intitulé La Planète sauvage (1973). Tout en conservant la trame de fond du roman de Stefan Wul, René Laloux procéda à des modifications, surtout à la fin de l'histoire, qui sont sans doute liées au jugement qu'il portait lui-même sur les romans de Wul :
Les principales différences entre le roman original et sa version filmée sont :
En bande dessinée
ÉditionsEn français
TraductionsEn portugais
En hongrois
Notes et références
Voir aussiArticles spécialisés
Lien externe
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