Jules Jacques Veyrassat étudie à Paris dans l'atelier d'Henri Lehmann, et expose ses premières œuvres au Salon en 1848. Veyrassat s'est largement distingué en France par sa peinture, et il attire l'attention quand il commence à travailler en tant que graveur dans les années 1860.
Entre 1866 et 1869, son œuvre gravé lui vaut plusieurs médailles. Le savant britannique Philip Gilbert Hamerton lui demande de collaborer pour plusieurs de ses livres sur l'art de la gravure : Chapters on Animals (1874) avec Karl Bodmer, Etching and Etchers (1880), et une troisième édition à laquelle participent d'autres artistes[1].
Il reçoit une médaille pour sa peinture en 1872.
Veyrassat est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878. Il est l'un des peintres et graveurs le plus récompensé pour ses travaux sur la nature.
Il est rattaché à l'école d'Écouen, ville où il a eu une chambre, et suivait les cours de Pierre-Édouard Frère, dont il devint l'ami. Ce sont Pierre-Édouard Frère et Charles-François Daubigny qui l'incitèrent à pratiquer l'eau-forte. Il produit quatre gravures, entre autres, pour l'album L'Eau forte en… (1874-1881) publié par Cadart[2].
Il est également associé à l'école de Barbizon. Son travail est proche de celui de Charles Jacque ou de Jean-François Millet qu'il a bien connu. Dans un registre réaliste, il fonde son travail sur l'observation de la vie rurale de la France profonde de l'époque. Ses sujets abordent les thèmes de l'élevage et du travail des chevaux dans la vie agricole. Il n'a jamais quitté son pays d'origine, mais sa renommée a fait le tour de toute l'Europe.
(en) Philip Gilbert Hamerton, Chapters on animals, Londres, Seeley, Jackson and Halliday, 1874.
(en) Philip Gilbert Hamerton, P.G. Hamerton's Etching and Etchers, Macmillan & Co., 1880.
Daniel Baduel, Aude Bertrand, Christian Dauchel, L'École d'Écouen, une colonie de peintres au XIXe siècle, Domont, STIP, 2014 (ISBN978-2-7466-4645-2) (BNF42759661).