En 1351, après avoir été propriété royale sous les rois Francs, elle revient à la ville de Strasbourg. Détruit en 1392, le village n'est reconstruit que quatre siècles plus tard[3].
Koenigshoffen se compose de plusieurs secteurs. Koenigshoffen-est et Koenigshoffen-ouest sont toujours différenciés car leur histoire et réputation n'est guère la même. On estime qu'en 2010 la population du quartier s'élevait à 16 200 habitants.
L'est du faubourg reste le cœur historique du quartier, où se concentrent des services publics comme la mairie de quartier et la Poste. Le consulat honoraire de la Norvège se trouvait également dans cette partie. On compte des bâtiments historiques et une paroisse dans la rue Lothaire, près de l'arrêt de bus "Schnockeloch", et des anciennes maisons alsaciennes à colombages. Ce secteur est aussi composé de quartiers tels que le secteur de la Herrade, l'allée des comtes, la Geroldseck, la Charmille, la cité du réseau et les petites fermes, tout cela formant le grand ensemble du secteur est.
La partie ouest du quartier est composée de commerces moyennement grands, de la cité du Hohberg, constituée essentiellement de logements sociaux, et d'habitats collectifs résidentiels. Koenigshoffen-ouest est limitrophe avec le quartier des Poteries.
Pour des raisons historiques, de nombreuses rues de Koenigshoffen portent des noms ayant une corrélation avec le monde des Romains. Ainsi, on peut trouver la route des Romains, la rue Trajan, la rue Constantin, etc.
En 2014, deux parties de Koenigshoffen sont considérées comme étant des quartiers prioritaires de la ville, à savoir la cité du Hohberg, et Koenigshoffen-Est. Ces deux périmètres sont concernés par le dispositif de la politique de la ville, définie par la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, dans le but de revaloriser les quartiers populaires et défavorisés de la ville.
Lieux et monuments
Koenigshoffen abrite plusieurs constructions distinguées par les monuments historiques. Quatre d'entre eux se trouvent dans la rue de la Tour.
La tour et le pavillon de plaisance, connus sous le nom de Breuscheckschlössel, sont aujourd'hui la propriété d'une association. Ils font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [9]. La protection qui est partielle concerne les façades et les toitures en totalité, et, à l'intérieur de la tour, le salon du premier étage et la pièce du quatrième étage avec leur décor peint.
Le presbytère protestant Saint-Paul, également construit par l'architecte Schimpf en briques apparentes, a été achevé en 1913. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [11]. Celle-ci est partielle et concerne les façades, les toitures et la terrasse avec garde-corps.
Le cimetière juif, créé en 1801, puis agrandi en 1861 et 1867, abrite les sépultures de grands notables strasbourgeois du monde de l'industrie, de la médecine, de la musique, du monde militaire ou religieux. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [12].
Le couvent des Capucins, construit vers 1891, est situé rue Monseigneur-Hoch. En 2016, il ne compte plus que six moines. Il sera fermé au cours de l'été 2016 lorsque les derniers moines auront rejoint le sanctuaire Notre-Dame de Dusenbach à Ribeauvillé[15].
↑Maurice Freyss (L'article est consultable sur place à la médiathèque de Strasbourg à la cote ALS A 12941.), « L'histoire de la Robertsau. », La vie en Alsace, , p. 173.
(de) Karl Braun, Geschichte von Königshofen bei Strassburg : Festschrift zur Grundsteinlegung der evangelischen Kirche in Königshofen am 15. Oktober 1911, Karl F. Trübner, Strasbourg, 1911, 104 p.
Belghanem, Le monument aux morts de Koenigshoffen, Éditions du Terral, Paris, 1994, 70 p.
Patrick Bogner (phot.) et Jean-Yves Loude (texte), Le voyage des femmes : itinéraires de 19 femmes de Koenigshoffen, Éditions du Haut-Lieu-JS Koenigshoffen, Strasbourg, 1995, 67 p. (ISBN2-9509657-0-9)
Caisse de crédit mutuel de Koenigshoffen, Strasbourg Koenigshoffen : un faubourg historique, Éd. Coprur, Strasbourg, 2002, 416 p. (ISBN2-84208-093-9)
Louis Ludes, Cronenbourg, Koenigshoffen, Montagne Verte vers 1900, Verger, Illkirch, 1991, 91 p. (ISBN2-908367-21-1) (collec. « La carte postale, support historique », animée par Freddy Sarg)
L. Merck, Notice sur une statuette de Mercure découverte à Koenigshoffen, Berger-Levrault, Strasbourg, 1866, 10 p. (extrait des Procès-verbaux de la Société pour la conservation des monuments historiques, )
L. Merck, Notice sur deux autels votifs découverts à Koenigshoffen, Berger-Levrault, Strasbourg, 1867, 10 p. (extrait des Procès-verbaux de la Société pour la conservation des monuments historiques, )
Félix Ribeyre, La bière. La maison Gruber et Reeb de Koenigshoffen, Le Havre, 1868
Théodore Rieger, Gilbert Bronner, Léon Daul et Louis Ludes, « Koenigshoffen » in Les faubourgs de Strasbourg : de la Belle Époque aux Années Folles, G4J, 2003, 214 p. (ISBN2-913468-20-9)
Julien Turgan, Les grandes usines, Brasserie Gruber à Koenigshoffen près Strasbourg (Alsace), Librairie des Dictionnaires, Paris, 1888, 47 p.
Paul-Antoine Dantès, Koenigshoffen : Un faubourg de Strasbourg. Deux mille ans d'histoire, Strasbourg, Le Signe, , 232 p. (ISBN978-2-7468-3346-3)