Joseph Aurèle de BossiJoseph Aurèle de Bossi
Joseph Aurèle Charles de Bossi, né le à Turin et mort le à Paris[2], est un homme politique et poète français. BiographieBossi étudie le droit sous le professeur Carlo Denina, dont il devient l’ami. S’occupant en même temps de littérature, il donne, dès l’âge de 18 ans deux tragédies, les Circassiens et Rhea-Sylvia, qui sont bien accueillies. Ensuite, il publie des Odes sur les réformes de Joseph II, sur la mort du jeune prince de Brunswick, sur l’indépendance américaine, la pacification de la Hollande, qui accroissent sa réputation de poète, mais les sentiments philosophiques contenus déplaisent à la cour de Turin, et nuisent d’abord à son avancement. Cependant il est nommé secrétaire de légation à Gênes, puis sous-secrétaire d’état aux affaires étrangères, avant d’être chargé d’affaires auprès de la cour de Russie, où il demeure jusqu’à la signature de l’armistice de Cherasco du , entre la Sardaigne et la France, époque à laquelle le tsar Paul Ier lui donne l’ordre de quitter la Russie. Lorsque les Français envahissent l’Italie en 1796, il se montre disposé à les servir, et il participe aux négociations du traité de Campo-Formio. En 1799, le général Joubert le nomme membre du gouvernement provisoire de Piémont, comme sous-secrétaire des Affaires étrangères. Après la bataille de Marengo, il passe en Hollande pour y remplir les fonctions de résident. Lorsqu’il apprend la cession qui vient d’être faite à la France des états du Piémont, il se rend à Turin, et détermine les chefs du parti italien en faveur de la réunion. Les Austro-Russes ayant pénétré en Italie, il se retire dans les vallées des Alpes, où il reçoit l’hospitalité la plus généreuse. C'est pour reconnaitre cet accueil que Bossi signale son entrée dans le gouvernement par un acte qui rend aux Vaudois l’entière liberté de leur culte. Il contribue beaucoup à la réunion définitive du Piémont à la France, et le premier consul lui en témoigne sa satisfaction par une lettre flatteuse ; néanmoins il se borne à le nommer son résident en Moldavie. Bossi, qui s’attend à être employé dans l’administration, refuse et sera oublié pendant 18 mois. Au bout de ce temps il est appelé à la préfecture de l’Ain en 1805, ensuite à celle de la Manche du jusqu’au . Créé baron de l’Empire par Napoléon le , Louis XVIII le maintient dans ses fonctions, à la Restauration, et lui accorde des lettres de naturalisation, mais son empressement à faire reconnaitre Bonaparte, lors de son retour de l’Île d’Elbe, le fait destituer. Après avoir voyagé quelque temps dans le nord de l’Europe, il se fixe au 14 rue Saint-Martin (ancien 5e arrondissement de Paris), où il meurt. Officier de la Légion d'honneur[Quand ?], il est inhumé au Père Lachaise, dans la 13e division[3]. D’Anne Spanzotti, épousée le à Bourg-en-Bresse, il a eu une fille prénommée Héloïse, née le à Bourg-en-Bresse, qui s’est mariée en premières noces avec Eugène Leroux. Veuve, elle se remarie en secondes noces avec César-Maurice de la Tour d'Auvergne, et fait construire le Carmel du Pater Noster à Jérusalem. Ses poésies ont été recueillies, Turin, 1801, 3 petits vol., et réimprimées à Londres en 1814 à 50 exemplaires seulement, avec un poème intitulé Oromasia, et dont le sujet est la Révolution française. Malgré l’indépendance de l’auteur, ce poème est tout en faveur de Bonaparte. On y trouve de la force dans les idées, mais la versification en est peu brillante, et l’effet général monotone. Ces deux éditions ont été publiées sous les noms anagrammatiques d’« Albo Crisso ». Sources
Notes et références
Liens externes
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