Ksar LamaarkaKsar Lamaarka
Ksar Lamaarka (en arabe : قصر المعاركة ; en berbère : Ighreme N' Lamaarka) est un petit village fortifié (en arabe : محصن) de la commune rurale d'Er Rteb[1], dans la province d'Errachidia et la région de Drâa-Tafilalet, située au Sud-Est du Maroc. C'est une construction ancestrale , qui fait partie intégrante du patrimoine et de l’identité socio-culturelle des régions pré-sahariennes du Maroc. ToponymieLamaarka acquit sa dénomination actuelle au XVIIIe siècle :
GéographieKsar Lamaarka est situé dans le Tafilalet: région pré-saharienne du Haut Atlas marocain, dans un emplacement spectaculaire au milieu de la vallée de Ziz bordée d’un ruban de palmeraies où se succèdent plusieurs ksour battit en terre. Il est rattaché administrativement à la commune rurale d'Er Rteb relevant de la province d'Errachidia. Le ksar est situé sur la rive droite de oued Ziz, à 50 km de la ville d'Errachidia et à 7 km du village d'Aoufous. À l’ombre des palmiers dattiers, les habitants vivent de l’agriculture qui constitue la base de l'économie du village .
HistoireKsar Lamaarka représente un des plus anciens ksour sultaniens de la dynastie alaouite dans la région de Drâa-Tafilalet au sud-est du Maroc. Les ‘Alaouites, originaires de Tafilalet attachèrent une attention particulière à la construction des ksours sultaniens. Le ksar Lamaarka a été édifié par le sultan alaouite Moulay Ismail en 1721. Le ksar a été construit pour loger le prince Moulay Cherif ( fils de Moulay Ismail), qui a été attiré par la fertilité du sol, l'abondance des eaux et le charme de son paysage et ses palmiers.[réf. nécessaire]. Le ksar a subi un processus de dégradation massive affectant ses fondements et son cadre architectural, à la suite des intempéries en particulier la grande crue dévastatrice de Oued Ziz du ayant occasionné des dégâts énormes dans toute la région. De nombreuses maisons se sont écroulées dans le ksar ; en particulier celles du côté de la palmeraie. Les habitants ne peuvent, comme leur ancêtre, continuer à vivre dedans et entretenir chaque année les façades et réparer les dégâts causés par les intempéries. Le travail de restauration et d’entretien devient très lourd, le ksar est alors déserté à partir des années 1970, par la majorité des familles pour construire à l’extérieur du ksar. Malheureusement, les Ksar est aujourd'hui laissé à l’abandon et tombe en ruine au risque de disparaître à jamais du paysage et patrimoine marocain. L’enceinte du ksar est en ruine à la suite des aléas du climat, mais on peut tout de même voir les forts beaux éléments décoratifs ornant les portes sculptées en arc. ArchitectureÀ l'image des constructions du Sultan Alaouite Moulay Ismaïl (1672-1727), en particulier Bab Mansour el Aleuj à Meknès. Bab jdid, mêle force et robustesse avec une allure d'harmonie par sa forme et son style architectural. La porte est une merveille architecturale exemplaire, elle a pu résister aux multiples aléas climatiques. L'architecture de la porte est semblable à celle de Bab Mansour à Meknès. Dans l'ensemble, la hauteur totale de la construction est d’environ 15 m, l'ouverture de l'arc est près de 5 m, elle est décorée dans un style urbain avec des motifs décoratifs : le matériau de construction est constitué de briques cuite pleine et très anciennes. Les décorations qui ornent la façade de la porte sont magnifiques, le décor est constitué sur fond de zellige (mot arabe: زليج) qui reproduit des assemblages géométriques (losanges…) avec des mosaïques posées sur un lit de plâtre, vernissées surtout en bleu et en vert. La grande maison est entourée d'une grande muraille d'environ 15 m de hauteur entourant des dizaines d'habitations accolées les unes aux autres. L'entrée principale amène à un palais royal nommé «Dar lakbira», l'entrée est en arcade ornée, du côté est vers la palmeraie, mène à l'enceinte de Dar lakbira puis au Riad. Ce dernier, fut sûrement la merveille du palais, décoré d'arbustes exotiques qui furent irriguées par un système séculaire souterrain de canalisation amenant l'eau depuis la rivière "ziz" jusqu'au milieu du palais. Le plafond serti de motifs décoratifs au palais et ses portes géantes ont été dérobés par la population locale et par le Caid ayant gouverné la région à l'époque coloniale française[réf. nécessaire]. Grandes muraillesSes remparts furent construits en terre (Tabia ou Louh) : du pisé en plus des briques de terre crue le tout couverts de tuiles (en arabe :البلاط) et décorée dans un style citadin, avec profusion de mosaïques et de plâtre sculpté. La pierre n’est utilisée que pour les fondations et peu au-dessus du sol pour question de protection contre les eaux pluviales et les inondations. La battisse était consolidée de murailles d’enceinte (une muraille intérieure « en arabe : sour,السور) » et une autre extérieure « en arabe : dour,الدور ») et jalonnée de tours de guet, quadrangulaires, larges d’environ dix mètres de hauteur qui ne font penser qu’au caractère défensif pour faire face aux intempéries et aux attaques de tribus nomades régnantes à l'époque.L'ensemble de toutes ces édifices forme un habitat compact fortifié, entouré de grandes murailles d'enceinte:
Cet habitat traditionnel a été favorisé par des facteurs physiques, historiques et socio-économiques caractéristiques de cette région. Importance historique du patrimoine à l'échelle de la régionLa porte majestueuse est le témoignage et l'archive vivante de l'évolution significative de l'histoire d'une civilisation particulière au Maroc. C'est une figure de l'histoire du Maroc, grâce à son style architecturale, elle témoigne l'époque où le ksar Lamaarka a connu un rayonnement socio-culturel et commercial au XVIIIe siècle, grâce à son emplacement géostratégique entre le nord et le sud du pays. En effet, le ksar a joué des rôles prépondérants dans l'orientation politique de la région de Erteb et est devenu par la suite partie du domaine makhzanien en servant de localité résidentielle du khalifa ou du kaid jusqu'aux années 1960 (lors de l'époque coloniale française). Enfin, Bab Jdid lamaarka est considéré par les habitants du village comme un patrimoine architectural d'une valeur historique qu’il faut lui redonner vitalité et valoriser. C’est un portail liant le passé au présent.
Ancienne mosquéeEffondrée : Malgré sa simplicité architecturale, elle a joué un rôle culturel et religieux important, la plupart des érudits (savants) de la région se rassemblaient à dans l'enceinte de la mosquée, engendrant des batailles littéraires et doctrinales entre plusieurs sectes soufies des régions avoisinant le ksar, tels que Ibn Abd al-Sadiq et Moulay Abdullah Sharif. La caractéristique la plus importante de son "Minbar" archéologique sauvegardé dans la maison d’un des descendants de la famille Alaouite, est l'inscription d'une écriture de fond qui renseigne sur la date de sa construction comme suit : "Au nom de Dieu, la paix soit sur notre prophète Mahomet, sa famille, est l'œuvre de cette chaire "Minbar" du Saint Coran, le calife "le prince" Moulay cherif fidèle fils de Moulay Ismail, commandeur des croyants que Dieu l’aide et le garde. L'ayant terminé la nuit du destin (ليلة القدر) en mille cent vingt-six…"[réf. nécessaire]
Démographie et EthnieLe Ksar comporte une centaine d'habitants (environ 1000). Le ksar est habité par une dizaine de familles qui appartiennent, de règle, à des variété ethniques importante . La population est constituée majoritairement d'ethnie berbère, notamment de la tribu d'Ait Atta la plus grande et remarquable au Sud Est du Maroc d'origine l'Anti-Atlas marocain (Saghro) parlant la langue tamazight. Ethnie berbère de Ksar LamaarkaLes 5 fractions berbères ou grandes familles historiques composant le ksar sont :
Ethnie Arabe de Ksar LamaarkaÀ ces familles berbères s'ajoutent des familles chérifiennes (Les chorfas : chérifs) alaouites d'ethnie arabe telles Les ISMAILIYINES et SLIMANIYINE descendants alaouites de Moulay Chérif Ben Ismail : le roi fondateur du ksar. Si ces grandes familles historiques Berbères et Arabes Alaouites, constituèrent à l'origine le noyau ou la base de la communauté à Ksar Lamaarka, le Ksar accueillit des familles étrangères qui s'installèrent au fil des siècles derniers ! venant des ksours voisins ksar Tamaarkit et ksar Zrigat ou autres régions, telles que :
Ils sont représentés par les familles Barezzouk, Jaafar, Salah, Bouajaj, Arif, Totoch, Ouchbab, El Hili…
Il existe à ksar Lamaarka un site réservé (Un cimetière) aux enterrement des morts juifs avec des " tombeaux ".
InfrastructureIl existe un certain nombre d’infrastructures dans le village du ksar : une école primaire, une route goudronnée, l’accès à l'eau potable, ainsi que le raccordement aux réseaux : électrique et télécommunication, mais l’assainissement des eaux usées est problématique car la plupart des maisons sont dotées de fosses septiques individuelles.Une étude est en cours de réalisation par les autorités locales (commune rurale Er-teb) pour résoudre ce problème.
ClimatKsar Lamaarka jouit d'un climat semi-aride :
Ce tableau est sujet à caution car il ne cite pas ses sources.
PrécipitationsElles sont en moyenne déficitaires. Les pluies ont généralement lieu en hiver et en fin de printemps mais aussi en début d'Automne. Les pluies tombent souvent sous forme d’averses de très forte intensité et sont à l’origine des crues souvent destructrices. La faible quantité des précipitations annuelles, couplée aux fortes températures, notamment estivales, et à l’importante évaporation, engendrent une aridité structurelle. La sécheresse a en effet de tout temps dominé les cycles naturels, s'étendant parfois sur plusieurs années. Les témoignages des habitants indiquent que l’histoire du village est rythmée par les grandes vagues de sécheresses : années 1930, début des années 1960, puis par la longue période de sécheresse des années 1980. On assiste actuellement à l’expansion des stations de pompage motorisés contribuant d’une façon plus efficace à l’exploitation de la nappe phréatique pour irriguer la palmeraie. L’alternance sécheresses / pluies concentrées est pénalisante pour l’écosystème et pour les cultures. Vents dominantsIls sont de deux types : le Chergui et le Sahel. Le Chergui est un vent de nord-est, chaud et sec qui souffle essentiellement de mars à mai et de septembre à octobre. Le Sahel est un vent de sud-ouest, plus chaud que le Chergui, mais caractérisé par sa teneur en humidité. Ces vents provoquent des tempêtes de sable durant toute l’année, mais plus particulièrement en avril juillet et en septembre. AgricultureLa population vit principalement de l’activité agricole dont la production majeure est celle des palmiers dattiers et de l’élevage ovin qui constituent leurs sources de revenus. Les autres secteurs d’activités sont inexistants (industrie, artisanat, tourisme.). La population reste attachée à la terre et persiste malgré les fortes contraintes (changement climatique et ses impacts…). L'agriculture locale est de type oasien et irriguée, faiblement productive, orientée majoritairement vers la subsistance sur de très petites parcelles. Ces dernières sont nommées par les noms de famille des héritiers de ces oasis (une oasis prend le nom de famille de ses occupants, les terres sont transmises de père en fils par exemple : Oasis Lahdeb, Oasis Lkoucha, Oasis Issoumern...). Les cultures fourragères les plus répandues sont : la luzerne, l’orge, le maïs et le sorgho qui ont été introduits récemment. Cependant, la luzerne constitue un aliment animal de base. Elle est consommée verte pendant toute l’année, sauf les trois mois d’hivernage où elle est donnée sèche sous forme de foin. Le ksar enregistre très peu d’excédents de production en raison d'une faible productivité et la superficie restreinte des terres destinées à la culture fourragère. Pour remédier à l’insuffisance des quantités produites, les agriculteurs complètent les aliments de leur bétail par l’achat de pulpe sèche, de betterave, de son, d'orge et de paille. La culture vivrière est composée de : carotte, navet, gombo, melon, laitue, radis, persil, coriandre et elle est composée aussi de blé tendre et orge ; ainsi que la fève et le petit pois. Cette culture maraîchère est peu pratiquée et occupe des superficies restreintes. La culture vivrière est destinée à la consommation familiale, rares sont les fois où les agriculteurs procèdent à la vente de ces légumes et céréales. Les ventes maraîchères sont effectuées sur les marchés de ksar Zrigat, d'Aoufouss et autres villages voisins. Malheureusement, les agriculteurs du kser ne bénéficient d'aucun appui des services agricoles locaux, en vue d'améliorer la productivité et de la valorisation commerciale des produits locaux. L’agriculture de subsistance ne suffit plus à nourrir les habitants, les ressources locales sont en diminution, les habitants doivent faire face à des dépenses croissantes, ce qui peut les amener à faire des choix difficiles les engageant à prendre de lourdes décisions : exode rural ; diminution des rations alimentaires au détriment de la santé, notamment des enfants ; déscolarisation, qui touche surtout les filles…). Les sols les plus répandus sont de textures argilo-limoneuse et limono-argilo-sableuse d’apports alluvionnaires, pauvres en matières organiques en plus des sols de type argilo-calcaire. L’agriculture est faiblement productive et ne génère que de faibles revenus. Le statut juridique des terres est : Melk, Habous et Collectif en plus du domaine "makhsanien". Eau d'irrigationIl existe dans la région des ressources en eaux souterraines importantes et peu en eaux de surface. Les ressources hydriques permanentes sont les eaux souterraines d’une nappe alluviale dont le plancher se situe entre 12 m à 30 m de profondeur. Cette nappe est alimentée par les eaux superficielles des crues de l'oued Ziz, ainsi que par les écoulements des contreforts de l’Anti-Atlas et les lâchers d'eau du barrage Hassan Dakhil.
Les usagers de l'eau sont chargés de temps à autre de l’entretien du seguia.
Le gardien des champs procède à des rondes et relève les infractions commises pendant chaque journée. Il se réunit par la suite avec lakbila pour décider des poursuites à donner aux violations constatées. Auparavant, la punition était de nourrir un certain nombre de personnes du Ksar, de travailler un certain nombre de jours dans le nettoyage du Séguia ou encore de faire comparaître le suspect devant le caïd à Aoufous. Arboriculture fruitièreL’arboriculture fruitière occupe une place prépondérante dans l’occupation des sols dans la palmeraie avec une dominance du palmier dattier et d'olivier en plus de certains arbres dispersés d’une manière désordonnée comme l’amandier, l’abricotier, le grenadier, le figuier, le grenadier, la vigne, le cognassier, le prunier… Palmier-dattierLe palmier dattier est une culture importante dans le Sud marocain. Il joue un rôle agronomique et écologique important dans les oasis et occupe une place économique importante dans le revenu des agriculteurs. C'est la principale ressource de l'agriculture à Ksar Lamaarka. Il crée un microclimat favorable aux cultures sous-jacentes. Les variétés les plus répandues sont les variétés nobles dites de haute valeur commerciale Majhoul, boufeggous, Bouserdoune, Bid Djaj ainsi que les variétés Khalt. La production est principalement destinée à l’alimentation humaine ou du bétail. Il y a lieu de distinguer deux principaux modes de vente des dattes : la vente sur pied et la vente après récolte. Le premier mode ne concerne pas uniquement les variétés dites de haute valeur commerciale mais également les autres variétés y compris les Khalts. La vente sur pied est effectuée, généralement, à un stade précoce pour les raisons suivantes :
Maladies fongiques
Olivier![]() IL occupe le deuxième rang sur le plan de la production fruitière après les dattes et présente aussi beaucoup d’intérêt pour les agriculteurs. Il est même en train de prendre la place du palmier dattier dans certains endroits dévastés par le Bayoud. La variété population "Picholine marocaine" d'une richesse normale en huile est la plus cultivée au ksar. La cueillette des olives se fait en janvier et février, les productions sont immédiatement acheminées vers les unités de transformation des olives. La production d’olive est généralement, destinée à l’autoconsommation après sa transformation en huile de table ou en vente sur pieds ou au quintal d'olive après recolte. La trituration des olives est réalisée dans des moulins traditionnels (lamâasra) possédés par certains agriculteurs du ksar ou des ksours avoisinants (zrigat, zaouia…) ou dans un moulin moderne nouvellement crée à Lamaarka. Lamâasra de lakbila était à l'époque un lieu d’extraction des huiles de tables. Les huiles obtenues sont destinées à la consommation directe avec du pain et de thé au petit déjeuner, pour une utilisation culinaire. Lmâasra renferme notamment un système d’extraction basé sur un jeu de poids d’une énorme pierre et un grand tronc d’arbre entrainée par un mouvement de rotation à l’aide d’une mule. Ce mécanisme permet à la pierre d’écraser les olives qui se trouvent emprisonné dessous. L’opération dure environ une journée pour l'extraction enfin de l'huile d'olive biologique . Le tourteau issu de cette manière est utilisé comme alimentation de bétail et pour alimenter le feu de cuisson des plats. En plus de ces espèces, il y a des pieds éparpillés de grenadier, amandier, vigne, cognassier, abricotier et certains arbres exotiques datant de l’époque du sultan Moulay cherif tels que le Jujubier et le Mûrier qui persistent jusqu'à l'heure actuelle. ÉlevageLa population pratique également un élevage semi intensif surtout d’ovins de race locale "D’man", connue pour sa haute prolificité et son aptitude au double agnelage.L'élevage permet la valorisation des sous-produits comme la paille, déchets de dattes, etc. La production de fumier est indispensable pour l'agriculture. Sites touristiquesLa proximité de la Route nationale no 13 reliant Meknès à Tafilalt, est un atout complémentaire pour une activité touristique organisée sur la valorisation des spécificités écologiques et humaines que recèle la région En effet, Lamaarka dispose d’atouts touristiques nombreux, bien que située en zone saharienne, en particulier la visite des beaux paysages à plusieurs endroits notamment :
Traditions et coutumesMariage des Ait Atta à ksar LamaarkaLe mariage a une grande importance dans la culture amazighe en particulier à Ksar Lamaarka. Chez les Aït atta, le mariage est très important pour l’individu, c'est un sujet de préoccupation constant surtout pour les jeunes filles et celles qui ne sont pas encore mariées à l’âge de 25-30 ans sont plaintes par leur entourage chacun regrettant qu’elles n’aient pas eu « leur chance ». Il y a encore peu de temps, de nombreuses jeunes filles étaient mariées dès l’âge de 15 ans. Les nouvelles règles introduites par le récent Code de la Famille marocain, élevant l’âge légal du mariage à 18 ans pour les filles, comme pour les garçons, ont donc paru bien étranges aux Aït Atta. Une famille qui possède un fils arrivé à l’age adulte aura comme souci principal de lui trouver une épouse s'il désire de se marier : Les parents désignent l'homme ou la fille à épouser. Toute la famille a son mot à dire quant à la personne que le jeune adulte va épouser, car ce n’est pas seulement le mariage de deux personnes mais de deux familles qui se verraient plus ou moins agrandies et renforcées par ce mariage. La puissance d’une famille dépend donc entre autres des mariages... Les jeunes époux ont la possibilité de faire connaissance s'ils ne sont pas voisins ou membres d'une même famille, avec le consentement donc des parents. Il arrive parfois, mais dans des cas exceptionnels, que les jeunes se mettent d'accord pour se marier après une amitié secrète; le mari en fait part à sa famille de manière discrète pour l'informer et demander la main de la future mariée à ses parents. La future mariée et son futur mari doivent se soumettre, chacun de son côté, à plusieurs préparations avant le déroulement de leur mariage. Lorsque le mariage débute, Isli et Tislit sont considérés des princes au cours de leur mariage : Isli nomme ses ministres (Isnayn en berbère) qui se chargeront de l'organisation de la fête et du transport de tislit depuis son lieu de résidence jusqu'à celui du prince. Lors du premier jour dit chez Ait Atta 'Ass n'Osskkimo', les représentants du prince "Imsnayen" généralement au nombre de trois se rendent à la maison de la princesse munis d'une valise pleine de trousseau modeste et de cadeaux de mariage que les "Isnayen" distribuent aux assistant(e)s au mariage à leur arrivée au soir. Ils sont accueillis chaleureusement par les invités de la mariée. Bientôt la grande cérémonie du henné prend lieu pendant la nuit après le dîner. Un groupe de femmes entoure la mariée et entame le fameux rituel du henné avec des chansons rythmiques de "Warrou" en plus de la danse d'"Ahidouss". Tout le monde est content au palis de la princesse. Son visage est alors voilé d'un tissu spécial, le foulard de couleur rouge et vert en soie dit "aâbrouk" et un collier en ambre dit "louban" est mis autour de son cou. Une couverture simple dite "ahrouy ou lizar" est épinglée avec des fibules dites "tisoughnasse". Une fois la mariée chaussée de babouches dites "tikourbiyine" et embellie par quelques retouches esthétiques, le rituel du henné prend fin. les femmes chantent tout en répétant des répliques d'adieux et la danse d'"Ahidouss" se poursuit. Ensuite vient l'étape de départ à bonheur, les envoyés du mari accompagnés d'un groupe de famille de la princesse doivent vaincre la résistance livrée par les habitants du Ksar d'origine de la mariée qui s'opposent énergiquement à son départ. Ahidous, danse berbèreÀ Ksar Lamaarka, le mariage des Ait Atta est célébré sur une place publique ou dans un enclos réservé à ce genre de cérémonies. La danse dite ahidous : une des danses les plus populaires et les plus importantes qui a un caractère collectif connu dans la société Amazighe au Maroc. La danse diffère selon les régions et les ethnies berbères. C'est un moyen qui permet au groupe d'exprimer l'émotion partagée par les individus. L'art d'ahidouss ne se limite pas à la simple distraction, mais c'est un moyen de communication entre les individus et une expression de l'esprit collectif et de solidarité. Cette danse débute par l'alignement tout droit des danseurs. Puis quand les hommes commencent à rythmer leur mouvement avec du tambourin (Aguenza), les danseuses désireuses de participer à la danse se positionnent devant les hommes, avec leur visage caché par un tissu (Tahrouyt), chaque femme tend sa main droite à celle du côté droit et sa main gauche à celle qui se trouve à sa gauche. L'un des hommes commence à chanter la poésie puis les autres hommes le répètent ensemble, après les chants des hommes et des femmes alternent. Pendant que les hommes jouent du tambourin (Aguenza) avec un va-et-vient et répètent les refrains, les femmes gardent le silence, tout en suivant le mouvement rythmé de la danse. Chacune doit avoir appris dès son jeune âge les gestes et les rythmes à exécuter. Il faut connaître les paroles chantées, le sens des rythmes pour bien maitriser cette danse. La poésie berbère est poésie d'amour en général, elle chante l'amour, rien que l’amour. Cette danse chez les jeunes (bel homme ou belle fille), différenciées par leurs coiffures, s’accompagne de sourire ou lancement du clin d’œil dans un langage secret presque impossible à décoder pour le non-initié. Malheureusement beaucoup des traditions lors du mariage se dégradent. Les gens se marient toujours. Les mariages n'ont plus le même charme qu'avant. Les coutumes ne sont plus respectées. Les habits ne sont plus les mêmes, le pantalon noir (costume) dépasse de la jellaba blanche, les cheveux longs ont fait leur apparition, les femmes dansent avec les talons hauts et portent des ceintures en pacotille(sans valeur) et de faux bijoux. Bien plus, la vie étant devenue chère, on préfère de simples cérémonies en famille où les femmes dansent entre elles la danse du ventre sur les rythmes des chansons modernes des villes (discothèques.....beldi.....). Même si chaque chose a subi une touche de modernisme, le fond est demeuré intact. On n’a abandonné ni le tajine aux sept légumes ni le couscous aux raisins et pruneaux secs, ni le prestigieux thé marocain à la menthe irremplaçable boisson chaude, qui rafraîchit par sa saveur et par sa magie lors de ces mariages, avec le grand Siniya et ces vers en plus des gâteaux et kawkawes (arachides). En plus des fêtes religieuses, certaines fêtes sont célébrées telles que :
Actions de développementNotes et référencesVoir aussi |
Portal di Ensiklopedia Dunia