Elle fonde la FAI en 1875 à Genève dans le cadre de son combat contre la réglementation de la prostitution et de la traite qui y est liée.
Son approche de la colonisation britannique est plus controversée et a pu être présentée comme une forme de « féminisme impérial ».
Biographie
Jeunesse et formation
Joséphine est née à Milfield House, Milfield dans le Northumberland, le . Elle est le septième enfant et la quatrième fille de John Grey, expert agricole, et d'Hannah Eliza Annett, une descendante de huguenots et une proche des thèses de John Wesley. Son père joua un rôle significatif dans l'émancipation des catholiques et travailla sur la réforme britannique de 1832 (Reform Act 1832). En 1833, il est nommé gérant de terres près de Corbridge et y installe toute sa famille. Il perd une grande partie de ses épargnes lors de la crise de 1857, dans la faillite de la Newcastle Bank. L'oncle paternel de Joséphine est le Premier ministreCharles Grey (2e comte Grey), partisan de l'abolition de l'esclavage[1],[2],[3],[4],[5].
Carrière
Féminisme
Très jeune, Joséphine est active dans les mouvements féministes. La mort de sa fille Eva, âgée de six ans, à la suite d'une chute dans l'escalier de la maison familiale, va augmenter son implication dans le militantisme. En 1866, George est nommé directeur du Collège de Liverpool et la famille s'y installe. Joséphine fait campagne pour une amélioration de l'éducation des femmes et en 1867, avec Anne Jemima Clough, future directrice du Newnham College à Cambridge, elle se bat pour la création du North of England Council for Promoting the Higher Education of Women(en) (Conseil du nord de l'Angleterre pour la promotion de l'enseignement supérieur des femmes), dont elle devient directrice. En 1868, elle écrit The Education and Employment of Women (L'éducation et le travail des femmes) un livre dans lequel elle argumente pour l'amélioration de l'éducation et des possibilités d'emplois offertes aux femmes seules. En 1869, elle publie, avec Elizabeth Wolstenholme, Woman's Work and Woman's Culture sur l'éducation des femmes[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8].
Dans le même temps, et malgré ses sentiments religieux[Lesquels ?], elle s'engage pour améliorer la situation des prostituées. Elle considère que ces femmes sont les victimes de l'oppression masculine et elle s'attaque à ce double standard de la morale sexuelle. C'est ce qu'elle nomme sa « croisade ». Elle travaille sur ce sujet avec notamment Mariane van Hogendorp, féministe néerlandaise[3],[9],[10],[11].
La fondation de la Fédération abolitionniste internationale (FAI)
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Lois sur les maladies contagieuses
Les Contagious Diseases Acts (Lois sur les maladies contagieuses) ont été introduites en Angleterre dans les années 1860 afin que l'État puisse réguler la prostitution et contrôler la diffusion des maladies vénériennes, notamment dans l'Armée britannique et la Royal Navy. Elles donnent le droit aux magistrats d'ordonner des contrôles génitaux des prostituées pour détecter des symptômes de MST et celui d'enfermer les femmes malades à l'hôpital durant trois mois pour y être soignées. Le refus de l'examen est sanctionné par la prison. Une accusation de prostitution par un officier de police est suffisante pour ordonner un examen ; les femmes accusées perdent souvent leur moyen de subsistance et l'une d'elles se suicide[1],[2],[3],[4],[8].
Joséphine Butler se lance dans une série de conférences contre les Contagious Diseases Acts à travers le pays. De nombreuses personnes sont choquées qu'une femme puisse parler de sexualité en public, et son mari George est très critiqué pour avoir permis à sa femme de s'impliquer dans cette campagne. La description des procédures qu'elle fait lors des meetings publics (elle les qualifie de « viols chirurgicaux ») est si bouleversante qu'un jour, le surintendant de la West London Methodist Mission(en), Hugh Price Hughes, sort de la salle en larmes[1],[2],[3],[4],[7],[12],[13].
Les différentes lois s'appliquent à des lieux spécifiques, comme les ports ou les villes de garnison - mais en 1869, l'Association pour l'extension des lois sur les maladies contagieuses milite pour l'application des lois à tout le Royaume-Uni. Ceci souleva l'indignation des chrétiens, féministes et supporters des libertés civiques et entraîna la constitution de deux organismes : Ladies National Association for the Repeal of the Contagious Diseases Acts(en) conduite par Joséphine Butler et The National Association for the Repeal of the Contagious Diseases Acts (« L'Association nationale pour l'abrogation des lois sur les maladies contagieuses »), conduite par des médecins. Le , elle publie un manifeste signé par 250 femmes dans le Daily News pour dénoncer ces lois[1],[2],[3],[4],[8],[13].
Elle met toute son énergie dans la campagne, malgré la diffamation et les agressions physiques. Les lois seront finalement abrogées en 1886[1],[3],[4],[10].
George et Joséphine s'installent à Winchester en 1882. George y reprend le canonicat de la cathédrale et Joséphine ouvre une nouvelle maison de repos pour femmes[3],[4],[7].
Prostitution enfantine et campagnes internationales
En 1885, Joséphine Butler, avec Florence Booth de l'Armée du salut, se lance dans un nouveau combat dirigé par William Thomas Stead, rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette. Celui-ci avait publié une série d'articles sous le nom de The Maiden Tribute of Modern Babylon (« Le tribut féminin de la Babylone moderne ») révélant l'étendue de la prostitution enfantine à Londres. Ensemble, ils utilisent le cas d'Eliza Armstrong, la fille de 13 ans d'un ramoneur, achetée 5 £ par la tenancière d'un bordel londonien. Cette campagne permit d'augmenter la majorité sexuelle de 13 à 16 ans au Royaume-Uni[1],[2],[3],[7],[8],[13].
Joséphine Butler est également active dans l'internationalisation de ses combats. Elle voyage en France et en Suisse, où elle est accueillie avec hostilité par les autorités mais avec enthousiasme par les groupes féministes. Ses efforts seront récompensés par l'entrée en campagne d'organisations internationales contre la régulation étatique de la prostitution et le trafic des femmes et des enfants[10].
Inde
SI les lois sur les maladies contagieuses ont été abrogées au Royaume-Uni, la législation équivalente était demeurée en place dans le Raj britannique en Inde, où les prostituées proches des cantonnements britanniques étaient soumises à des examens forcés réguliers . La loi qui les concernait faisait partie des lois sur les cantonnements spéciaux mises en application par le major-général Edward Chapman, qui a émis des ordres permanents pour l'inspection des prostituées, et la fourniture d'« un nombre suffisant de femmes, qui doivent être attrayantes »[14].
Butler, comparant les filles indiennes à des esclaves, a lancé une nouvelle campagne pour faire abroger la législation. La publication des ordres du major-général Chapman a provoqué ce que Mathers décrit comme "une indignation à travers la Grande-Bretagne"[15] . En juin 1888, la Chambre des communes a adopté une résolution unanime abrogeant la législation, et le gouvernement indien a reçu l'ordre d'annuler les lois. Pour contourner l'ordonnance, le bureau de l'Inde a conseillé au vice-roi de l'Inde d'instaurer une nouvelle législation garantissant un examen pour les prostituées soupçonnées de porter des maladies contagieuses ou leur expulsion du cantonnement[16],[17].
Butler, à 62 ans, a estimé qu'elle était trop âgée pour se rendre en Inde, mais deux partisans américains lui ont rendu visite et ont passé quatre mois à constituer un dossier montrant que l'examen obligatoire et le recours à des prostituées mineures - certaines âgées de 11 ans - perduraient. La campagne en Grande-Bretagne a de nouveau poussé à des changements ; Butler a publié des brochures et écrit aux missionnaires en Inde[18],[19],[20].
Positions au sujet de la colonisation britannique
Bien que de nombreux amis de Butler se soient prononcés contre la politique impériale britannique, Butler s'est abstenue de le faire. Elle a écrit qu'en raison des efforts de la Grande-Bretagne en vue de rendre l'esclavage illégal, "[avec] tous ses défauts, du point de vue de Dieu, l'Angleterre est la meilleure et la moins coupable des nations". Pendant la seconde guerre des Boers (1899–1902), Butler publie Native Races and the War (1900), où elle soutient l'action britannique et sa politique impérialiste en Afrique du Sud. Dans le livre, elle a pris une position ferme sur la question du racisme, en écrivant :
«La Grande-Bretagne sera à l'avenir jugée, condamnée ou justifiée, selon son traitement de ces innombrables races colorées, païennes ou partiellement christianisées, sur lesquelles s'étend sa domination... Le préjugé racial est un poison qui devra être chassé si le monde doit toujours être christianisé, et si la Grande-Bretagne doit conserver la place élevée et responsable parmi les nations qui lui a été donnée»[21].
Cependant, pour Antoinette Burton(en), Joséphine Butler instrumentalise le discours anti-esclavagiste dans le but de légitimer la guerre menée par la Grande-Bretagne en Afrique du Sud, en insistant sur la condition misérable des hommes africains soumis à la domination afrikaner. Son militantisme en faveur du droit de vote des femmes dans ce pays se ferait complice des intérêts impériaux britanniques[22].
Positions au sujet de la ségrégation américaine
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Josephine Butler et Catherine de Sienne
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Vie privée
Le , Joséphine épouse le prêtreanglicanGeorge Butler (1819–1890)(en)[23] alors enseignant à Oxford puis vice-principal du Cheltenham College. Ils partagent la même approche évangélique de la chrétienté, un attachement culturel à l'Italie et un engagement pour les réformes libérales. George encourage sa femme dans son travail, même si la notoriété de son épouse s'avère parfois préjudiciable à sa carrière. Ils eurent quatre enfants : George Grey (né en 1852 à Oxford); Arthur Stanley (né en 1854 à Oxford); Charles Augustine Vaughan (né en 1857 à Clifton dans le Gloucestershire) et Evangeline Mary (Eva) (née en 1859)[1],[2],[3],[4],[24].
Evangeline décède en 1864 en tombant dans les escaliers de la maison. Josephine se consacre alors à aider ceux dont la peine est plus grande que la sienne. Ses visites à l'hospice de Brownlow Hill à Liverpool la conduisent à s'intéresser aux prostituées. Elle fonde une maison de repos et un refuge pour elles[25].
Après l'abrogation des lois contre les maladies contagieuses en 1886, Joséphine Butler se consacre à son mari malade. George Butler meurt en . Elle s'installe alors à Londres mais continue à voyager. Elle écrit la biographie de son époux, Recollections of George Butler (1892), et ses propres mémoires, Personal Reminiscences of a Great Crusade (1896). Durant les dernières années de sa vie, elle devient une sympathisante de la National Union of Suffrage Societies, puis, affaiblie physiquement et insomniaque, elle s'installe dans la propriété de son fils George à Galewood dans le Northumberland, où elle meurt le [26],[1],[2].
Regards sur son action
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Antoinette Burton(en), spécialiste d'études transnationales, souligne la concomitance de l'essor du féminisme au Royaume-Uni et de l'extension de l'Empire britannique. Selon elle, «la campagne de Joséphine Butler au nom des femmes indiennes est un exemple du féminisme impérial en action». Avec d'autres féministes britanniques, Joséphine Butler aurait entretenu l'image d'une «femme indienne impuissante», par opposition à l'image d'une femme britannique active et progressiste. Elle aurait contribué comme d'autres féministes de son temps à la diffusion d'une idéologie colonialiste qui se présentait comme "morale"[27],[28].
Dolores Martin Moruno, chercheuse en histoire de la médecines humanitaire, parle de l'«impérialisme maternel» de Joséphine Butler qui, s'il contrarie par certains aspects la politique médicale de l'époque, produit une image essentialiste des colonisés[29].
Œuvres
Les œuvres suivies d'un numéro ISBN, ont été rééditées sous forme de fac-similé
En 2019, l'association genevoise l'Escouade réalise un renommage temporaire d'une rue à Genève en hommage à Joséphine Butler[35].
Notes et références
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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Les articles de JSTOR, sont librement accessibles à la lecture en ligne jusqu'à la concurrence de 99 articles par mois.
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