Kamel Jendoubi s'inscrit à l'université de Tunis à la fin des années 1960 afin d'y poursuivre des études en physique-chimie[1]. Un an plus tard, en 1971, il déménage à Paris, et ayant échoué à s'inscrire en école de médecine, poursuit des études de pharmacie[2]. Durant cette période, n'étant pas bénéficiaire d'une bourse d'études, il enchaîne les petits boulots et fait la connaissance de nombreux immigrés tunisiens, ce qui le conduit à délaisser ses études au profit du militantisme[1].
En 1979, Kamel Jendoubi, après un court retour en Tunisie, revient en France afin de reprendre des études, en mathématiques cette fois-ci, avant de se réorienter une nouvelle fois, et d'intégrer l'IAE de Paris, d'abord, et la Sorbonne ensuite[1].
En octobre 2012, Kamel Jendoubi est à nouveau chargé de l'organisation d'élections en 2013[6], à la suite d'un accord de la troïka sur le futur régime politique[7]. Toutefois, le scrutin est repoussé et Chafik Sarsar, enseignant universitaire en droit constitutionnel, est finalement élu président de la nouvelle Instance supérieure indépendante pour les élections[8].
Le , il est nommé au poste de ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile dans le gouvernement de Habib Essid[9]. Le , il prend aussi en charge les Droits de l'homme[10], il quitte ces fonctions ministérielles à la suite d'un vote de défiance visant le gouvernement Essid en [11]. En , il signe une tribune dans Le Monde dénonçant le manque de courage face à l'islamisme et les insuffisances de l'État tunisien comme étant un facteur dans la multiplication d'attentats terroristes commis par des Tunisiens[12].
Mission onusienne
Le , il est désigné, par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à la tête d'un groupe d'experts internationaux et régionaux pour enquêter sur les violations des droits de l'homme au Yémen[13]. Le mandat de ce groupe d'experts se termine en octobre 2021, après une intense campagne de pressions (financières, politiques, diplomatiques) menée par l'Arabie saoudite[14]. Le , il déclare que le groupe des enquêteurs de l'Organisation des Nations unies qu'il préside au Yémen a été espionné à l'aide du logiciel Pegasus[15],[16],[17].