Kathy TomaKathy Toma
Kathy Toma née le à Chambilly (Saône-et-Loire) est une artiste peintre plasticienne française, vivant à Paris et ayant passé l'essentiel de sa vie entre la France et l'Italie. Dans son travail, création et recherche vont de pair. Son amour pour l’art, la musique, la littérature et le théâtre, alimentent une grande partie de son œuvre, éminemment personnelle, où la Renaissance italienne, le mythe et la science tiennent un rôle très important. Sa production artistique va de la fresque monumentale à de petites scénographies, au Théâtre d’Artiste et Spectacle/Performance. Son travail se déroule souvent en des cycles thématiques où intervient, à partir de 1979, un processus d’identification avec parfois la mise en scène de son propre corps, comme dans: Éros/Thanatos, Eurydice, Narcisse, La Dame à la Licorne, Héloïse et Abélard, la Madeleine de Georges de La Tour, Saint Georges et la Princesse, (Hommage à Pisanello) les Dioscures, les Anges des Annonciations, Les Musiciens de Carlo Gesualdo. Son langage pictural constitue la synthèse d'un langage "semi-figuratif[1]" et de Body Art centré sur le mythe et la mémoire. Il fait appel à différents média qui intègrent la peinture classique au film super 8, à la photographie, à la vidéo, aux livres d’artiste, à la manipulation et à la transformation « d’objets trouvés » en sculptures ou en bijoux. BiographieElle passe son enfance et son adolescence à Strasbourg où, parallèlement à sa passion pour la peinture dès sa prime enfance, son cursus de lettres et d'histoire de l'art à l’université de Strasbourg (licences et diplôme d’études supérieures) se double d’études de chant et d’art dramatique au Conservatoire de Strasbourg. L’importance de la musique dans son œuvre plastique s'explique par la présence de sa mère, Gaby Meyer Schellenbach, pianiste, élève d’Yvonne Lefébure et du contexte musical très vivant à Strasbourg qui fait naître sous son crayon un véritable corpus de croquis d'audience et favorisera sa rencontre avec la musique de Carlo Gesualdo. En 1969 elle s’établit à Paris après avoir passé deux années comme assistante de Français en Italie, où elle rédige son Diplôme d'Etudes Supérieures sur Michel-Ange sous le regard attentif de Charles de Tolnay à qui Louis Grodecki l’avait adressée. En 1974, elle obtient son doctorat d’histoire de l’art à la Sorbonne, tout en dessinant, peignant et réalisant des maquettes de théâtre qu’elle présente à Suzanne Lalique à la Comédie Française. Son désir de partager son amour pour l’art la porte également à effectuer des activités d’enseignement et de médiation en tant que conférencière au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, à Paris[2] de 1977 à 2009, puis accessoirement, de 2010 à 2012, comme professeur d’histoire de l’art animant des ateliers d’arts plastiques à Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen et de 1975 à 1979, au Centre Culturel Jean Arp de Clamart, ou aux cours d’été pour étrangers à l’Université de Strasbourg de 1966 à 1968. Autour de Carlo Gesualdo![]() Bouleversée par la découverte de la musique de Carlo Gesualdo, Prince de Venosa et de sa vie tragique, Kathy va lui consacrer plus de vingt ans de création et de recherche. En 1987, lorsqu’elle entreprend ce travail, ce grand compositeur n’est connu que de très peu de spécialistes et il n’existe que peu de documents sur lui: dans la majorité des ouvrages de la fin du xxème siècle, à part celui de Glenn Watkins[3], l'oeuvre musicale du compositeur a été occultée au profit du "musicien assassin". Kathy va donc contribuer à créer des synergies nouvelles et à élever le thème du Prince de Venosa à la hauteur du mythe[4] en réalisant un hommage au Musicorum Princeps avec ses peintures pour la Voûte de l’Eglise de l’Addolorata de la ville de Gesualdo[5] dont l'inauguration, en 2002, a lieu en présence du musicologue américain Glenn Watkins[6], L’artiste a fait don de son œuvre aux gesualdiens. La citoyenneté d’honneur de la ville de Gesualdo lui a été conférée à cette occasion. Cette réalisation monumentale a été précédée, de 1987 à 1990, par la réalisation d’un cycle de peintures dédié au Prince de Venosa intitulé Trames iconiques d’une Résurrection[7] exposé en France de 1990 à 1991, puis en Italie de 2000 à 2001, et par de nombreuses autres créations: livre d’artiste, film d’artiste, performance photographique où elle s'identifie aux musiciens et à la femme assassinée de Gesualdo, scénographies. Son spectacle/concert Hommage à Gesualdo est représenté à Avellino, Naples et Gesualdo, en 2001 et 2002, avec l’Ensemble Vocale di Napoli, une vidéo se déroulant sur trois écrans, qu'elle transformera ensuite en une installation autonome: Le Retable du Prince de Venosa, en 2002, présentée dans l’exposition Enfer ou Ciel, qu’importe, Le Vesti del Sogno-[8] Palazzo Massari - PAC, à Ferrare, en 2004. Pour cette nouvelle version, au lieu de faire appel à des chanteurs "in vivo", Kathy a réalisé une bande sonore originale. Indissolublement lié à sa création «gesualdienne», elle poursuit un travail de recherche sur le Prince de Venosa donnant lieu à des publications et à des conférences[9]. Enigma Primordiale, Dôme de Milan et MGH de Harvard![]() L’année 2015 voit l’inauguration[10] du polyptyque monumental Enigma Primordiale[11] réalisé par l’artiste à la demande de la Veneranda fabbrica del Duomo di Milano[12] et exposé au dôme de Milan, dans le cadre de l'Exposition universelle de 2015. Cette œuvre aux dimensions imposantes (440 x 400 x 50 cm) où convergent art et science sera exposée ensuite dans la Chapelle Palatine de San Gottardo in Corte à Milan récemment restaurée. Elle comporte une image scientifique de la représentation des connections neuronales de la matière blanche du cerveau (Human Connectome Project)[13] qui symbolise l’Arbre de la Connaissance. C’est ce qui a conduit le professeur Bruce Rosen[14] à demander à Kathy de réaliser une réplique d'Enigma Primordiale de plus petit format pour la Galerie du MGH[15] à Harvard, inaugurée par une conférence[16] de l’artiste le . Son polyptyque fait également clairement référence à la Résurrection du Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald. Zoom sur l'œuvre et les expositionsEvolution d’une élaboration "Semi-Figurative" de structures humaines dans l'espace à la notion de trace - (1966-1978)Convergences, divergences et mouvements ascensionnels à travers le cosmos, conjuguent, en une écriture automatique de drippings, les influences des écrits de Teilhard de Chardin sur l’Apparition de l’homme aux découvertes des Quasars sur ses toiles. La trace primordiale apparaît ensuite avec l’expérience du Body Art et de la performance que l’artiste va pouvoir confirmer grâce au stage de Gina Pane en 1978 au Centre Pompidou auquel elle participe. L'utilisation de la photographie et de la vidéo s'imposent dans son travail. Passage de la trace à l’empreinte - Performances - (1978-1981)Le corps devient écriture et signe pour ensuite redécouvrir le mythe à travers sa gestuelle, le corps devient sujet et objet de l'oeuvre à travers des performances:
Les grands cycles, identifications et environnements - Expositions - (1983-2019)1983-1985: De La Dame à la Licorne à Héloïse et Abélard.![]()
1985-1997 : Hommage à Pisanello, à la Madeleine de La Tour et au mythe des Dioscures
1989-2004 : Hommage à Gesualdo
1993-2006 : Les Anges des Annonciations, Hommage à Bartolomeo Veneto
2015-2019 : Enigma Primordiale
Filmographie
Autres réalisationsBijouxÀ partir de 1983, Kathy Toma propose des créations et reconstitutions d’après des modèles de la Renaissance[21]. Notamment des colliers, pendentifs et ceintures inspirés par le thème de La Dame à la Licorne et par les bijoux répertoriés dans les archives de la famille Gesualdo voient le jour, dans le but de faire ressurgir un monde disparu. Ceux-ci, après avoir été retenus par Bernardo Bertolucci pour son projet de film sur Gesualdo (2007) qui malheureusement ne verra pas le jour, attirent l'attention de la production Lux Vide pour la RAI qui propose à l'artiste d'en élaborer une collection pour la Série « I Medici -the Masters of Florence » réalisée par Sergio Mimica- Gezzan, (trois Saisons) de 2016 à 2019[22] de même que pour le film Leonardo[23] qui comporte huit épisodes, produit par Lux Vide et Rai Fiction en 2021. Affiches et Logos
Décors de théâtre & costumes
Illustrations
Publications, collaboration à des catalogues et traductions
Participation à des colloques-conférences
Notes et références
Liens externes
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