Jules FalquetJules Falquet
Jules Falquet, née le à Paris, est une philosophe et sociologue, spécialiste des questions d'intersectionnalité et d'imbrication des rapports sociaux (genre, origines ethniques et classe sociale). Elle est professeure des universités et militante féministe et antiraciste française. Ses travaux s’intéressent aux femmes et au féminisme. BiographieOrigines et nomJules Falquet naît le [1] à Paris[2]. Elle se choisit un nouveau prénom à l'âge de dix-sept ans, pour ne pas devoir déclarer son sexe avec celui-ci[3]. EnseignementJules Faquet soutient sa thèse, intitulée Femmes, mouvement révolutionnaire, guerre et démocratisation : le mouvement des femmes et le féminisme au Salvador (1970-1994), à la Sorbonne en [4]. Elle est ensuite, de 2003 à 2021, maîtresse de conférences en sociologie à l’université Paris Diderot (Paris 7) où elle crée la spécialité « Genre et changement social et politique : Perspectives transnationales » du master « Sociologie et anthropologie : politique, culture et migrations »[5] dont elle devient responsable. Habilitée à diriger des recherches depuis 2012[5], elle est professeure au département de philosophie de l’Université de Paris 8[6] depuis 2021. Depuis sa maîtrise de conférences en sociologie à l’Université Paris-Diderot, elle est membre du Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques (CSPRP), co-responsable du Centre pour la documentation, la recherche et les études féministes (CEDREF) et responsable du master recherche « Genre et changement social et politique : perspectives transnationales »[5]. En compagnie de Salima Amari, Jane Freedman, Claudie Lesselier, Amazighe Tilila et Anna Pak, elle organise en 2009 le colloque « Lesbiennes, migrations, exils et racisme. Quand les "minoritaires" s'en mêlent » à l'université Paris 8 auquel participe également Dalila Kadri[7]. RecherchesSes premières recherches, qui ont débuté dans les années 1980, portent sur la scolarisation des femmes indiennes du Chiapas[8], puis sur la participation des femmes au projet révolutionnaire du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN) au Salvador[8]. Elle travaille ensuite également sur la participation des femmes indigènes dans le mouvement zapatiste au Chiapas. Ses recherches montrent que les femmes indigènes ont représenté par moments un tiers des forces armées[8]. Depuis les années 2000, elle étudie les résistances collectives à la mondialisation néolibérale et ses conséquences: nouvelles idéologies de la « gouvernance » et du « développement », transformation des migrations, ré-articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de « race » et instrumentalisation du « genre »[9]. Elle a notamment écrit De gré ou de force. Les femmes dans la mondialisation[10]. Elle est membre du comité directeur de la Fédération de recherche sur le genre-RING, du réseau scientifique TERRA et de l’Association pour le développement des études historiques en Amérique centrale. Elle fait partie des comités de direction des revues Nouvelles questions féministes, Les Cahiers du genre, Les Cahiers du Cedref et La manzana de la discordia[6]. Prises de positionFalquet est pro-avortement[11], comme elle le déclare lors de l'adoption par les députés du projet de loi légalisant l'avortement en Argentine en 2020. Elle est critique du féminisme d'État[12] et de l'« ONGisation d'une partie du mouvement féministe latino-américain financé par les organismes internationaux »[13]. Elle déclare être féministe matérialiste[14]. PublicationsFalquet a rédigé pour les Éditions iXe l’avant-propos du livre d’Andrée Michel, Féminisme et antimilitarisme. Elle a dirigé avec Paola Bacchetta Théories féministes et queers décoloniales. Interventions Chicanas et Latinas états-uniennes, un numéro du Cedref coédité avec les Éditions iXe.
Notes et références
Liens externes
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