L'Égyptienne a été fondée par Huda Sharawi en [1],[2],[3]. Le directeur de publication était Ceza ou Saiza Nabarawi[4],[5], et cette publication émanait de l'Union féministe égyptienne, fondée au Caire par Huda Shaarawi en , qui en était de fait l'éditeur[6],[7]. L'Égyptienne était l'un des deux magazines publiés par cette union féministe[8].
Le logo de L'Égyptienne représentait une femme enlevant son voile[9]. Le magazine a couvert des sujets sous un angle féministe et nationaliste égyptien [4]. Le sous-titre retenu donne une indication sur le contenu souhaité : « Féminisme, sociologie, art ». En 1925, la sociologie était une discipline nouvelle. L'« art » constitue le troisième axe rédactionnel mentionné. Ce périodique contient en grande partie des articles de critique d'art, en s'efforçant d'associer tradition et modernité. Les événements culturels égyptiens ou internationaux font l'objet de comptes rendus, avec un accent spécifique sur les femmes artistes. La revue comprend également des poèmes, de la prose, des nouvelles, ou des contes. Les écrivains égyptiens ainsi mis en exergue sont des hommes ou des femmes, de toute confession religieuse, ainsi que des voyageurs et de voyageuses en Égypte[3].
L'Égyptienne a été publié mensuellement[3] et ciblait les femmes égyptiennes de la classe supérieure scolarisées dans les écoles françaises ou en France[4],[6]. Il s'est également adressé aux cercles féministes internationaux[9]. La féministe égyptienneDoria Shafik était parmi les contributeurs du magazine[10], ainsi que la princesse royale Kadria Hussein[11].
↑ a et b(en) Warren I. Cohen, Profiles in Humanity : The Battle for Peace, Freedom, Equality, and Human Rights, Rowman & Littlefield, , 280 p. (ISBN978-0-7425-6702-3, lire en ligne), p. 78
↑(en) Marilyn Booth, « Woman in Islam », International Journal of Middle East Studies, vol. 23, no 2, , p. 171–201 (JSTOR259561)
↑(en) Marilyn Booth, « Egyptian Feminist Union », Encyclopedia of the Modern Middle East and North Africa, (consulté le )
↑ a et b(en) Ghada Hashem Talhami, Historical Dictionary of Women in the Middle East and North Africa, Rowman & Littlefield, , 407 p. (ISBN978-0-8108-6858-8, lire en ligne), p. 357
↑(en) Cynthia Nelson, « The Voices of Doria Shafik: Feminist Consciousness in Egypt, 1940-1960 », Feminist Issues, vol. 6, no 2, fall 1986, p. 15–31 (DOI10.1007/BF02685640)
↑(en) Doğa Öztürk, « Kadriye Hüseyin: a forgotten female intellectual and a representation of Ottoman consciousness in early twentieth century Egypt », Middle Eastern Studies, vol. 58, no 6, , p. 890–903 (DOI10.1080/00263206.2021.2005587, S2CID245009071)
↑(en) Cynthia Nelson, Doria Shafik Egyptian Feminist : A Woman apart, American University in Cairo Press, , 322 p. (ISBN978-977-424-413-1, lire en ligne), p. 127
↑(en) Sania Sharawi Lanfranchi, Casting Off the Veil : The Life of Huda Shaarawi, Egypt's First Feminist, I.B.Tauris, , 320 p. (ISBN978-0-85772-071-9, lire en ligne), p. 274