En 1942, François Lachenal, ainsi que Jean Descoullayes, décident de rassembler et publier en Suisse, aux éditions des Trois Collines, des poèmes engagés et anonymes, semblables à ceux que Pierre Seghers et Pierre Emmanuel leur avaient envoyés à la fin de 1941 pour Traits, revue qu'il avait contribué à fonder à Lausanne en 1940 afin de réagir contre l'ordre nouveau prôné par Hitler.
Quinze jours après l'arrivée, en décembre, de Lachenal à Vichy où il est nommé attaché de la Légation suisse, il va voir Pierre Seghers à Villeneuve-lès-Avignon pour lui exposer ce projet. À Paris Seghers en fait part à Paul Éluard, qui lui assure s'en occuper. Le succès de la publication clandestine du Silence de la mer de Vercors rendait en effet possible l'édition d'autres ouvrages.
L'Honneur des poètes fut, comme il est symboliquement indiqué dans son achevé d'imprimer, « publié aux dépens de quelques bibliophiles patriotes » « sous l'occupation nazie le jour de la liberté opprimée ».
Jean Lescure et sa femme distribuèrent un tract tiré de l'ouvrage en tandem dans Paris[4]. « Servez tous les poètes et littérateurs susceptibles d'apprécier ces poèmes. Aussi ceux qu'ils indigneront, les carpettes où nous essuierons nos pieds écarlates. », recommande Éluard à Lescure[5]. Une dizaine d'exemplaires de L'Honneur des poètes furent remis à François Lachenal pour diffusion et réplication en Suisse par les éditions clandestines À la porte d'ivoire (nom trouvé par son ami Jean Starobinski) qu'il avait créées. Un nouveau tirage clandestin de 72 pages ajoutant, tout comme Éluard et Lescure l'avaient fait à Paris, au « fond commun » onze autres poètes anonymes déjà publiés dans les revues romandes (notamment Alain Borne, seul écrivain du nouveau recueil à ne pas avoir figuré dans L'Honneur des poètes), fut ainsi rapidement réalisé par François Lachenal à Genève sous le titre Poèmes français au début de l'automne 1943[2],[6].
La quasi-totalité des poèmes de L'Honneur des poètes ont été clandestinement enregistrés sur disques au début de l'année 1944 par Éluard et Lescure dans les studios de la radio[7].
Autres éditions
Sous le même titre L'Honneur des poètes un ouvrage est publié en à Alger par l'Office français d'Édition[8].
Une édition de 8 pages plus compacte a été réalisée en [9]. Réalisée à la demande des auteurs communistes pour rompre avec la tradition bibliophilique des Éditions de Minuit, ces exemplaires pouvaient être diffusés comme des lettres.
Après la Libération, le recueil, de 94 pages, a été réédité par les Éditions de Minuit le , donnant cette fois les véritables noms des auteurs des poèmes. Une édition réservée à la Belgique a été réalisée en collaboration avec La Renaissance du Livre, Bruxelles.
L'ouvrage a été réédité[10] en 2014 par les éditions Le Temps des Cerises et Le Printemps des Poètes, à l'occasion de la seizième édition de la manifestation, et en partenariat avec le ministère de la Défense.
Sommaire
Sous des pseudonymes imaginés par Éluard[11], L'Honneur des poètes réunit, après une introduction non signée d'Éluard, vingt-deux poètes :
Jacques DESTAING (Louis Aragon) : Prélude à la Diane Française, Ballade de celui qui chantait dans les supplices, Romance des Quarante Mille, La rose et le réséda
Louis MASTE (Pierre Seghers) : Octobre[12], Paris-Pentecôte, Le beau travail
Claude SOLÈNE (René Tavernier) : Le ciel vous a été offert
Roland MARS (Francis Ponge) : Dialectique non prophétie
Ambroise MAILLARD : On a donné de grandes fêtes
René DOUSSAINT (Claude Sernet) : Lui, Kriegsgefangene
Maurice HERVENT (Paul Éluard) : Chant nazi, Les belles balances de l'ennemi, Courage
La plupart des écrivains réunis à partir de 1942 par Jean Lescure autour de la revue Messages qu'il dirige depuis 1939 collaborent ainsi sous des pseudonymes au recueil[14].
Domaine français (décembre 1943)
Parallèlement à la composition de L'Honneur des poètes, Jean Lescure forme, dès la fin de 1942, le projet d'« une autre anthologie, mais dont les œuvres seraient signées et la publication absolument normale »[15] (voir Domaine Français, Messages 1943).
L'Honneur des poètes II Europe (mai 1944)
Un second ouvrage, sous le titre L'Honneur des poètes II Europe[16], fut publié aux Éditions de Minuit « aux dépens de quelques lettrés patriotes » « sous l'oppression » le [17].
Dans un article anonyme Jean Lescure en fit en un compte rendu dans le no 17 des Lettres françaises clandestines[18].
Belgique : Le grand Vase, Il y a les Nations, Et rappelle-toi, Le monde change (Alain DE MEUSE : Marcel Thiry); Du ciel, Fidélité (Robert RUYTERS : Pierre Seghers)
Jean DELAMAILLE (Jean Lescure) : Les mains pures, Raisons d'espérer raisons de vivre, Douce et dure montagne
Maurice HERVENT (Paul Éluard) : Les armes de la douleur
Le volume se termine ainsi sur les célèbres vers d'Éluard :
« Je dis ce que je vois
Ce que je sais
Ce qui est vrai. »
L'Éternelle revue (juin 1944-septembre 1945)
En 1944 s'élabore dans la librairie de Lucien Scheler les premiers numéros de L'Éternelle revue clandestine créée par Éluard avec l'aide de Jean Lescure et Louis Parrot[29].
Le premier numéro, paru le 1er juin, contient une « Ode au peuple français » du poète américain Stephen Vincent-Benet, mort au front et des textes de nombreux collaborateurs de L'Honneur des poètes, Louis Maste (Pierre Seghers), Jean Delamaille (Jean Lescure), Daniel Trévoux (Jean Tardieu), Malo Lebleu (Georges Hugnet), Benjamin Phélisse (André Frénaud), Jean Du Haut (Paul Éluard), Juste (Jean Paulhan), Margeride (Louis Parrot), ainsi que d'Armand Lanson (pseudonyme d'un prisonnier de guerre) et d'Érich Kaestner (poète allemand dont les nazis ont brûlé les livres).
Le deuxième numéro, en juillet, réunit poèmes et proses de Jean Bruller (Vercors), Mazurier (Lucien Scheler), Anne (Édith Thomas), Margeride (Louis Parrot), Jean Delamaille (Jean Lescure), Daniel Trévoux (Jean Tardieu), Hugo Vic (Michel Leiris), Jean Du Haut (Paul Éluard) et Chems-el-Kraha (Gabriel Audisio). Figurent également des citations de Victor Hugo, Henri Heine et Charles Péguy, un court poème signé Jean Jaquet et une « Ballade des défenseurs de villes » par Stephan Hermlin, poète allemand antinazi.
L'Éternelle revue reparaît ensuite au grand jour sous la direction de Louis Parrot, aux éditions de la Jeune Parque, durant deux années. Le premier numéro non clandestin est daté du , le deuxième de février, le sixième et dernier de . On retrouve aux sommaires les principaux collaborateurs de L'Honneur des poètes et de Messages mais aussi, notamment, des textes de Max-Pol Fouchet, Max Jacob, Louis Scutenaire et Paul Colinet.
La collection L'Honneur des poètes (1946-1947)
Après la Libération Éluard dirige, publiée par les Éditions de Minuit, une collection de recueils poétiques sous le titre L'Honneur des poètes dont Mario Prassinos compose la couverture. Parmi les auteurs publiés on retrouve Robert Desnos (Choix de poèmes) pour le premier numéro publié en ), Lucien Scheler pour le deuxième numéro en , Lucien Scheler (La Lampe Tempête, avec cinq dessins de Raoul Ubac), Pierre Seghers pour le troisième et Guillevic (Fractures) pour le quatrième, en . Éluard a encore l'intention d'y faire figurer un recueil de Georges Spyridaki mais les Éditions de Minuit se trouvent ensuite dans l'obligation d'interrompre la collection[30].
Postérité : autres Honneur des poètes
À l'étranger, des éditeurs participent à la diffusion de la littérature résistante française en publiant des recueils également intitulés L'Honneur des poètes, avec des choix et des présentations différentes.
Au Brésil, en 1944
L'Honneur des poètes — Choix de poèmes de la Résistance française, Rio de Janeiro, Atlantica Editora, , 64 p.
Paul Éluard : Bientôt, La Halte des Heures, Une seule pensée (Liberté)
Controverse
Cette édition de L’Honneur des poètes a été violemment critiquée par le surréaliste Benjamin Péret dans un article de 1945, « Le déshonneur des poètes »[31], sur la forme comme sur le fond :
« En définitive, l’honneur de ces ”poètes” consiste à cesser d’être des poètes pour devenir des agents de publicité. […] la poésie n’a pas à intervenir dans le débat autrement que par son action propre, par sa signification culturelle même, quitte aux poètes à participer en tant que révolutionnaires à la déroute de l’adversaire nazi par des méthodes révolutionnaires. »
Une anthologie libanaise
En 2006, au Liban, pendant la guerre des 33 jours, L'Honneur des poètes est le titre d'une anthologie publiée dans L'Orient littéraire pour répondre à la violence. Cette anthologie, établie par l'écrivain Alexandre Najjar, a réuni les œuvres d'une dizaine de poètes libanais francophones et arabophones.
Sous le titre L'Honneur des poètes un enregistrement sonore a été réalisé (Jean Negroni, Jean Vilar, Laurent Terzieff, Ève Griliquez, Jean Martin; au piano et clavecin, Jean Wiener). Le disque (33 t ; 30 cm) porte la référence Chant du Monde LDXS6027 et fait l'objet de la notice n° FRBNF37813974 de la Bibliothèque nationale de France. Il rassemble :
Prélude à la Diane française - Aragon (Jacques Destaing) ; Jean Vilar
Ce cœur qui haïssait la guerre - Robert Desnos (Pierre Andier) ; Jean Martin
Paris Pentecote - Pierre Seghers (Louis Maste) ; Jean Negroni
Refuge 2180 m- Jean Lescure (Jean Delamaille) ; Laurent Terzieff
Romance des 40 000 - Aragon (Jacques Destaing) ; Jean Vilar
La Patience - Vercors (Roland Dolee) ; Laurent Terzieff
Les Dents serrées - Pierre-Emmanuel (Jean Amyot) ; Jean Martin
Prière pour les russes - Loys Masson (Paul Vaille) ; Laurent Terzieff
Ballade de celui qui chanta dans les supplices - Aragon (Jacques Destaing G.) ; Jean Vilar
Courage - Paul Eluard - Maurice Hervent) ; Jean Negroni
↑« Les volumes circulaient de la main à la main, les tracts étaient postés sous enveloppe, jamais plus de cinq par boîte aux lettres et la totalité des enveloppes dans la journée pour éviter qu'un postier ne détecte les enveloppes et que, le lendemain, la surveillance accrue ne les intercepte. J'avais en outre un petit réseau. Je crois qu'il comportait une cinquantaine de personnes. Je n'en connaissais que deux, le système de triangle. C'est à ceux qui le composaient et que je n'ai jamais connus que je remettais les documents à distribuer. Pour les tracts je faisais cela moi-même avec ma femme en tandem. C'était un bon sport. Le nombre de boîtes aux lettres visité me donne une approximation du tirage, je ne distribuais pas tout moi-même, mais peut-être 90 %. Je « faisais » près de 300 boîtes, cela veut donc dire, à cinq enveloppes la boîte, 1 500 exemplaires à peu près. » (« Entretien avec Jean Lescure », texte en français, dans Landes 1985, p. 141-142)
↑Exposition Résistance-Déportation, Création dans le buit des armes, Chancellerie de l'Ordre de la Libération, Paris, 1980, n.p. notice n° 425
↑« J'avais depuis le début de l'année établi le contact avec les studios de la radio de Vichy qui, rue de l'Université, avait installé son Club d'Essai que dirigeait Pierre Schaeffer. À l'insu de celui-ci […] nous avions entrepris d'enregistrer, les dimanches matin où Schaeffer ne venait jamais, les poèmes de L'Honneur des Poètes. J'avais prévenu Éluard. Nous étions seuls les deux premières séances et tout alla bien. Paul eut la malencontreuse idée d'inviter Aragon à la troisième. Jusque-là il lisait bien, à la manière un peu chantante d'Apollinaire, plus mesurée peut-être. Aragon entreprit de lui apprendre ce matin-là la bonne façon de dire. Il le faisait recommencer, le reprenait, lui donnait le ton. C'était celui, ampoulé et déclamatoire, des vieux cabots de l'Odéon, type 1900 amélioré. Je signifiai à Aragon, qu'il valait mieux qu'il ne revienne pas. Il ne revint pas en effet et nous prononçâmes, Paul et moi, tranquilles, l'achevé d'enregistrer le 1er mai 1944 » (Lescure 1998, p. 293-294). Voir aussi « Entretien avec Jean Lescure » dans Landes 1985, p. 138.
↑Exposition Résistance-Déportation, Création dans le bruit des armes, Chancellerie de l'Ordre de la Libération, Paris, 190, n.p. notice n° 345
↑Catalogue des Librairies La Palourde et Vignes : L'intelligence en guerre—géographie nocturne, Paris-Nîmes, 2001, p. 19
↑« Seule difficulté : les poètes n'aiment guère voir leur œuvre se perdre dans l'anonymat. Éluard leur trouva donc des pseudonymes » (Lachenal 1995, p. 33).
↑ a et bLe massacre des otages de Châteaubriant en octobre 1941
↑C'est Éluard qui lui invente ce pseudonyme, parce que la moutarde lui monte facilement au nez (Lescure 1998, p. 292).
↑« Dans le domaine de la poésie, le travail accompli par Messages prenait le sens d'un recrutement. […] Les meilleurs poètes étaient déjà à nos sommaires. Ils ne pouvaient pas se dérober » écrit Lescure 1998, p. 216.
↑« Figure-toi que nous voudrions faire une nouvelle anthologie poétique avec Paul [Éluard]. Dans le même esprit que la dernière. Mais en mieux. Il faut insister sur cette grande idée de l'Europe. Il faut que nous apportions notre pierre à l'édifice européen qui se construit. Mais c'est horriblement difficile d'avoir des poèmes étrangers. Crois-tu que tu pourrais en chercher ou en faire chercher ? Il faudrait surtout la Norvège, la Hollande, la Grèce, la Croatie, l'Italie, la Bohème-Moravie », écrit Jean Lescure à François Lachenal début 1944 (Lachenal 1995, p. 46).
↑Sur ce second ouvrage, voir Lescure 1998, p. 154, 272-273, 300-303.
↑Texte reproduit (fac-similé) dans “Les Lettres françaises” et “Les Étoiles” dans la clandestinité, 1942-1944, présentées par François Eychart et Georges Aillaud, Paris, Le cherche midi, 2008, page 154.
↑« Le rassemblement de ces poèmes a été difficile. D'abord nous n'avions aucun moyen de prospecter la poésie européenne. Il fallait nous contenter des européens vivant à Paris ou, en tout cas, en France. Ils n'étaient pas forcément poètes. Nous dûmes convenir assez vite que le projet était irréalisable. C'est sans vergogne que l'on entreprit de faire écrire par des Français des poèmes étrangers. Cela nous fournit un certain nombre de textes-pastiches. Quant aux Français ils devenaient des exercices de versification. Les besoins de la propagande et sa prise en main par le Parti communiste commençaient à l'emporter sur la naïveté poétique. J'en étais agacé au point que lorsque Paul me demande quel titre donner à ce recueil je lui proposai : “Tandis que j'aragonise”. » (« Entretien avec Jean Lescure », dans Landes 1985, p. 139.
↑« Alors directeur du pavillon grec de la Cité universitaire et qui, à ce titre, eut plus d'une fois maille à partir avec l'occupant » (Scheler 1982, p. 323).
↑« Frénaud qui avait été lecteur de français avant 1939 à l'université de Lwow, ayant échoué dans sa quête de textes originaux, composera lui-même Tout a goût de cendre » (Scheler 1982, p. 323).
↑« Pour ma part, j'avais écrit avant guerre (en octobre 38) au moment de l'occupation de Prague un poème de ce nom et je lui [Éluard] ai donné l'autorisation d'en prendre de ce qu'il voulait pour l'attribuer à un poète tchèque avec qui nous avions été en relations. Ce qu'il a fait en supprimant la moitié du texte original et ajoutant quelques vers pour terminer en vue de rendre l'attribution vraisemblable», écrit André Frénaud (cité par Landes 1985, p. 55).
↑Près d'un an avant la mort de Desnos le 8 juin 1945, que ses amis n'apprennent à Paris qu'en août, « le 27 octobre 1944, en présence du général de Gaulle, au cours d'un gala donné à la Comédie-Française, Le Veilleur du Pont-au-change fut […] lu à plusieurs voix et applaudi dans un enthousiasme extraordinaire » (Scheler 1982, p. 362).
↑« Tardieu avait composé depuis fort longtemps ce poème. En le remettant à Jean Lescure, il pria celui-ci de lui donner un titre et Lescure suggéra Les portes de Thèbes qui convenait on ne peut mieux », écrit Scheler 1982, p. 124.
↑Soucieux « de dissocier des poèmes de facture différente » Lucien Scheler, qui prépare sur le conseil d'Éluard un recueil de textes de Jean-Paul Marat, souhaite signer « comme précédemment Jean Silence deux d'entre eux et d'un nouveau pseudonyme Jean-Paul Mazure, deux autres ». Desnos, venu lui apporter en février 1944 sa contribution au recueil, lui suggère plutôt Mazurier. Une semaine plus tard, le 22 février, Desnos est arrêté. (Scheler 1982, p. 33).
↑« François la Colère a été inventé pour le Musée Grévin. Parce que je n'aimais pas la signature Jacques Destaing - qui m'avait l'air d'un destin à l'accent méridional - que Paul Éluard avait mise à mes poèmes publiés dans L'Honneur des poètes », confiera Aragon (cité par Landes 1985, p. 154). Aragon avait également utilisé d'autres pseudonymes, Georges Meyzargues, pour présenter Les Rois Mages d'André Frénaud dans le n° 4 de la revue Poésie 42 de Pierre Seghers (septembre 1942), Arnaud de Saint-Roman et Paul Wattelet pour un texte sur Loys Masson dans Confluences n° 19 (mai 1943). Dans la clandestinité Aragon et Elsa sont M. et Mme Castex.
↑« Paul [Éluard] avait choisi l'in-16 pour format et limité à huit le nombre de feuillets de chacun des numéros » presque toujours expédiés par lettre (Scheler 1982, p. 350).
Gerhard Landes, “L'Honneur des poètes”, “Europe”, Geschichte und gedichte, Zur Lyrik der Résistance, Giessen, Focus Verlarg, , 162 p. [Entretien avec Jean Lescure, texte en français, p. 135-148].
Anne Simonin, Les Éditions de Minuit, 1942-1955. Le devoir d'insoumission, Paris, IMEC éditions, 1994 (ISBN2-908295-20-2).
“Les Lettres françaises” et “Les Étoiles” dans la clandestinité, 1942-1944, présentées par François Eychart et Georges Aillaud, Paris, Le cherche midi, 2008, 284 p. (ISBN978-2-7491-1229-9)
Robert O. Paxton, Olivier Corpet et Claire Paulhan, Archives de la vie littéraire sous l'Occupation. À travers le désastre, éditions Taillandier et éditions de l'IMEC, 2009, 448 p. (ISBN978-2-84734-585-8) (p. 21, 213, 256, 282-283, 298, 301 et 313)