Apothicaire, il fonde une officine à Besançon en 1738[8]. Il est reçu citoyen de Besançon en 1745[9],[Note 1].
En 1754, il acquiert auprès de la famille Calf une maison à Besançon, située à l'époque place Saint-Quentin (actuelle place Victor-Hugo), dans laquelle il transfère son officine[3]. Cette maison devient la pharmacie Baratte de Besançon[3],[10],[11]. La famille Baratte y exerce le métier d'apothicaire jusqu'en 1800[2].
En 1793, sous la Terreur révolutionnaire, il est accusé de « délit contre-révolutionnaire »[6]. D'abord consigné à domicile avec gardes le 28 avril 1793, il est emprisonné à la Conciergerie[15] puis interrogé le 1er brumaire de l'an III avant d'être finalement remis en liberté le 4 brumaire de la même année[6],[16] ; il doit sa libération à l'intervention auprès d'Antoine Fouquier-Tinville de son fils François-Xavier, employé au Comité de salut public, section des Armes, comme chef du bureau de la grosse artillerie[6].
En 1798 il héberge en secret dans sa maison de Bregille (quartier de Besançon) un prêtre catholique réfractaireémigré, le père Pierre Mathilde Bertin-Mourot (1760-1798), qui évangélise les faubourgs de Besançon[17],[18]. Ce dernier est découvert et arrêté le [17],[18]. Jugé par une commission militaire et condamné à mort, il est fusillé le [17],[18]. Accusé d'avoir caché ce prêtre, Joseph Baratte est arrêté, incarcéré à la maison d’arrêt de Besançon en juin 1798 et interrogé par le juge de paix Mâle[17],[18].
↑Joseph Baratte, apothicaire, fils d'Alexis, du Grandvaux, est reçu citoyen de Besançon le 27 octobre 1745, affranchi par lettre de l'évêque de Saint-Claude du 5 août 1745, enregistrées à la Grande Judicature le même jour (source : Archives municipales de Besançon - BB 158 1745 p.291).
↑ abc et dMaurice Bouvet et Hélène Aurousseau-Guiraudet, « Les pharmaciens victimes de la Révolution », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 23, no 91, , p. 128-129 (DOI10.3406/pharm.1935.11417, lire en ligne, consulté le )
↑Contrat de mariage du 9 octobre 1745 entre Joseph Baratte et Françoise Julet (AD 25 - 3 E 370 : Bonard Louis Antoine)
↑Olivier Lafont, « Qu’est-il advenu de la pharmacie du Palais Lascaris ? », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 100, no 380, , p. 379–380 (lire en ligne, consulté le )
↑Eric Thiou, Les citoyens de Besançon sous l'Ancien Régime (1677-1790), Mémoires et documents, 232 p. (ISBN978-29146-11435), p. 135
↑Olivier Lafont, Apothicaires & pharmaciens : L'histoire d'une conquête scientifique, John Libbey Eurotext, , 328 p. (ISBN9782742016945, lire en ligne), p. 15, 22, 68
↑Antoine-Alexandre Barbier et Maurice Gresset, Une famille nombreuse au XVIIIe siècle: le livre de raison d'Antoine-Alexandre Barbier, notaire et vigneron bisontin (1762-1776), Privat, (ISBN978-2-7089-8403-5, lire en ligne), p. 170
↑Alfred Barbou, La vie de Victor Hugo, Victor Hugo et son temps, , 520 p. (ISBN978-1017117738), p. 458