La Moder, d'une longueur de 82 km, prend sa source dans la commune de Zittersheim et se jette dans le Rhin en rive gauche à Beinheim, après avoir traversé 29 communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Moder ». Ce document de planification concerne le bassin versant de la Moder dont le territoire s'étend sur 1 720 km2. Le périmètre a été arrêté le . La commission locale de l'eau a été créée le , puis modifiée le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat des eaux et de l’assainissement Alsace-Moselle (SDEA)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Waltenheim-sur-zorn », sur la commune de Waltenheim-sur-Zorn à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 652,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,9 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Kaltenhouse est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Haguenau[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (38,5 %), zones urbanisées (23,9 %), forêts (19,4 %), eaux continentales[Note 6] (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
La commune apparaît pour la première fois en 1393 sous le nom de Kaltenhüsen, dans un obituaire de la paroisse Saint-Georges de Haguenau, qui mentionne le nom du donateur "Klorenhans von Kaltenhüsen". Dans un autre obituaire, non daté mais peut-être plus ancien, apparaissent huit autres donateurs originaires de "Caltehuse"[18]. Le nom du village signifierait littéralement "maisons froides", de l'allemand Kalt (froid) et Haus (maison). En effet, le village primitif, à flanc de colline, était très exposé aux aléas climatiques. Une lettre de l'évêque de StrasbourgRobert, datée du 8 mars 1443, confirme en effet que les fermiers de Kaltenhouse, qui devait jusque dans la première moitié du XVe siècle se rendre à Haguenau pour assister à l'office dominical et recevoir les sacrements, étaient régulièrement contrariés dans leurs dévotions par des tempêtes de neige ou des pluies intenses. Une autre hypothèse suggère que Kalten serait une dérivation de Kelten, l'allemand pour "Celtes". Il est effectivement établi que la localité se trouve à proximité d'une ancienne voie celte[19]. Il est à noter que l'orthographe "Kaltenhouse" est récente, puisqu'elle résulte d'une décision du ministère de l'intérieur, en 1920, dans le cadre de la politique de francisation générale de l'Alsace, qui s'accompagna souvent de modifications de noms de localités jugés trop allemands[20].
Une première église fut érigée dans le village en 1443 qui fut placée sous l'invocation de saint Wendelain la même année. Un prêtre sous l'autorité de l'Église Saint-Georges de Haguenau fut nommé par l'évêque de Strasbourg[22].
En avril 1525, lors de la guerre des Paysans allemands, les fermiers du village se révoltèrent et une agitation constante régnait à Kaltenhouse[23].
Nous apprenons que Kaltenhouse était régulièrement en guerre avec le village voisin d'Oberhoffen-sur-Moder. C'est ainsi que le 15 août 1592, un contrat fut signé pour la construction d'un fossé entre les deux villages[21].
Le 12 août 1751, l'église Saint-Wendelain fut élevée au rang de paroisse, par l'évêque de Strasbourg, François de Rohan-Soubise[21].
En 1872, la construction de l'actuelle église Saint-Wendelain débuta.
En 1939 et 1940, Kaltenhouse a servi de lieu de cantonnement aux soldats de la ligne Maginot, avant de servir de base à l'armée allemande. Kaltenhouse fut libérée par l'armée américaine le 10 décembre 1944, puis le village fut évacué[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 2 478 habitants[Note 7], en évolution de +16,28 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Haguenau comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Michel Tardy, Kaltenhouse, Kaltehüse, entre Hardt et Moder, Drusenheim, Société d'histoire et d'archéologie du Ried Nord, , 349 p. (ISBN978-2-9527635-6-1), p. 21-22
↑Michel Tardy, Kaltenhouse, Kaltehüse, entre Hardt et Moder., Drusenheim, Société d'histoire et d'archéologie du Ried Nord, , 349 p. (ISBN978-2-9527635-6-1), p. 21-22
↑Michel Tardy, Kaltenhouse, Kaltehüse, entre Hardt et Moder., Drusenheim, Société d'histoire et d'archéologie du Ried Nord., , 349 p. (ISBN978-2-9527635-6-1), p. 21
↑ abc et d« Historique », sur Kaltenhouse (consulté le ).