Kikou Yamata est née à Lyon le . Ses parents sont Yamada Tadazumi et Marguerite Varot. Son père est un diplomate japonais, natif de Nagasaki, son père a appris le français auprès de Léon Dury à Tokyo, puis à Kyoto, il a rencontré Émile Guimet qui l'apprécie et lui propose ensuite de venir étudier à Lyon[3] comme élève de l'école de La Martinière de Lyon[4]. Il est nommé consul du Japon à Lyon.
Sa famille rentre au Japon en 1908[3]. Après une enfance passée à Tokyo, elle fait, à 26 ans, son entrée dans les salons littéraires parisiens et devient vite « la » Japonaise pour la société parisienne de l'époque, d'autant plus qu'elle parle un français parfait : les habitués des salons de Mme Lucien Muhlfeld ou de la duchesse de la Rochefoucauld se passionnent pour les explications que Mademoiselle « Chrysanthème » (菊, kiku?) donne sur le Japon, pays alors surtout connu en France au travers des romans de Pierre Loti.
Parallèlement à sa carrière littéraire, Kikou Yamata continue aussi à faire connaître l'art du bouquet japonais, l'ikebana, dont elle a été la pionnière en France.
Kikou Yamata quitte Paris pour le Japon en 1939. Après la guerre, elle revient en France, et renoue avec la littérature. Les deux ouvrages qu'elle écrit en 1953, Trois Geishas et surtout la Dame de Beauté, finaliste malheureux du Prix Femina, connaissent un grand succès en France.
la femme japonaise, figure puissante, à l'opposé de la mousmé de Loti, et que Kikou Yamata dépeint au fil de l'évolution historique du Japon, de la période prébouddhique au XXe siècle ;
la dualité de sa propre existence franco-japonaise, ni totalement occidentale, ni totalement orientale, et pourtant sommée par le cours de son histoire d'assumer l'une ou l'autre de ces identités.