Élève de Jean-Victor Bertin, Jules Coignet adopta la prédilection de son maître pour la peinture paysagiste. Il affirma sa propre sensibilité artistique en quittant l'atelier pour peindre d'après nature dans un style pittoresque, plus visuel et moins guindé que la manière néo-classique de ses devanciers. Il est l'auteur d'un grand nombre de toiles représentant des vues et des paysages peints au cours de ses nombreux voyages dans le Tyrol et le pays de Bade, en Suisse, en Italie et en Sicile, en Égypte et au Liban en Orient, ainsi que dans plusieurs provinces de France, notamment la Bretagne et la vallée de l'Isère.
Habitué du Salon, auquel il participa avec régularité, il y fut récompensé par une médaille d'or en 1824. Le critique d'art Auguste Jal apprécia particulièrement les huiles exposées par Coignet au Salon de 1831[2]. Celui-ci obtint aussi une médaille d'argent à l'Exposition de Lille. En témoignage institutionnel de reconnaissance de son renom artistique, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le .
Auteur de nombreux tableaux, dessins au pastel et aquarelles, Jules Coignet a aussi fait œuvre de portraitiste. En tant que lithographe, il a également gravé et publié plusieurs séries d'estampes de sa composition ainsi que d'après d'autres artistes. En 1834 et 1845, il organisa deux ventes publiques de sa production, très appréciée par les amateurs d'art. Après sa mort, son fonds d'atelier fut dispersé en vente publique le .
↑Archives de Paris, état-civil numérisé du 2e arrondissement, acte de décès No383 de l'année 1860. L'artiste meurt à son domicile situé 4, place de la Bourse.
↑Auguste Jal, Salon de 1831 : ébauches critiques, Paris, Dénain, 1831, p. 59.
↑Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
↑Jules Dumont d'Urville, Voyage au pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes l'Astrolabe et Zélée, exécuté par ordre du roi pandant les années 1837-1838-1839-1840, Tome 8, Paris, Gide et Cie, , 412 p. (lire en ligne), p. 382