Klaus Bockmühl est né le à Essen, en Allemagne. Il est le fils d'Erich Enil Bockmühl, un ingénieur en mécanique, et de Johanna Karoline Ihlo[1].
Il a été façonné spirituellement par l'enseignement du pasteur Wilhelm Busch, un pasteur piétiste de l’Église confessante, et il a été convaincu de l'importance de la mission chrétienne lors d'une rencontre avec Toyohiko Kagawa, en 1950. Il a ensuite poursuivi des études théologiques et philosophiques, obtenant un doctorat de théologie à l'Université de Bâle en 1959 sous la direction du professeur néerlandais Hendrik van Oyen (1898-1980). Le titre de sa thèse était "Corporalité et société, critique religieuse et idée de l'homme dans les premiers écrits de Ludwig Feuerbach et Karl Marx". Au cours de ses études, il a travaillé avec Karl Barth. Au fil des ans, leurs conversations ont couvert les différents développements de la théologie, de l'éthique et de l'église de l'époque[2].
De 1958 à 1961, il est assistant d'enseignement du professeur Jürgen Moltmann à l'université de Wuppertal. Il soutient simultanément sa thèse de doctorat à l'Université de Bâle, qu'il réussit en 1959 avec la note maximale de summa cum laude. Pendant son séjour à Wuppertal, Bockmühl se rend compte qu'il n'a pas de réponses adéquates aux problèmes des étudiants dont il a la responsabilité. Afin de trouver des solutions, il décide de s'engager à nouveau avec le Réarmement moral, qu'il avait déjà fréquenté en 1949-1950. Il se rend notamment dans le centre de rencontres de Caux, d'où il décide de présenter des excuses à Moltmann qu'il avait attaqué précédemment[2]. Il reste fidèle toute sa vie à la pratique de l'écoute silencieuse matinale pour discerner la volonté divine[3].
En 1961, Bockmühl est consacré pasteur de l'Église protestante en Rhénanie et dessert l'église réformée de Düren pendant un an. Il collabore ensuite avec le professeur Hendrik van Oyen à l'université de Bâle (1962-1965), devient aumônier à l'Université d'Heidelberg (1965-1968) et pasteur de paroisse à Schmieheim en Forêt-Noire (1968-1971)[3].
Il décède le des suites d'un cancer de l'estomac. Il est inhumé au Victoria Memorial Park à Surrey, ville qui fait partie du Grand Vancouver[1].
Il avait épousé en 1961 Elisabeth Becker, rencontrée pendant ses études. Ils avaient eu trois enfants : Markus, qui deviendra bibliste à l'université d'Oxford[4], Ann-Ruth et Christoph[2].
Travaux
En allemand
Sinn und Unsinn der Neuen Moral – Kritik und Selbstkritik, Brunnen Verlag, Gießen, 1973
Was heißt heute Mission? Entscheidungsfragen der neueren Missionstheologie, Brunnen, Gießen/Basel 1974
Evangelikale Sozialethik – Der Artikel 5 der Lausanner Verpflichtung, Brunnen, Giessen/Basel 1975
Der sendende Herr – die neue Schöpfung, Brunnen, Gießen/Basel 1976
Der Dienst der Theologie, Brunnen, Gießen/Basel 1976
Herausforderungen des Marxismus, Brunnen, Giessen/Basel 1977
Der Mensch auf der Suche nach Menschlichkeit, Brunnen, Gießen/Basel 1979
Das größte Gebot, Brunnen, Gießen/Basel 1980
Leiblichkeit und Gesellschaft – Studien zur Religionskritik und Anthroposophe im Frühwerk von Ludwig Feuerbach und Karl Marx, 2. Aufl., Brunnen, Gießen/Basel 1980
Auf dem Weg – Anweisungen für die Nachfolge, Brunnen, Gießen/Basel 1981
Leben aus dem Evangelium, Brunnen, Gießen/Basel 1982
Theologie und Lebensführung – Gesammelte Aufsätze II, Brunnen Gießen/Basel 1982
Gott im Exil? – Zur Kritik der Neuen Moral – Atheismus in der Christenheit II, Brunnen, Gießen/Basel 1984
Die Aktualität des Pietismus, Brunnen, Gießen/Basel 1985
Atheismus in der Christenheit – Die Unwirklichkeit Gottes in Theologie und Kirche, Brunnen, Gießen/Basel 1985
Gesetz und Geist – Eine kritische Würdigung des Erbes protestantischer Ethik, Brunnen, Gießen/Basel 1987
Die christliche Lehre von der Bekehrung zwischen Marxismus und moderner Theologie, Brunnen, Gießen/Basel 1989
Hören auf den Gott der redet, Brunnen, Gießen/Basel 1990 (3. Auflage 2009 unter dem Titel: Leben mit dem Gott, der redet (ISBN978-3-7655-9441-0))
Christliche Lebensführung – Eine Ethik der Zehn Gebote, Brunnen, Gießen 1999
Verantwortung des Glaubens. Protestantische Theologie im 19. und 20. Jahrhundert, BWA (Bockmühl-Werkausgabe III),3, Brunnen, Gießen 2001 (ISBN978-3-765594458).
Verantwortung des Glaubens im Wandel der Zeit. Protestantische Theologie im 19. und 20. Jahrhundert, (BWA III,3), Brunnen, Gießen 2001 (ISBN978-3-765594458).
En anglais
(en) Klaus Bockmuehl, Listening to the God Who Speaks: Reflections on God's Guidance from Scripture and the Lives of God's People, Helmers & Howard, (ISBN978-0-939443-18-5, lire en ligne)
En 1988, le Prix Johann Tobias Beck lui a été décerné pour son travail sur Loi et esprit : une appréciation critique de l'héritage de l'éthique protestante[5].
En 2011, pour ce qui aurait été le 80e anniversaire de Klaus Bockmühl, 30 anciens collègues enseignants, collaborateurs et boursiers ont célébré la mémoire du professeur Bockmühl[6].
↑ abc et dAnnette M. Glaw, The Holy Spirit and Christian Ethics in the Theology of Klaus Bockmuehl, Lutterworth Press, , 3–21 p. (ISBN978-0-227-90262-2, lire en ligne)
↑ ab et c(de) Andreas Loos, « Mit der Leidenschaft eines Spielers » [« Avec la passion d'un joueur »], Chrischona-Panorama, no 4, , p. 6-7 (lire en ligne)
↑(en) John A. Jillions, Divine Guidance: Lessons for Today from the World of Early Christianity, Oxford University Press, , 274 p. (ISBN978-0-19-005575-2, lire en ligne)
(en) J. I. Packer, « Klaus Bockmuehl's Rich Legacy » [« Le riche héritage de Klaus Bockmühl »], Christianity Today, vol. 34, no 3, , p. 9 (lire en ligne)