En Italie, Enrico, un journaliste, après avoir appris le décès de son frère, se souvient de leur enfance… Après le décès de leurs parents, les deux garçons se retrouvent séparés : Lorenzo, le cadet, adopté par un majordome aisé, aura une enfance heureuse tandis qu’Enrico, livré à lui-même, passera une adolescence misérable. Plus tard, on découvre que Lorenzo est atteint d’un mal incurable...
Commentant le film de Valerio Zurlini, dans son ouvrage consacré au cinéma italien d'après-guerre, Freddy Buache écrit : « Zurlini recrée plastiquement un bref roman autobiographique de Vasco Pratolini, l'auteur de la Chronique des pauvres amants qu'adapta Carlo Lizzani. De l'un à l'autre ouvrage, nous sentons bien un même climat, un même paysage du cœur contemplé au fond du miroir d'une époque politiquement définie avec une vive précision. » Il n'hésite pas, par ailleurs, à affirmer, en guise de conclusion : « le traitement photographique de la couleur est une réussite comparable à celle de Senso de Luchino Visconti ; elle n'y est pas seulement illustrative ; elle participe aussi au dévoilement de la psychologie. »
Le film a été tourné dans une Florence automnale. Valerio Zurlini, féru d'art pictural, a tenté, dans ce film, des équivalences avec les tableaux d'un Giorgio Morandi ou d'un Ottone Rosai.
Entretien avec Valerio Zurlini : "Quand je fis les repérages pour Journal intime, je cherchais à découvrir une Florence qui me soit très personnelle et chère. Quand, huit ans après, je revins pour tourner, ces mêmes lieux avaient acquis une dimension supplémentaire qui était la dimension de la mémoire : je retrouvais ma vie de huit ans auparavant. Cela explique cette étrange et lucide patine qu'il y a sur les images" (Entretien avec Jean A. Gili dans Sergio Toffetti (dir.). Valerio Zurlini. Torino : Museo nazionale del Cinema / Lindau, 1993, p. 63).
Voir aussi
Bibliographie
Sergio Toffetti (dir.). Valerio Zurlini. Torino : Museo nazionale del Cinema / Lindau, 1993. Ed. bilingue italien-français.
Jean-Christophe Ferrari. Journal intime de Valerio Zurlini : tableau de la vie nue. Crisnée : Yellow now, 2020 (Côté films ; 40).
Jeanine Marroncle, « Venise 1962 », Téléciné, no 107, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , (ISSN0049-3287)