Kashink, pseudonyme de Maëva Martinez, née le à Alès, est une graffeuse, street artiste et musicienne[1] française, avec des origines slaves et hispaniques[2].
Son pseudonyme est une onomatopée de l'univers des comics[3].
Depuis 2013, elle est reconnaissable à sa fine moustache dessinée au crayon[4],[2],[5],[1], elle se considère comme une femme street artiste militante, « Le but de ma démarche qu'elle soit artistique ou personnelle, c'est de célébrer la diversité de l'humanité »[2].
Biographie
Kashink voulait initialement devenir tatoueuse. Après avoir utilisé des stickers, elle se lance vers la bombe et s'empare de murs dans la rue dès 2006. Elle n'a pas suivi de formation artistique, mais elle a effectué une formation pour adulte de peintre en décor pour des spectacles entre autres.
Elle travaille sans croquis préalables et utilise différentes techniques allant de l'installation, à la céramique[6], en passant par la photo[7], ou la vidéo. Elle vit à Paris.
Elle traite de thèmes engagés[8], et intervient au service de différentes associations comme La Voix de l'Enfant, Act up[9] et Emmaüs[10]. Un de ses projets, 50 cakes of gay[5], commencé en 2012, durant les premières manifestations contre le mariage pour tous à Paris, traite du sujet du mariage homosexuel, l'artiste dessine dans le monde entier des fresques de gâteaux de mariage gay[11] et s'engage pleinement contre l'homophobie.
En 2015, elle participe au projet Rosa Parks fait le mur, au nom des valeurs de lutte contre les discriminations, d’égalité et de paix associées à la figure de Rosa Parks,
une fresque de presque 500 mètres de long réalisée rue d'Aubervilliers entre octobre et décembre, collaboration avec les habitants et cinq artistes : Kashink (Paris), Zepha (Toulouse), Katjastroph (Nantes), Bastardilla(pt) (Bogota) et Tatyana Fazlalizadeh (New York)[12],[5].
En 2014, un article de Priscilla Frank (arts et culture - HuffPost) intitulé 10 Women Street Artists Who Are Better Than Banksy la place en tête de liste[14].
Sources d'inspiration
Son univers coloré la relie à des artistes comme Fernando Botero[15] ou Gilbert et George[15]. Ses visages protéiformes évoquent le graphisme mexicain et ses couleurs variées[8]. Ses origines slaves et hispaniques, et son intérêt pour le Pop Art et l'illustration narrative donnent une tonalité riche à ses œuvres. Elle puise également son inspiration dans la tradition des masques présente sur tous les continents[16],[17].
Son style et le fait qu'elle porte la moustache font également écho au personnage de Frida Kahlo[15].
Expositions, évènements et projets
2024
Fresque monumentale dans le cadre de la Street Art Avenue 2024, cité des Francs-Moisins, Saint-Denis, Seine Saint-Denis ()[18],[19]
Intervention et création d'une fresque au collège Solignac de Strasbourg (08 et 09 janvier)
Intervention au Collège Stockfeld de Strasbourg (11 et 12 janvier)
2023
Loading. L'art urbain à l'ère numérique, exposition collective, Grand Palais Immersif, Paris ( - ). Installation Fluid de peinture et vidéo. Entretien filmé avec le commissaire de l'exposition Christian Omodéo[20].
fresque géante sur un terrain de sport à Compaz Eduardo Campos dans le communauté défavorisée de Recife, Brésil ()[21]
2022
Capitale(s) : 60 ans d'art urbain à Paris, exposition collective, Hôtel de Ville de Paris ( - )[22]
Peinture Fraîche Festival, Halle Debourg à Lyon ( - )[23]
TEDx Tours, conférence Comment j'ai déconstruit mon identité pour mieux la découvrir, Grand Théatre, Tours, Indre-et-Loire ()[24]
Exposition À corps et à cris, conférence et peinture en live dans le hall de la bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon ()[25] « (Vidéo en ligne) »
Fresque sur la façade de la bibliothèque Louise Michel, rue des Haies, dans le 20e arrondissement de Paris ()
Expo de Ouf ! Fresques sur le Vaisseau 3008, rue de l'Hôtel Dieu à Nîmes ()
Les Amazones, exposition collective 100% féminine curatée par Agathae Montecinos, Fluctuart, dans le 7e arrondissement de Paris (juin - )[26], dans le cadre du vernissage de cette exposition l'artiste Kashink prend les rênes de Fluctuart le temps d’une soirée[27]
Le 27 Pantin, No Justice, No Peace, rue Auger à Pantin ()
2020
Fresque dans le cadre du festival MI.A.O.U. (Musée Intercommunal d'Art Ouvert et Urbain), rue Victor Hugo à Bessèges ()[28]
Kashink à La Grande Borne, fresques sur les façades des murs de la rue de l'Ellipse et de la rue Dédale à la cité de la Grande Borne, Grigny ( - )[29]
Le Mur, espace d'expression artistique rue Saint-Michel à Épinal ()[30]
Festival Bouge, fresque sur le Local du quartier Penhoët, Saint-Nazaire ()
FestiWall au fil de l'Ourcq 2019, fresque quai de la Loire avec l'artiste thaïlandais Muebon, dans le 19e arrondissement de Paris ()
2018
Superchief Gallery NY, exposition collective, New York (États-Unis) ( - )
Urban Painting Around the World, Live painting in Monaco, Port Hercule, Monaco ( - )
Maison des arts - centre d'art contemporain de Malakoff, hors les murs, Gymnase Jacques Duclos, place de la république, et La Ressourcerie, rue Raymond Fassin, Malakoff ( - )[31]
FestiWall au fil de l'Ourcq 2018, fresque quai de la Loire dans le 19e arrondissement de Paris ()
En marge du Printemps de Bourges, fresque sur l'ancienne maison de la culture de Bourges, hommage aux femmes et à Brigitte Fontaine ()[32],[33]
Fresques, l'une avec les graffeurs Kastr et Klone, une autre avec Christine Herzer, hommage du sixième anniversaire de la mort de l'Abbé Pierre dans le cadre d'Abbé Road, bâtiments d'Emmaüs, boulevard Louis Armand à Neuilly-Plaisance ()
Women on the walls, exposition organisée par Jeffrey Deitch pendant Art Basel, Miami (États-Unis) ()[43]
Fresque en hommage au sixième anniversaire de la mort de l'Abbé Pierre dans le cadre d'Abbé Road, site d'Emmaüs, avenue Paul Doumer à Neuilly-Plaisance ()
See No Evil (street art)(en) l'évènement de street art d'aout 2011 est reconduit en 2012, toujours sur 7 jours, à Bristol (Royaume-Uni), toujours autour de Nelson Street ()
Lancement du projet 50 cakes of gay ()[5], plus de 300 gâteaux peints, en France et dans de nombreuses villes dans le monde, Los Angeles, Miami, Vienne, Athènes, Berlin, Estonie, Maroc, Grande-Bretagne, Montréal[11]
Kashink - Paganisme, exposition solo, Galerie Ligne 13 dans le 17e arrondissement de Paris ( - )[46]
Quartier du Street Art, exposition collective, Commanderie des Templiers de la Villedieu, Saint-Quentin-en-Yvelines (septembre - )
Gayffiti, exposition solo, Galerie 106 dans le 11e arrondissement de Paris ()
See No Evil (street art)(en) est un évènement de street art à Bristol (Royaume-Uni), autour de Nelson Street, See No Evil a duré une semaine et prétendait être le plus grand évènement d'art de rue au Royaume-Uni avec plus de 70 artistes, dont seulement deux femmes[48] ()
Kashink, Kashink : premières années à Paris, 2001-2015, Kashink, , 149 p. (ISBN978-2-9555211-06, BNF44495042) livre rétrospectif sur 15 ans de street art[49]
TEP, documentaire réalisé pendant l'été 2015, en collaboration avec l'association Plus Loin et Allan Sptl, co-réalisateur, projeté à l'Européen les 19 et 20 décembre 2015 ()[50] « (Vidéo en ligne) »
Alessandra Mattanza (auteur) et Stephanie Utz (préfacier), Street Art : un regard de femmes, L'imprevu, , 240 p. (ISBN979-10-295-0986-5, présentation en ligne), p. 128 à 137
Karen Brunel-Lafargue (textes et entretiens) et Tatyana Fazlalizadeh (avant-propos), L'Art se rue 3 - La représentation du féminin dans l'art urbain, H'Artpon, , 232 p. (ISBN979-10-95208-03-7, BNF45038952)