Son père, Claude Chevrier, est un négociant en tissus[4]. Jules Chevrier est collégien à Chalon puis bachelier ès lettres en 1835. Il se marie en 1843 avec Pierrette Baillet et travaille avec son père.
Son père meurt en 1849 ; il lui succède à la tête de l'entreprise de négoce. Dans le même temps il s'adonne à l'une de ses passions : la peinture. Il devient l'élève de Thomas Couture.
En 1850, il est veuf[5]. En 1852, il est élu conseiller municipal de Chalon et est nommé adjoint au maire, en 1853. Il fonde la Société des amis des arts en 1854 et en devient le président.
Le 4 juin 1854, il épouse en secondes noces Cornélie Clavière à Chalon[6].
En 1861, il découvre les instruments de Nicéphore Niépce et s’attache à rendre à cet inventeur la place qu'il mérite. Il se consacre à la création du musée de la ville et en devient le directeur. En 1869 et 1874, il fait deux voyages en Italie au cours desquels il étudie la sculpture romaine et il ramène une Vénus marine.
Postérité
Par son testament, il lègue à la ville de Chalon, pour le musée, plus de 600 objets[7] :
armes, ustensiles et objets d'art en bronze et en fer
verres et des terres cuites, des poteries destinées à des usages domestiques
« Lettre à M. Letronne sur le nom romain du peintre grec Diogène », Revue Archéologique, no 2, , p. 583-584.
« Groupe antique représentant un gladiateur terrassé par un lion, trouvé en septembre 1856, à Chalon-sur-Saône », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, 1859.
Archéologie et photographie. Note à propos de J. Nicéphore Niépce, et du dépôt de ses instruments et de ses premières épreuves, dans le musée de Chalon-sur-Saône, Chalon-sur-Saône, Montalan, 1861, 16 p. (Lire en ligne).
Archéologie. Quelques mots à propos de l'organisation des musées dans la ville de Chalon-s-S. Statue et inscriptions antiques, Chalon-sur-Saône, Montalan, 1864, 31 p.
Chalon-sur-Saône pittoresque et démoli. Environs et légendes à l'eau-forte et à la plume, préface de Léopold Nipéce, Paris, A. Quantin, XXVII-214 p., 1883, illustré d'eaux fortes (Lire en ligne).
« Fouilles de La Grange-Frangy exécutées en novembre 1865 : note archéologique », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, 1967.
Étude sur une nouvelle statue de Vénus marine, de travail grec... inédite et signée, Paris, Didier, 1876, 19 p. et pl.
Dessins et eaux-fortes
Jusqu'en 1862, Jules Chevrier dessine des sujets divers pris au cours de la vie quotidienne[9], dessins au crayon doux. Dès 1874, il s'oriente vers la gravure.
Il illustre en 1877 un ouvrage sur la bibliophilie de 16 eaux-fortes : François Fertiault (préf. Bibliophile Jacob), Les amoureux du livre. Sonnets d'un bibliophile. Fantaisies d'un bibliomane. Commandements du bibliophile. Bibliophiliana, Paris, A. Claudin, , XL-400 p. (lire en ligne) ; son ouvrage Chalon-sur-Saône pittoresque et démoli publié en 1883 est illustré de ses propres eaux-fortes.
↑« Jules Chevrier (1816-1883) cofondateur de la Société d'Histoire et d'Archéologie » in 2000 ans d'histoire et d'archéologie à Chalon-sur-Saône, ed. Société d'histoire et d'archéologie, 2004, 100 p., p. 61-63.
↑Émile Meulien, Musée de Chalon-sur-Saône, Catalogue et description des objets d'art des temps préhistoriques, de l'antiquité et du moyen âge légués au musée par Jules Chevrier, Chalon-sur-Saône, L. Marceau, 1886, 56 p. (lire en ligne).
Henri Batault, « Notice sur la vie et les travaux de Jules Chevrier, fondateur du Musée de Chalon-sur-Saône, décédé le 15 octobre 1883 », dans Émile Meulien (éd.), Catalogue et description des objets d’art des temps préhistoriques de l’Antiquité et du Moyen Âge légués au musée par Jules Chevrier, Chalon-sur-Saône, L. Marceau, , p. 49-55.
Louis Bonnamour, « Jules Chevrier, archéologue et précurseur », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Chalon-sur-Saône, no 53, , p. 159-170.
Claude Elly, « Jules Chevrier (1816-1883) », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Chalon-surSaône, no 53, , p. 151-158.
Nicolas Delferrière et Marie-Anaïs Janin, « Querelle épigraphique entre deux savants : l’exemple de la correspondance, publiée dans la Revue archéologique de 1847, entre Antoine-Jean Letronne et Jules Chevrier à propos de deux inscriptions de Bourbon-Lancy (71) », Archimède. Archéologie et histoire ancienne, no 7, , p. 294-303 (lire en ligne [PDF]).