Judith Epstein Schlanger est née en 1936 à Paris. Elle est philosophe et écrivain.
Biographie
Après une licence de philosophie de la Sorbonne, Judith Schlanger obtient un doctorat de philosophie. Sa thèse, dirigée par Paul Ricœur, est consacrée à Schelling[1] ; elle parait en 1966 sous le titre Schelling et la réalité finie. Essai sur la philosophie de la nature et de l'identité.
Engagée au CNRS, Judith Schlanger entreprend peu après l’écriture d’une nouvelle thèse en vue d’obtenir un doctorat ès lettres. Vladimir Jankélévitch dirige cette thèse consacrée aux métaphores de l’organisme[2]. Cette seconde thèse donne elle aussi lieu à l’édition d’un livre, publié chez Vrin en 1971 sous le titre Les Métaphores de l’organisme[3]. L’impact et l’apport de ce livre sont analysés vingt-cinq ans plus tard par Jacques Neefs[4].
Judith Schlanger devient professeure de philosophie au département de littérature française de l’Université hébraïque de Jérusalem[5], où elle enseigne de 1969 à 1996[5]. À la fin des années 1960, elle emménage à Jérusalem avec son compagnon, lui aussi engagé par l’université, ainsi que leurs deux enfants[6].
Œuvre
Judith Schlanger est l’auteure de plusieurs livres explorant le concept d'invention intellectuelle dans des ouvrages comme Les Métaphores de l’organisme, L’Invention intellectuelle ou La Vocation[7],[8]. Son travail évoque les impacts, les emprunts, les traditions ou les ruptures qui traversent les idées et les œuvres, les rapports entre elles, etc. Il démontre aussi le lien entre invention et mémoire[9].
Publications
Monographies
Schelling et la réalité finie. Essai sur la philosophie de la nature et de l'identité, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Bibliothèque de philosophie contemporaine. Histoire de la philosophie et philosophie générale », .
Les Métaphores de l’organisme, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », ; rééd. Paris, L’Harmattan, coll. « Histoire des sciences humaines », 1995.
avec Isabelle Stengers, Les Concepts scientifiques. Invention et pouvoir, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l'appui. Anthropologie des sciences et des techniques » (ISBN2-7071-1809-5) ; Unesco (ISBN92-3-202607-4) ; Strasbourg, Conseil de l'Europe (ISBN92-871-1652-0), 1989 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », 1991 (ISBN2-07-032624-1).
La Mémoire des œuvres, Paris, Nathan, coll. « Le texte à l’œuvre », (ISBN2-09-190204-7) ; rééd. Lagrasse, Verdier, « Verdier poche », 2008, avec une préface de Christophe Pradeau (ISBN978-2-86432-528-4).
« Les scènes littéraires », dans Christophe Pradeau et Tiphaine Samoyault (dir.), Où est la littérature mondiale ?, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, « Essais et savoirs », 2005, p. 85-97 (lire en ligne).
↑(en) Christophe Pradeau et Roxanne Lapidus, « Judith Schlanger: Explorer of Lettered Space », SubStance, vol. 31, no 1, , p. 67-76 (DOI10.2307/3685807, JSTOR3685807)